Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
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Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Thierry conserva un visage calme, concentré à décrypter la moindre parole que prononçait Dyonis. Il ne devait pas amener trop d'informations et ne rien dévoiler de la présence de Tristan. Il n'était plus certain que celui-ci se soit présenté chez lui pour donner des informations mais s'était largement racheté depuis en ne cessant de veiller sur Alexandre. Il mesura chacun de ses mots avnat de les prononcer :
"Je n'en suis pas bien certain, vous savez. Il me semble avoir entendu du bruit... Mais est-ce vraiment des pas ? Il s'agissait peut-être d'une simple. J'étais très pressé à ce moment-là."
Il remarqua au regard du noble que celui-ci avait décelé son propre intérêt pour le jeune infirme. Avait-il deviné ses soupçons ? Le prenait-il à son service dans l'espoir de lui faire avouer ses possibles cachotteries ? Le prêtre en frissonna. Et s'il lâchait à un moment une bribe compromettante sur Alexandre ? Il se décida à montrer publiquement sa confiance en Tristan. Il s'avança d'eux et posa la main sur son épaule.
"Vous faites un excellent choix, monseigneur. Je connais bien ce garçon très courageux, loyal, honnête, volontaire.. Quelque soit la tâche à laquelle vous le destinez,il l'accomplira à merveille !"
Il se tourna vers Tristan et ajouta d'un ton enjoué qui paraissait parfaitement naturel :
"Comme je te l'avais dit, le Seigneur veillait sur toi et t'as exaucé !"
Le prêtre se pencha pour bénir le jeune infirme en prononça à voix basse les paroles rituelles. A cela, il en rajouta d'autres, prononcées encore plus basses.
"Cet homme ne te prend pas par hasard. Méfie-toi. Et si tu dis quelque chose contre Alexandre..."
Il n'acheva pas sa phrase. Son regard, que seul Tristan pouvait apercevoir, parlait pour lui. Il termina ensuite sa bénédiction en recomposant son visage aimable puis se redressa.
"Quelle benne conclusion, que voilà, vraiment ! Gloire à notre Seigneur !"
"Je n'en suis pas bien certain, vous savez. Il me semble avoir entendu du bruit... Mais est-ce vraiment des pas ? Il s'agissait peut-être d'une simple. J'étais très pressé à ce moment-là."
Il remarqua au regard du noble que celui-ci avait décelé son propre intérêt pour le jeune infirme. Avait-il deviné ses soupçons ? Le prenait-il à son service dans l'espoir de lui faire avouer ses possibles cachotteries ? Le prêtre en frissonna. Et s'il lâchait à un moment une bribe compromettante sur Alexandre ? Il se décida à montrer publiquement sa confiance en Tristan. Il s'avança d'eux et posa la main sur son épaule.
"Vous faites un excellent choix, monseigneur. Je connais bien ce garçon très courageux, loyal, honnête, volontaire.. Quelque soit la tâche à laquelle vous le destinez,il l'accomplira à merveille !"
Il se tourna vers Tristan et ajouta d'un ton enjoué qui paraissait parfaitement naturel :
"Comme je te l'avais dit, le Seigneur veillait sur toi et t'as exaucé !"
Le prêtre se pencha pour bénir le jeune infirme en prononça à voix basse les paroles rituelles. A cela, il en rajouta d'autres, prononcées encore plus basses.
"Cet homme ne te prend pas par hasard. Méfie-toi. Et si tu dis quelque chose contre Alexandre..."
Il n'acheva pas sa phrase. Son regard, que seul Tristan pouvait apercevoir, parlait pour lui. Il termina ensuite sa bénédiction en recomposant son visage aimable puis se redressa.
"Quelle benne conclusion, que voilà, vraiment ! Gloire à notre Seigneur !"
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Blanche sourit et opina aux paroles de Tristan, si pleines de bon sens.
"C'est bien ce que je pense, oui ! Il faut savoir donner plutôt qu'aimer posséder. La possession de quoique ce soit n'apportera jamais le bonheur. "
Elle constata cependant que l'infirme paraissait soucieux, pressé de s'éloigner. Sans doute, la présence des soldats le dérangeait et l’inquiétait. Elle pouvait le comprendre. Ces gens faisaient souvent la chasse aux mendiants. Même des enfants. Parfois, certains finissaient même vendus comme esclaves. Quelle tristesse !
Cela lui rappela une triste affaire survenue une douzaine d'années plus tôt dans laquelle était impliquée deux infirmes tombés dans la mendicité, puis réduits en esclavage. Ils avaient été acheté par une noble et l'un d'eux, apparemment répugné, s'était résolu à casser la tête de sa maîtresse. L'effroi d'horreur de la suite de l'histoire la faisait encore frissonner en dépit du temps écoulé. Tous ces pauvres esclaves avaient été pendus pour le crime d'un seul des leurs. Quelle tragédie terrible ! Elle se rappelait avoir longtemps prié afin que les âmes de ces malheureux gagnent toutes directement le Paradis.
La femme se décida à se sortir de cette histoire sordide. Il était temps de revenir au présent et de cesser de s'apitoyer. Elle entendit alors le jeune seigneur qui avait intervenu en faveur des siamoises qui prenait maintenant Tristan à son service. Elle sourit. Quel formidable générosité que celle qui animait ce noble. En plus, il était plutôt bel homme, ce qui ne gâtait rien.
Résolue à se remettre à l'ouvrage, Blanche s'avança vers Dyonys et posa un très bref instant sur l'une de ses joues, la mine légèrement espiègle, puis la retira aussitôt et s'écarta.
"Quelle belle faveur, monseigneur ! Il faudra passer me rendre visite alors ! Moi aussi, vous savez, je sais être très généreuse. Du moins, à condition de l'être avec mi, bien sur !"
"C'est bien ce que je pense, oui ! Il faut savoir donner plutôt qu'aimer posséder. La possession de quoique ce soit n'apportera jamais le bonheur. "
Elle constata cependant que l'infirme paraissait soucieux, pressé de s'éloigner. Sans doute, la présence des soldats le dérangeait et l’inquiétait. Elle pouvait le comprendre. Ces gens faisaient souvent la chasse aux mendiants. Même des enfants. Parfois, certains finissaient même vendus comme esclaves. Quelle tristesse !
Cela lui rappela une triste affaire survenue une douzaine d'années plus tôt dans laquelle était impliquée deux infirmes tombés dans la mendicité, puis réduits en esclavage. Ils avaient été acheté par une noble et l'un d'eux, apparemment répugné, s'était résolu à casser la tête de sa maîtresse. L'effroi d'horreur de la suite de l'histoire la faisait encore frissonner en dépit du temps écoulé. Tous ces pauvres esclaves avaient été pendus pour le crime d'un seul des leurs. Quelle tragédie terrible ! Elle se rappelait avoir longtemps prié afin que les âmes de ces malheureux gagnent toutes directement le Paradis.
La femme se décida à se sortir de cette histoire sordide. Il était temps de revenir au présent et de cesser de s'apitoyer. Elle entendit alors le jeune seigneur qui avait intervenu en faveur des siamoises qui prenait maintenant Tristan à son service. Elle sourit. Quel formidable générosité que celle qui animait ce noble. En plus, il était plutôt bel homme, ce qui ne gâtait rien.
Résolue à se remettre à l'ouvrage, Blanche s'avança vers Dyonys et posa un très bref instant sur l'une de ses joues, la mine légèrement espiègle, puis la retira aussitôt et s'écarta.
"Quelle belle faveur, monseigneur ! Il faudra passer me rendre visite alors ! Moi aussi, vous savez, je sais être très généreuse. Du moins, à condition de l'être avec mi, bien sur !"
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Un sourire ému et timide de Tristan accueillit les compliments que Thierry faisait sur lui à son nouveau maître, puis aux mots très pieux de Blanche. Le menaces que le père d'Anjou lui adressa ensuite à voix basse lui firent perdre toute bonne humeur. Il fronça les sourcils. "Il faudrait peut-être arrêter de menacer les gens. Assumer vos coups de queue et vous être occupé de votre bâtard aurait été une bonne idée, à l'époque. La paille et la poutre..." Voilà ce que Tristan eut envie, une seconde durant, de siffler au prêtre. Il n'en fit rien cependant. Pas question de se fâcher avec le père de son ami ni de recevoir une punition aussitôt employé. Pour le bien d'Alexandre cependant, l'invalide obéirait à Thierry. S'il parlait de Lucrezia et que cette dernière parlait à son tour, le jeune Bellanger serait inquété. Tristan murmura très discrètement à Thierry, d'une voix durcie cependant :
-- J'dirai rien. Juré.
-- J'dirai rien. Juré.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Le front du noble se plisse devant la curieuse façon que Tristan a de parler de Dieu. "La divinité" ? Il choisit de ne pas y faire plus attention et lui répond plutôt, sur la façon dont il doit l'appeler :
"Messire ou Seigneur. Et si tu es de mes gens dorénavant, fais un peu attention à ta façon de parler. Comment t'appelles-tu ?"
En même temps, il lui fait signe de se placer auprès de lui et d'y rester à partir de maintenant. Dyonis le regarde une seconde : il faudra qu'il l'emmène rapidement à son domaine et lui donne quelque chose de plus convenable que ses haillons à se mettre sur le dos. Sa méfiance à l'encontre du garçon ne décroît pas. Mais il écoute les compliments que fait le curé à son sujet.
"J'en prends bonne note, mon Père. Je suis sûr que je ne serai pas déçu."
Pendant que Thierry bénit l'invalide, c'est Blanche qui approche du baron. Comment ose-t-elle ainsi lui toucher la joue ? Il s'apprête à gronder mais, aux paroles de la femme, il comprend très vite son métier. Un sourire mi-amusé mi-enjôleur revient alors à ses lèvres.
"Il se peut alors que nous nous revoyons, charmante belle-de-nuit."
Déjà, un plan pour la suite de la journée et avec Tristan s'installe dans ses pensées.
"Messire ou Seigneur. Et si tu es de mes gens dorénavant, fais un peu attention à ta façon de parler. Comment t'appelles-tu ?"
En même temps, il lui fait signe de se placer auprès de lui et d'y rester à partir de maintenant. Dyonis le regarde une seconde : il faudra qu'il l'emmène rapidement à son domaine et lui donne quelque chose de plus convenable que ses haillons à se mettre sur le dos. Sa méfiance à l'encontre du garçon ne décroît pas. Mais il écoute les compliments que fait le curé à son sujet.
"J'en prends bonne note, mon Père. Je suis sûr que je ne serai pas déçu."
Pendant que Thierry bénit l'invalide, c'est Blanche qui approche du baron. Comment ose-t-elle ainsi lui toucher la joue ? Il s'apprête à gronder mais, aux paroles de la femme, il comprend très vite son métier. Un sourire mi-amusé mi-enjôleur revient alors à ses lèvres.
"Il se peut alors que nous nous revoyons, charmante belle-de-nuit."
Déjà, un plan pour la suite de la journée et avec Tristan s'installe dans ses pensées.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Blanche remarqua l'inspiration outrée qu'avait prise le noble suite à son geste qu'il devait qualifier comme une attaque personnelle. Elle continua à sourire, toujours espiègle, se fiant à ses charmes. Déjà, le masque se fissurait. Elle sourit toujours, découvrant ses belles dents blanches. Il en trait dans le jeu.
"Tout le plaisir sera pour moi de vous recevoir."
Elle défit une rose de l'un de ses jupons et lui jeta en effectuant une brève révérence.
"Cherchez donc et trouvez dans quel beau lieu éclot la plus belle des fleurs."
Elle tourna ensuite le dos, captant en même temps le regard de ceux pouvant les regarder, espérant que d'autres aussi viendraient, puis commença à s'éloigner. Elle continua cependant à fixer discrètement le noble.
"Tout le plaisir sera pour moi de vous recevoir."
Elle défit une rose de l'un de ses jupons et lui jeta en effectuant une brève révérence.
"Cherchez donc et trouvez dans quel beau lieu éclot la plus belle des fleurs."
Elle tourna ensuite le dos, captant en même temps le regard de ceux pouvant les regarder, espérant que d'autres aussi viendraient, puis commença à s'éloigner. Elle continua cependant à fixer discrètement le noble.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Aux remontrances du noble sur son langage des rues, Tristan rougit. Il baissa les yeux et murmura :
-- Bien, Messire. J'm'app... euh... Je m'appelle Tristan.
Il vit Blanche commencer à racoler auprès du baron et lui lancer une fleur... qu'il ne pourra pas attraper à cause du crochet à sa gauche, et à sa droite de la prothèse qui ne pouvait pas se refermer. La fleur tombera et Tristan profita de l'attention détournée de Dyonis pour ramasser la petite rose. Il huma son parfum, joua quelques seconde avec pour tromper son anxiété et adressa un très rapide regard à Blanche.
-- Bien, Messire. J'm'app... euh... Je m'appelle Tristan.
Il vit Blanche commencer à racoler auprès du baron et lui lancer une fleur... qu'il ne pourra pas attraper à cause du crochet à sa gauche, et à sa droite de la prothèse qui ne pouvait pas se refermer. La fleur tombera et Tristan profita de l'attention détournée de Dyonis pour ramasser la petite rose. Il huma son parfum, joua quelques seconde avec pour tromper son anxiété et adressa un très rapide regard à Blanche.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Les jumelles suivent de loin, inquiètes, l'évolution des affaires. Le sieur Dyonis se porte volontaire pour l'enquête, puis il s'attache (assez brutalement) Tristan à son service personnel... Au moins, le vagabond aura un travail mais Siloé-Sémélé perçoivent son inquiétude et ont de quoi la comprendre. Et si ce choix n'était pas innocent de la part du seigneur ? A Blanche, qui en remet encore une couche sur la condition des femmes, Siloé roule des yeux et lâche l'affaire. C'est Sémélé qui lui sourit et plaisante :
Siloé (en guignant sa sœur) "Et celle-là, si tu savais le nombre de fois qu'elle a des mots inconvenants à notre sexe comme vous dites hé ! Et elle est toujours là. Heureusement pour moi, vu que c'est quand même rare qu'on sorte pas ensemble."
La concernée pouffe, donne une petite tape dans la nuque de sa jumelle. Les siamoises s'écartent lorsque Blanche se remet au travail en commençant à chauffer Messire de Frenn. Elles ont un regard attendri pour la fleur qu'elle lance et que ramasse le petit serviteur en fauteuil.
Siloé (en guignant sa sœur) "Et celle-là, si tu savais le nombre de fois qu'elle a des mots inconvenants à notre sexe comme vous dites hé ! Et elle est toujours là. Heureusement pour moi, vu que c'est quand même rare qu'on sorte pas ensemble."
La concernée pouffe, donne une petite tape dans la nuque de sa jumelle. Les siamoises s'écartent lorsque Blanche se remet au travail en commençant à chauffer Messire de Frenn. Elles ont un regard attendri pour la fleur qu'elle lance et que ramasse le petit serviteur en fauteuil.
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
En apercevant Tristan ramasser la fleur qu'elle venait de lancer, Blanche se mordit doucement la lèvre inférieure, prenant conscience de son erreur à ne pas avoir calculer ce fait que le noble ne pourrait pas saisir l'artefact de son spectacle. Ce noble pourrait alors se sentir humilié. Quelle regrettable sornette ! Pourvu que cela ne lui entraine aucune fâcheuse conséquence...
Alors que Blanche se tourne vers d'autres hommes pour susciter en eux quelques charmes qui agiteraient leur queue si faciles à exciter, son regard surprit celui des siamoises. Elles semblaient la juger. Méprisaient-elles sa situation ? Certes, ce n'était pas là la vie qu'elle s'imaginait autrefois, quand elle était encore une si jeune enfant naïve, mais cela demeurait une position plus qu'avantageuse. Elle, au moins, ne serait jamais une vulgaire ouvrière ! Ses belles mains resteraient pures, comme au moment de sa naissance.
L’orgueil blessé au vif, Blanche revint vers elle, l'air pincé :
"Qu'avez-vous donc, toutes deux ? Je sens vos regards sur ma personne. Qu'ont-ils dont distinguer ?"
Alors que Blanche se tourne vers d'autres hommes pour susciter en eux quelques charmes qui agiteraient leur queue si faciles à exciter, son regard surprit celui des siamoises. Elles semblaient la juger. Méprisaient-elles sa situation ? Certes, ce n'était pas là la vie qu'elle s'imaginait autrefois, quand elle était encore une si jeune enfant naïve, mais cela demeurait une position plus qu'avantageuse. Elle, au moins, ne serait jamais une vulgaire ouvrière ! Ses belles mains resteraient pures, comme au moment de sa naissance.
L’orgueil blessé au vif, Blanche revint vers elle, l'air pincé :
"Qu'avez-vous donc, toutes deux ? Je sens vos regards sur ma personne. Qu'ont-ils dont distinguer ?"
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Blanche les interpelle et elle semble blessée. Soupir de Siloé. Un plissement confus à sa lèvre. Elle comprend qu'elle est allée un peu loin et n'aurait pas dû lâcher cette vanne. Sémélé, plus froide, n'en est pourtant pas moins désolée.
Sémélé. "J'étais pas en colère après vous. Pas du tout... Plutôt que...."
Elle ne sait trop comment formuler sa désespérance devant l'idéologie qu'on a inculqué à Blanche. Par un silence, elle laisse comprendre à sa sœur qu'elle lui laisse le relais et cette dernière, d'une voix cette fois-ci aussi amicale que sérieuse, entreprend de s'expliquer. Elle répond à la question agacée de la fille de joie :
Siloé. "B'en en vérité c'est que... je trouve... on trouve ça triste, cette impression que vous donnez toujours d'être comme de trop, presque désolée d'être là et coupable d'être une femme." (un ton plus bas, discrète) "Pourquoi ça ?"
Sémélé. "J'étais pas en colère après vous. Pas du tout... Plutôt que...."
Elle ne sait trop comment formuler sa désespérance devant l'idéologie qu'on a inculqué à Blanche. Par un silence, elle laisse comprendre à sa sœur qu'elle lui laisse le relais et cette dernière, d'une voix cette fois-ci aussi amicale que sérieuse, entreprend de s'expliquer. Elle répond à la question agacée de la fille de joie :
Siloé. "B'en en vérité c'est que... je trouve... on trouve ça triste, cette impression que vous donnez toujours d'être comme de trop, presque désolée d'être là et coupable d'être une femme." (un ton plus bas, discrète) "Pourquoi ça ?"
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
La réponse de Semelé trouble Blanche et la laisse dubitative. Que lui raconte t-elle donc ? Les femmes, sans être véritablement de trop, se devaient de rester discrètes, en retrait, ne surtout pas faire ombrage aux hommes et être à leur service dès que l'un d'eux leur adressait la parole. Les hommes commandaient, les femmes obéissaient.
"Je ne dirai que je suis coupable d'être femme mais il est malheureusement vrai que nous portons depuis Eve le péché originel. En cueillant cette pomme tendue par le vil Serpent, en la partageant avec son compagnon et l'écartant de la voix de Dieu, elle a semé le déshonneur sur toutes celles de notre sexe et devons depuis endurer les jugements de l'autre sexe. Il est ainsi, c'est tout. C'est la loi de Dieu. Nous, les femmes, sommes des êtres inconséquents, peu douées pour la réflexion et qui ont besoin du guide que représente un mari, un père ou un frère pour être capable de se diriger dans une vie décente. Une femme privée de tout soutien masculin devient bien faible... C'est ainsi. Vous, comme moi, sommes esseulées, et il est important, vital même, de savoir courber la tête et l'échine si nous désirons éviter les ennuis."
"Je ne dirai que je suis coupable d'être femme mais il est malheureusement vrai que nous portons depuis Eve le péché originel. En cueillant cette pomme tendue par le vil Serpent, en la partageant avec son compagnon et l'écartant de la voix de Dieu, elle a semé le déshonneur sur toutes celles de notre sexe et devons depuis endurer les jugements de l'autre sexe. Il est ainsi, c'est tout. C'est la loi de Dieu. Nous, les femmes, sommes des êtres inconséquents, peu douées pour la réflexion et qui ont besoin du guide que représente un mari, un père ou un frère pour être capable de se diriger dans une vie décente. Une femme privée de tout soutien masculin devient bien faible... C'est ainsi. Vous, comme moi, sommes esseulées, et il est important, vital même, de savoir courber la tête et l'échine si nous désirons éviter les ennuis."
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Alors que Thierry cherchait à se reprendre en conversant avec un fidèle lui demandant un conseil, son regard se promène en même temps vers la silhouette de Blanche. Cette prostituée enjouée, si gracieuse, lui plaisait beaucoup. Il irait avec plaisir lui rendre visite au bordel où elle officiait pour y prendre le sien. Soudain, il l'entendit parler et un dégoût l'envahit. Une cruche ! Cette putain n'était qu'une cruche creuse ne faisant que réciter le catéchisme qu'on lui avait appris. Il reporta son attention ailleurs, espèrant que les collègues de son bordel seraient doté d'un peu plus d'esprit. Les grenouilles de bénitiers, il les fréquentait assez à l'église pour continuer à nouer des relations avec elles en dehors...
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Cela faisait quelques jours seulement qu'Allison Aetheling était arrivée en ville. Elle s'était faite discrète jusque-là, se contentant de trouver un logement convenable et de commencer par observer, uniquement. Son impatience était maintenue en place par sa volonté de ne pas tout gâcher par précipitation...
A la première occasion présentée, la jeune femme avait rejoint les habitudes pieuses de la communauté : la messe avait été dite, et elle s'y était comportée avec toute la dignité et l'humilité dont elle devait faire preuve pour se mêler à la populace. Chaque parole rituelle, chaque geste dogmatique, elle avait accompli tout ce qui était nécessaire pour n'attirer aucun regard malveillant ou suspicieux. Elle avait appris, elle s'était entraînée, mais elle n'avait pas imaginé la quantité de modèles qu'elle aurait sous les yeux : les femmes autour d'elle avaient semblé si dévotes et sincères qu'Allison s'était demandé s'il ne s'agissait en réalité de très bonnes comédiennes...
Il lui était inconcevable que quiconque avec intelligence puisse être à ce point au service de ce dieu chrétien qui n'était, pour elle, qu'hypocrisie, manipulation émotionnelle, culpabilisation, et fausse honnêteté. Mais après cette première démonstration ce matin-là, elle allait sans doute devoir se rendre à l'évidence : les gens ici semblaient convaincus que leur religion était la meilleure chose qui soit... Adressant en secret quelques paroles profanes à sa propre déesse Morrigan, Allison empêcha un sourire narquois et révélateur apparaître sur ses lèvres, et baissa la tête pour que personne ne voit ses yeux briller.
Une fois la messe terminée, la jeune femme avait observé discrètement à nouveau : les comportements de tous.tes étaient, à ses yeux, prévisibles. Elle vit des hommes se comporter avec supériorité et condescendance, des femmes s'abaisser devant eux, des plus faibles subir les désirs et (mé)contentements des plus grands... rien de nouveau, d'inhabituel, ou de bien remarquable dans cette société que la soigneuse détestait.
Allison n'était pas venue avec l'intention de s'investir dans quoi que ce soit pour le moment, elle avait un plan bien précis pour faire son chemin progressivement dans ce nouveau milieu... plan précis qui vola un éclat lorsqu'elle surprit une certaine conversation, et plus particulièrement, le discours d'une femme habillée élégamment. Sa soumission était à la fois écœurante et révoltante aux yeux de la jeune étrangère, et elle ne chercha même pas à se retenir d'intervenir.
- Milles excuses pour l'interruption... commença-t-elle avec une exagération sarcastique.
Elle fit une référence moqueuse. Son ton resta en surface plein de politesse et de manières, et elle parvint tout de même à faire l'effort de formuler ses propos selon des codes qui ne devraient pas lui attirer trop d'ennuis.
- ... Mais je me devais de me prononcer. Madame, êtes-vous ainsi à ce point persuadée que les femmes ne peuvent faire preuve d'esprit, posséder leur intelligence propre, avoir des capacités et de la valeur ? Je n'ose croire que quiconque ait ce regard aussi négatif sur notre genre...
Si elle avait commencé par s'adresser à la dame élégante en premier lieu, son regard s'était posé sur chaque interlocuteur.trice à la fin de sa réplique. La pensée la traversa que peut-être cette femme mentait devant les hommes de pouvoir pour qu'ils ne se méfient pas d'elle, l'espoir la prit qu'il ne s'agissait que d'une manigance aux fins de lutte, et que par son intervention, elle se manifesterait alors comme une alliée ? Si la réalité était toute autre, Allison ne pourrait qu'en ressortir pleine de colère. Restait à voir quelles réactions ses paroles allaient provoquer chez les autres personnes présentes, mais il était trop tard pour revenir en arrière désormais. Allie allait devoir assumer son impulsivité.
A la première occasion présentée, la jeune femme avait rejoint les habitudes pieuses de la communauté : la messe avait été dite, et elle s'y était comportée avec toute la dignité et l'humilité dont elle devait faire preuve pour se mêler à la populace. Chaque parole rituelle, chaque geste dogmatique, elle avait accompli tout ce qui était nécessaire pour n'attirer aucun regard malveillant ou suspicieux. Elle avait appris, elle s'était entraînée, mais elle n'avait pas imaginé la quantité de modèles qu'elle aurait sous les yeux : les femmes autour d'elle avaient semblé si dévotes et sincères qu'Allison s'était demandé s'il ne s'agissait en réalité de très bonnes comédiennes...
Il lui était inconcevable que quiconque avec intelligence puisse être à ce point au service de ce dieu chrétien qui n'était, pour elle, qu'hypocrisie, manipulation émotionnelle, culpabilisation, et fausse honnêteté. Mais après cette première démonstration ce matin-là, elle allait sans doute devoir se rendre à l'évidence : les gens ici semblaient convaincus que leur religion était la meilleure chose qui soit... Adressant en secret quelques paroles profanes à sa propre déesse Morrigan, Allison empêcha un sourire narquois et révélateur apparaître sur ses lèvres, et baissa la tête pour que personne ne voit ses yeux briller.
Une fois la messe terminée, la jeune femme avait observé discrètement à nouveau : les comportements de tous.tes étaient, à ses yeux, prévisibles. Elle vit des hommes se comporter avec supériorité et condescendance, des femmes s'abaisser devant eux, des plus faibles subir les désirs et (mé)contentements des plus grands... rien de nouveau, d'inhabituel, ou de bien remarquable dans cette société que la soigneuse détestait.
Allison n'était pas venue avec l'intention de s'investir dans quoi que ce soit pour le moment, elle avait un plan bien précis pour faire son chemin progressivement dans ce nouveau milieu... plan précis qui vola un éclat lorsqu'elle surprit une certaine conversation, et plus particulièrement, le discours d'une femme habillée élégamment. Sa soumission était à la fois écœurante et révoltante aux yeux de la jeune étrangère, et elle ne chercha même pas à se retenir d'intervenir.
- Milles excuses pour l'interruption... commença-t-elle avec une exagération sarcastique.
Elle fit une référence moqueuse. Son ton resta en surface plein de politesse et de manières, et elle parvint tout de même à faire l'effort de formuler ses propos selon des codes qui ne devraient pas lui attirer trop d'ennuis.
- ... Mais je me devais de me prononcer. Madame, êtes-vous ainsi à ce point persuadée que les femmes ne peuvent faire preuve d'esprit, posséder leur intelligence propre, avoir des capacités et de la valeur ? Je n'ose croire que quiconque ait ce regard aussi négatif sur notre genre...
Si elle avait commencé par s'adresser à la dame élégante en premier lieu, son regard s'était posé sur chaque interlocuteur.trice à la fin de sa réplique. La pensée la traversa que peut-être cette femme mentait devant les hommes de pouvoir pour qu'ils ne se méfient pas d'elle, l'espoir la prit qu'il ne s'agissait que d'une manigance aux fins de lutte, et que par son intervention, elle se manifesterait alors comme une alliée ? Si la réalité était toute autre, Allison ne pourrait qu'en ressortir pleine de colère. Restait à voir quelles réactions ses paroles allaient provoquer chez les autres personnes présentes, mais il était trop tard pour revenir en arrière désormais. Allie allait devoir assumer son impulsivité.
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
A l’irruption plus que sèche d'une jeune femme qui vint impoliment se mêler de la discussion, Blanche se sentit perdue. Les reproches pleuvaient sur elle. Que répondre ? Comment se comporter ? Elle ne savait pas. Une femme se devait d'être bien élevée, ne pas causer de scandales, ne pas... Les maintes brimades maternelles lui revinrent en mémoire, suivis de quelques coups de trique de la main de son frère aîné sous son autorisation aussi... Autrefois, Thierry la protégeait. Il lui trouvait une cachette et ils attendaient ensemble que l'orage passe. Puis, Thierry avait disparu. Des larmes menaçaient d'apparaitre. Elle s'horrifia. Ne pas pleurer ! Rester digne ! L'image austère de sa mère s'agitait dans son esprit. Elle gonfla la poitrine, s'inspirant de ses leçons et de son maintien. Tenir son rang. Ne pas paraitre faible. Ne jamais se renier.
"Ce sont les choses qui nous sommes enseignées dès le plus jeune âge, madame. Qui serions-nous, voyons, pour remettre en question le savoir de l’Église et surtout ceux dont nous tirons le jour ? Ce serait assurément le début de l'hérésie..."
"Ce sont les choses qui nous sommes enseignées dès le plus jeune âge, madame. Qui serions-nous, voyons, pour remettre en question le savoir de l’Église et surtout ceux dont nous tirons le jour ? Ce serait assurément le début de l'hérésie..."
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Les siamoises écoutent avec neutralité mais une certaine tristesse le discours de Blanche. Sémélé soupire, à présent plus calme, et hoche la tête à quelques arguments avancés par la prostituée. Sa sœur lui adresse, à elle mais aussi à Blanche et à la dame élégante qui vient de les rejoindre, de se décaler un peu. Leur conversation ne ferait sûrement pas bon ménage avec la proximité d'un prêtre... et d'un noble qui vient sévèrement de prendre à son service un pauvre invalide !
Sémélé. "Ah oui, Eve... Mais bon, Eve est une femme parmi tant d'autres et puis, enfin... Non mais c'est comme si on vous rendait coupable vous des erreurs de votre mère non ? Et puis, de croire que les femmes sont inconséquente... Dites moi si je me trompe, mais je crois qu'on a des exemples de leur intelligence dans l'histoire. Y a cette grande reine d'Angleterre, je connais pas son nom mais j'en ai ouï des histoires. Même des dames scientifiques ! Nous deux on sait pas lire, mais on en a entendu parler dans un château où une fois on nous a exhibées."
Siloé. (plaisantant) "Et les hommes, ils pensent pas avec la queue eux bien souvent ?" (plus sérieuse) "Ce que je crois, c'est que la Bible, elle a été écrite par des hommes. Et les hommes, c'est imparfait et ça ne sait pas tout. Je suis sûr que Dieu est différent du message que portent certains de ses représentants. Et puis moi, c'est en Jésus que je crois, et lui, il a jamais rien dit sur l'infériorité des femmes. C'est la première partie de la Bible surtout qui nous fait porter bien des horreurs..."
Sémélé (pointe sa sœur) "Elle m'impressionne d'intelligence quand elle veut !"
Siloé (riant) "Va te faire voir !"
Elles adressent toutes deux un sourire accueillant à Allison.
Sémélé. "Ah oui, Eve... Mais bon, Eve est une femme parmi tant d'autres et puis, enfin... Non mais c'est comme si on vous rendait coupable vous des erreurs de votre mère non ? Et puis, de croire que les femmes sont inconséquente... Dites moi si je me trompe, mais je crois qu'on a des exemples de leur intelligence dans l'histoire. Y a cette grande reine d'Angleterre, je connais pas son nom mais j'en ai ouï des histoires. Même des dames scientifiques ! Nous deux on sait pas lire, mais on en a entendu parler dans un château où une fois on nous a exhibées."
Siloé. (plaisantant) "Et les hommes, ils pensent pas avec la queue eux bien souvent ?" (plus sérieuse) "Ce que je crois, c'est que la Bible, elle a été écrite par des hommes. Et les hommes, c'est imparfait et ça ne sait pas tout. Je suis sûr que Dieu est différent du message que portent certains de ses représentants. Et puis moi, c'est en Jésus que je crois, et lui, il a jamais rien dit sur l'infériorité des femmes. C'est la première partie de la Bible surtout qui nous fait porter bien des horreurs..."
Sémélé (pointe sa sœur) "Elle m'impressionne d'intelligence quand elle veut !"
Siloé (riant) "Va te faire voir !"
Elles adressent toutes deux un sourire accueillant à Allison.
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Le seigneur Dyonis semblait occupé à écouter les alentours. Tristan en profita pour adresser un regard vers Blanche, les siamoises et la très élégante dame qui venait de les rejoindre. Le petit invalide observa un instant les éclats de lumière rousse dans ses cheveux bruns, sa tenue pleine de distinction. La discussion parvenait par maigres bribes aux oreilles de l'infirme. "Femmes"... "Hérésie..." "Infériorité..." Il ne put se retenir et, après un regard précautionneux vers son nouveau maître, empoigna les roues de son fauteuil pour avancer un peu plus vers le petit groupe de dames.
Le discours sceptique des siamoises et les questionnements d'Allison plurent à Tristan. Ses yeux dorés tombèrent une seconde vers la petite croix qu'il portait à son cou, accompagnée de ses nombreux bijoux païens. Le garçon était ainsi, ouvert à différentes spiritualités, sensible aux messages de Jésus mais aussi à une vision de la divinité comme un être plutôt féminin, présente partout dans la Terre et ses beautés, et qui n'était pas un juge austère qui trierait bons et méchants à la fin.
Avec un timide sourire au visage, Tristan écoutera donc de loin la conversation entre Allison, les jumelles et la prostituée.
Il hochera humblement la tête à l'attention d'Allison si celle-ci venait à le remarquer.
Le discours sceptique des siamoises et les questionnements d'Allison plurent à Tristan. Ses yeux dorés tombèrent une seconde vers la petite croix qu'il portait à son cou, accompagnée de ses nombreux bijoux païens. Le garçon était ainsi, ouvert à différentes spiritualités, sensible aux messages de Jésus mais aussi à une vision de la divinité comme un être plutôt féminin, présente partout dans la Terre et ses beautés, et qui n'était pas un juge austère qui trierait bons et méchants à la fin.
Avec un timide sourire au visage, Tristan écoutera donc de loin la conversation entre Allison, les jumelles et la prostituée.
Il hochera humblement la tête à l'attention d'Allison si celle-ci venait à le remarquer.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
La prostituée envoie à Dyonis une rose qu'il ne peut pas attraper à cause de son crochet et de sa prothèse. La fleur tombe à ses pieds. Il laisse Tristan la ramasser (si ça l'amuse) et ne répond à Blanche que d'un sourire en coin, sans lui accorder plus d'importance que nécessaire en public, avec l'image qu'il a à tenir.
C'est alors seulement qu'il remarque une femme, discrète jusqu'à présent, se tracer son petit chemin au milieu de la foule et venir tenir une discussion avec la prostituée et les sœurs siamoises.Son serviteur met les mains aux roues de son fauteuil pour s'avancer un peu du groupe qui les intrigue. Dyonis hésite entre le laisser aller (et lui demander ensuite de rapporter) et le tenir sous sa surveillance. De nouveau en rapport au rang qui est celui du noble, il choisit la deuxième option et appelle avec autorité, d'une voix forte :
"Tristan."
C'est alors seulement qu'il remarque une femme, discrète jusqu'à présent, se tracer son petit chemin au milieu de la foule et venir tenir une discussion avec la prostituée et les sœurs siamoises.Son serviteur met les mains aux roues de son fauteuil pour s'avancer un peu du groupe qui les intrigue. Dyonis hésite entre le laisser aller (et lui demander ensuite de rapporter) et le tenir sous sa surveillance. De nouveau en rapport au rang qui est celui du noble, il choisit la deuxième option et appelle avec autorité, d'une voix forte :
"Tristan."
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Thierry avait repris les obligations auxquelles sa fonction le contraignait à se plier. Il écoutait ainsi d'une oreille distraite les explications d'une mère qui s'inquiétait au sujet de son fils aîné. Elle avait entendu parler du sort qu'avait connu Alexandre et s'exclamait à grands cris son étonnement qu'un garçon si discret, si calme, si honnête ait pu se retrouver dans une situation qui l'ait amené jusqu'à l'estrade de l’exécution. Tout au long de la conversation, la femme se signa plusieurs fois. Depuis, elle s’inquiétait pour son fils aine, du même âge qu'Alexandre, d'une personnalité similaire, et se demandait comment savoir quelles mauvaises fréquentations il pourrait faire comment les prévenir.
"Parlez donc avec vos enfants, au moins une fois par jour, essayez de savoir ce qu'ils font, intéressez-vous à leur vie."
Le prêtre ponctuait de temps en temps la litanie de la mère anxieuse de ses interventions passe-partout. Elle le fatiguait. Quand cette foule allait-elle se disperser ? Il lui tardait de retrouver un peu de solitude avant de s'oublier dans une taverne devant un bon pichet de vin.
Tout en écoutant cette conversation insipide, son oreille en surprit une autre plus captivante. Autour de cette prostituée à l'esprit étroit se formait un débat plus relevé. Ces jeunes femmes parlaient bas mais assez pur que leurs paroles n'atteignent leurs oreilles. Il retint le sourire qui lui venait de ces arguments qui sortaient de ces bouches raisonnées. La première semblait posséder une bonne éducation et bien parler tandis que l'autre appartenait clairement à la plèbe mais ces siamoises ne se laissaient pas manipuler par la fausseté de ses discours. Le doute revenait le titiller. De nouveaux infirmes, comme Claire, comme Tristan, comme Alex... Comme eux, elles se montraient différentes des autres, capables d'avoir un bien meilleur sur cette société, à la fois lucides et pourtant bienveillants.
Tournant un instant la tête vers les soldats qui s'étaient dispersés un peu partout autour de la place et les nobles qui se retrouvaient entre eux, désireux de ne point trop fréquenter le peuple, Thierry se décida à surveiller cette conversation qui pourrait se révéler dangereuses pour ses protagonistes. Il voulait continuer à entendre jusqu'où iraient leurs réflexions.
"Parlez donc avec vos enfants, au moins une fois par jour, essayez de savoir ce qu'ils font, intéressez-vous à leur vie."
Le prêtre ponctuait de temps en temps la litanie de la mère anxieuse de ses interventions passe-partout. Elle le fatiguait. Quand cette foule allait-elle se disperser ? Il lui tardait de retrouver un peu de solitude avant de s'oublier dans une taverne devant un bon pichet de vin.
Tout en écoutant cette conversation insipide, son oreille en surprit une autre plus captivante. Autour de cette prostituée à l'esprit étroit se formait un débat plus relevé. Ces jeunes femmes parlaient bas mais assez pur que leurs paroles n'atteignent leurs oreilles. Il retint le sourire qui lui venait de ces arguments qui sortaient de ces bouches raisonnées. La première semblait posséder une bonne éducation et bien parler tandis que l'autre appartenait clairement à la plèbe mais ces siamoises ne se laissaient pas manipuler par la fausseté de ses discours. Le doute revenait le titiller. De nouveaux infirmes, comme Claire, comme Tristan, comme Alex... Comme eux, elles se montraient différentes des autres, capables d'avoir un bien meilleur sur cette société, à la fois lucides et pourtant bienveillants.
Tournant un instant la tête vers les soldats qui s'étaient dispersés un peu partout autour de la place et les nobles qui se retrouvaient entre eux, désireux de ne point trop fréquenter le peuple, Thierry se décida à surveiller cette conversation qui pourrait se révéler dangereuses pour ses protagonistes. Il voulait continuer à entendre jusqu'où iraient leurs réflexions.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Blanche se mit brusquement à trembler, les bras ballants le long. Tous ces arguments, cette conversation.. Rien n'allait pas. Tout la dérangeait. Elles ne devaient dire des choses comme cela, ce n'était pas bien, ce n'était pas correct. Elle tenta de répondre d'une voix tremblante :
"Non, vous avez tort. Chaque enfant est responsable des péchés et des erreurs de ses parents. C'est une chose normale et inéluctable. De nos parents, nous recevons un nom, une histoire et d'un héritage. Il est ainsi naturel de recevoir aussi leur réputation. Si nos parents ont commis des fautes, elles rejaillissent sur leurs enfants qui les porteront à vie sur les épaules. C'est ainsi. Quoi ? des femmes scientifiques ? Une femme qui régnerait sur son pays ? Non, ceci... Ceci est impossible. Une femme n'a ni pas assez d’intelligence ni assez d’audace pour assumer de lourdes responsabilités. Une femme... Quant aux hommes.. Les hommes peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Les hommes commandent, les femmes disposent. C'est ainsi. Ca a été ainsi depuis des siècles. Ce sera ainsi. Ils ont le droit de tout, c'est comme ça. Ils... Quoi ? ah non ! Il.. il ne faut pas critiquer les Écritures ! Elles... Elles disent la vérité, elles sont... Mais tout est à prendre dans sa globalité, pas en piochant deux ou trois passages qui nous intéressent et jeter le reste ! Il faut... c'est comme ça, oui, et pas autrement. C'est... "
Tout au fil de son discours qui devenait peu à peu de plus en plus décousu, le corps de Blanche s'agitait et traduisait sa nervosité. Des larmes lui venaient qu'elle avait de plus en plus de mal à refouler.
"Non, vous avez tort. Chaque enfant est responsable des péchés et des erreurs de ses parents. C'est une chose normale et inéluctable. De nos parents, nous recevons un nom, une histoire et d'un héritage. Il est ainsi naturel de recevoir aussi leur réputation. Si nos parents ont commis des fautes, elles rejaillissent sur leurs enfants qui les porteront à vie sur les épaules. C'est ainsi. Quoi ? des femmes scientifiques ? Une femme qui régnerait sur son pays ? Non, ceci... Ceci est impossible. Une femme n'a ni pas assez d’intelligence ni assez d’audace pour assumer de lourdes responsabilités. Une femme... Quant aux hommes.. Les hommes peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Les hommes commandent, les femmes disposent. C'est ainsi. Ca a été ainsi depuis des siècles. Ce sera ainsi. Ils ont le droit de tout, c'est comme ça. Ils... Quoi ? ah non ! Il.. il ne faut pas critiquer les Écritures ! Elles... Elles disent la vérité, elles sont... Mais tout est à prendre dans sa globalité, pas en piochant deux ou trois passages qui nous intéressent et jeter le reste ! Il faut... c'est comme ça, oui, et pas autrement. C'est... "
Tout au fil de son discours qui devenait peu à peu de plus en plus décousu, le corps de Blanche s'agitait et traduisait sa nervosité. Des larmes lui venaient qu'elle avait de plus en plus de mal à refouler.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Allison savait qu'elle s'impliquait un peu trop dans une conversation plus dangereuse qu'il ne l'aurait fallu pour ses manigances, et elle jeta quelques regards alentours pour constater des conséquences, si on l'entendait trop. Son attention fut distraite par le jeune dans son fauteuil qui s'apprêtait visiblement à se rapprocher, mais pour être immédiatement rappelé par son maître.
Allie aurait été incapable de s'empêcher une occasion pareille de lâcher un peu de son sarcasme favori.
- Il ne vous manque plus qu'une laisse ! Je crois qu'il y en a de belles au marché, vous devriez aller y faire un tour... lança-t-elle d'une voix forte à l'intention de l'homme au crochet, avec une expression narquoise et moqueuse.
Hmm. Encore une impulsion qui allait sûrement la desservir... Allison avait vraiment, vraiment, besoin de travailler sur son self contrôle ou elle ne parviendrait jamais à ses fins. Encore que, dans ce dernier cas, cela lancerait-il peut-être une joute verbale amusée avec l'interlocuteur, qui sait.
Le discours de la dame habillée de noble manière était parallèlement tout bonnement insupportable aux oreilles et à l'esprit d'Allison. Mais la jeune femme n'était pas cruelle, ni n'était-elle stupide : ainsi commençait-elle de voir que, d'une part, la dame paniquait sincèrement et ne serait ainsi d'aucune utilité, voire, attirerait trop l'attention sur leur conversation, et, d'autre part, quelques individus s'intéressaient discrètement à ce qu'elles se racontaient.
Faisant alors un effort considérable pour se reprendre et garder le contrôle sur ses réactions, Allison respira calmement, et fit une révérence polie qui n'avait plus rien de provocatrice.
- Madame, nous avons des idées trop opposées et ancrées en nous pour que cette conversation soit productrice.
Elle jeta un coup d'oeil autour d'elles.
- Par ailleurs, ce n'est vraiment ni le lieu ni le public pour discuter de ces choses, ajouta-t-elle en grimaçant un peu.
Elle se tourna ensuite vers la personne aux deux corps, bifurquant d'émotion et de sujet, se retrouvant absolument fascinée et intriguée. Elle voyait deux personnalités s'exprimer, avec beaucoup d'individualité, et nul doute qu'il s'agissait là de deux êtres distincts en esprit.
- Pardonnez ma curiosité ainsi que mes propos s'ils sont déplacés mais... vous est-il arrivé quelque chose, ou êtes vous nées ainsi ?
Tandis qu'elle abordait ainsi une conversation différente, Allison réfléchissait : ces deux jeunes femmes avaient certainement des avis plus proche des siens que la noble dame, et peut-être y aurait-il de quoi avoir quelque discussion... productive. Mais dans un endroit plus discret bien entendu.
- Toutes mes excuses, je ne vous ai pas encore décliné mon identité. Je suis Allison Aetheling, se présenta-t-elle donc à toutes ses interlocutrices pour retrouver une certaine politesse et des manières plus acceptables.
Il fallait rattraper le coup, n'était-il pas... ?
Allie aurait été incapable de s'empêcher une occasion pareille de lâcher un peu de son sarcasme favori.
- Il ne vous manque plus qu'une laisse ! Je crois qu'il y en a de belles au marché, vous devriez aller y faire un tour... lança-t-elle d'une voix forte à l'intention de l'homme au crochet, avec une expression narquoise et moqueuse.
Hmm. Encore une impulsion qui allait sûrement la desservir... Allison avait vraiment, vraiment, besoin de travailler sur son self contrôle ou elle ne parviendrait jamais à ses fins. Encore que, dans ce dernier cas, cela lancerait-il peut-être une joute verbale amusée avec l'interlocuteur, qui sait.
Le discours de la dame habillée de noble manière était parallèlement tout bonnement insupportable aux oreilles et à l'esprit d'Allison. Mais la jeune femme n'était pas cruelle, ni n'était-elle stupide : ainsi commençait-elle de voir que, d'une part, la dame paniquait sincèrement et ne serait ainsi d'aucune utilité, voire, attirerait trop l'attention sur leur conversation, et, d'autre part, quelques individus s'intéressaient discrètement à ce qu'elles se racontaient.
Faisant alors un effort considérable pour se reprendre et garder le contrôle sur ses réactions, Allison respira calmement, et fit une révérence polie qui n'avait plus rien de provocatrice.
- Madame, nous avons des idées trop opposées et ancrées en nous pour que cette conversation soit productrice.
Elle jeta un coup d'oeil autour d'elles.
- Par ailleurs, ce n'est vraiment ni le lieu ni le public pour discuter de ces choses, ajouta-t-elle en grimaçant un peu.
Elle se tourna ensuite vers la personne aux deux corps, bifurquant d'émotion et de sujet, se retrouvant absolument fascinée et intriguée. Elle voyait deux personnalités s'exprimer, avec beaucoup d'individualité, et nul doute qu'il s'agissait là de deux êtres distincts en esprit.
- Pardonnez ma curiosité ainsi que mes propos s'ils sont déplacés mais... vous est-il arrivé quelque chose, ou êtes vous nées ainsi ?
Tandis qu'elle abordait ainsi une conversation différente, Allison réfléchissait : ces deux jeunes femmes avaient certainement des avis plus proche des siens que la noble dame, et peut-être y aurait-il de quoi avoir quelque discussion... productive. Mais dans un endroit plus discret bien entendu.
- Toutes mes excuses, je ne vous ai pas encore décliné mon identité. Je suis Allison Aetheling, se présenta-t-elle donc à toutes ses interlocutrices pour retrouver une certaine politesse et des manières plus acceptables.
Il fallait rattraper le coup, n'était-il pas... ?
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Dyonis entend la femme qui vient de se mêler à la foule s'adresser à lui avec une ironie certaine. Qui est-elle pour se permettre ? Ou bien cette personne est très imprudente, ou bien elle assume de n'avoir pas la langue dans sa poche. Il se trouverait même qu'elle ait de forts soutiens ? Il note sa bonne tenue et son maintien. Peut-être pas une noble, mais elle n'est nullement de la gueuserie. Quoi qu'il en soit, cette femme intrigue Dyonis. Il hausse un sourcil à sa pique. Aucune colère en revanche. Au contraire il ne se défait pas de son sourire et avance vers elle, la catin et les siamoises, un regard toujours sur Tristan au passage. D'une voix détachée, il demande à Allison :
"Et à qui dois-je ce très judicieux conseil que je ne manquerai pas d'appliquer ?" (il baisse un pan de son chapeau dans un protocolaire geste de salut)"Dans quel milieu exercez-vous vos autres talents que je devine nombreux ?"
"Et à qui dois-je ce très judicieux conseil que je ne manquerai pas d'appliquer ?" (il baisse un pan de son chapeau dans un protocolaire geste de salut)"Dans quel milieu exercez-vous vos autres talents que je devine nombreux ?"
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Toujours silencieux, discret comme une petite souris, Tristan écouta les uns et les autres. Les paroles de Blanche le peinaient profondément. Lui aussi avait entendu toute son enfance ce genre de discours : que son invalidité était la marque de son infériorité, du péché de sa mère... Il baissa ses yeux rougis et ne poussa qu'un petit soupir d'affliction. Pourtant, les phrases de Blanche s'effilochaient et des soubresauts de panique la gagnaient. Comme si elle se trouvait très gênée par les paroles sages des siamoises et d'Allison. Quant à cette reine en Europe et aux femmes savantes, Lénius en avait en effet parlé quelquefois au garçon infirme. Il se permit donc de glisser à l'attention de Blanche, d'Allison et des jumelles, de sa voix douce et réservée :
-- M'dames ont raison. C'est vrai, pour la reine d'Angleterre et des femmes qu'ont fait des théories scientifiques. Enfin... moi j'connais rien à tout ça, j'sais même pas lire, mais un ami m'en a parlé.
Soudain, Dyonis le rappela à l'ordre et Allison lui lança cette pointe bien sentie. Comme le noble se rapprochait du groupe de femmes, Tristan retint un petit sourire : il n'aurait pas à s'éloigner d'elles puisque son maître venait. Aussi se contenta-t-il seulement de reculer de quelques pieds pour se placer à côté du seigneur de Frenn, la mine basse et timide.
Allison eut alors la bonne idée de changer de sujet. Prudence. Tant mieux, peut-être : elle risquerait facilement des ennuis, même si heureusement Dyonis venait de réagir avec second degré à sa répartie. Tristan attendra avec curiosité la réponse des jumelles aux curiosités de leur interlocutrice.
-- M'dames ont raison. C'est vrai, pour la reine d'Angleterre et des femmes qu'ont fait des théories scientifiques. Enfin... moi j'connais rien à tout ça, j'sais même pas lire, mais un ami m'en a parlé.
Soudain, Dyonis le rappela à l'ordre et Allison lui lança cette pointe bien sentie. Comme le noble se rapprochait du groupe de femmes, Tristan retint un petit sourire : il n'aurait pas à s'éloigner d'elles puisque son maître venait. Aussi se contenta-t-il seulement de reculer de quelques pieds pour se placer à côté du seigneur de Frenn, la mine basse et timide.
Allison eut alors la bonne idée de changer de sujet. Prudence. Tant mieux, peut-être : elle risquerait facilement des ennuis, même si heureusement Dyonis venait de réagir avec second degré à sa répartie. Tristan attendra avec curiosité la réponse des jumelles aux curiosités de leur interlocutrice.
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Thierry remarqua le malaise qui gagnait de plus en plus l'idiote conditionnée. S'il avait pu se trouver dans une taverne ou tout autre lieu moins important, il se serait fait grand plaisir d'appuyer sur les faiblesses agaçantes de son âme. Il savourait avec délice la répartie de cette jeune femme. Lui proposer d'acheter une laisse... Il en avait eu du mal à contenir le rire en lui ! Son regard la détaillait désormais avec intérêt. Une très belle femme, vraiment, doté d'un esprit qui ne la rendait que plus intéressante... Il serait si amusant de trouver un prétexte pour l'attirer quelque part et passer un moment festif ensemble. Thierry était certain que celle-ci s'amuserait beaucoup de s'envoyer en l'air avec un prêtre.
Néanmoins, dans cette situation, les choses devenaient plus complexes mais n'en étaient pas moins plus amusantes en voie de conséquence. Sur le parvis de l'église, à la sortie de la messe dominicale, avec les soldats déployés, il devait garder une image irréprochable. Pourtant... Pourtant, jouer avec le feu était si tentant.
"Allons, allons, un peu de tolérance, mesdames. Je peux accepter d'entendre le débat, même si certaines de vos idées sont curieuses, mais la vérité, n'est-elle pas accessible seulement quand on continue de toujours la chercher ? Cependant...."
De sa voix amène, il la transforma et laissa en échapper des accents d'agacement :
"Cependant, jamais, je n'accepterai pas qu'une des ouilles puisse se montrer si blessant avec une tierce personne, surtout si celle-ci est sans défense."
Sa main s'empara en même temps avec une poigne ferme du bras d'Allison. Ses yeux croisaient sévèrement ceux de la jeune femme.
"Présentez donc vos excuses à cette.... créature."
Sur son visage se dessina un léger rictus, savourant intérieurement cette petite confrontation sur cette âme forte et rebelle. Il lui tardait de connaitre la réaction de cette jeune femme. Il en était sûr : elle serait terriblement excitante.
Derrière lui s'agitait Tristan qui professait à sa manière de brèves paroles, destinés à essayer de faire connaitre son avis, vite suivi de Dyonis qui désirait mieux connaitre lui aussi cette belle jeune femme. Il attendrait. En sa qualité de prêtre, il pouvait lui passer devant puisque sa seule intention, du moins publiquement, était de la sermonner sur ses actes.
"Pardon, monseigneur" lâcha Thierry en dissimulant habilement l'ironie qui teintait de ses mots"Mais mon devoir est, en toutes circonstances, d'admonester les âmes sous sa responsabilités et de leur montrer la meilleure voie à suivre."
Néanmoins, dans cette situation, les choses devenaient plus complexes mais n'en étaient pas moins plus amusantes en voie de conséquence. Sur le parvis de l'église, à la sortie de la messe dominicale, avec les soldats déployés, il devait garder une image irréprochable. Pourtant... Pourtant, jouer avec le feu était si tentant.
"Allons, allons, un peu de tolérance, mesdames. Je peux accepter d'entendre le débat, même si certaines de vos idées sont curieuses, mais la vérité, n'est-elle pas accessible seulement quand on continue de toujours la chercher ? Cependant...."
De sa voix amène, il la transforma et laissa en échapper des accents d'agacement :
"Cependant, jamais, je n'accepterai pas qu'une des ouilles puisse se montrer si blessant avec une tierce personne, surtout si celle-ci est sans défense."
Sa main s'empara en même temps avec une poigne ferme du bras d'Allison. Ses yeux croisaient sévèrement ceux de la jeune femme.
"Présentez donc vos excuses à cette.... créature."
Sur son visage se dessina un léger rictus, savourant intérieurement cette petite confrontation sur cette âme forte et rebelle. Il lui tardait de connaitre la réaction de cette jeune femme. Il en était sûr : elle serait terriblement excitante.
Derrière lui s'agitait Tristan qui professait à sa manière de brèves paroles, destinés à essayer de faire connaitre son avis, vite suivi de Dyonis qui désirait mieux connaitre lui aussi cette belle jeune femme. Il attendrait. En sa qualité de prêtre, il pouvait lui passer devant puisque sa seule intention, du moins publiquement, était de la sermonner sur ses actes.
"Pardon, monseigneur" lâcha Thierry en dissimulant habilement l'ironie qui teintait de ses mots"Mais mon devoir est, en toutes circonstances, d'admonester les âmes sous sa responsabilités et de leur montrer la meilleure voie à suivre."
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
C'est avec un peu d'agacement que les jumelles suivent l'échange entre Dyonis et Tristan. Le pauvre garçon espérait donner son avis et participer à la conversation mais aussitôt, le baron le rappelle à lui comme un petit chien. Les siamoises s'échangent un discret regard pétillant, très amusées par l’intervention cavalière d'Allison. Elles sont tout de même étonnées par les risques que prend cette femme devant le noble. Heureusement, ce dernier ne le prend pas trop mal et répond avec humour. Allison devrait tout de même se méfier... Derrière son masque affable, Dyonis peut préparer quelque chose. Et il va de même peut-être aussi pour le prêtre, bien qu'il se dise ouvert.
Siloé sourit à l'intervention judicieuse de Tristan sur la reine d'Angleterre et les dames scientifiques. Comment ce pauvre mendiant pouvait-il savoir cela ? Un ami, disait-il.
Siloé. (à Tristan) "Eh bien tu en as de la chance d'avoir un ami aussi instruit, toi ! Qui c'est ? Est-ce qu'on a le plaisir de le connaître ?"
Pendant que sa sœur s'occupe avec le serviteur de Dyonis, Sémélé voit le père d'Anjou s'en prendre de nouveau à quelqu'un. Allison cette fois-ci. Ce curé a décidément la manie d'attraper les femmes par le bras ! Et d'alterner sans cesse entre les propos gentils et les remontrances. Quel drôle de jeu interprète-t-il ? D'agacement, le pied de Sémélé frotte avec discrétion la terre battue.
Elle retrouve son sourire lorsque Allison se montre curieuse de leurs corps. Cela ne vexe pas du tout les siamoises, elles en ont pris l'habitude et ce n'est pas par voyeurisme ni par malveillance que cette personne-ci semble les questionner.
Sémélé (à Allison) "Oui, nous sommes nées comme ça. On ne sait pas trop pourquoi et personne a jamais pu expliquer." (plus sombre) "Not' pauvre mère y est restée et le père a rapidement repris femme." (Un temps, quand Allison se présente) "Enchantées !"
Siloé. "Moi c'est Siloé, et elle Sémélé."
Toutes deux apprécient le changement de conversation, par sécurité et pour éviter la grande panique dans laquelle Blanche commençait à tomber. Ses convictions doivent être bien friables pour qu'un simple début de discussion les ébranle à ce point. Ou bien la prostituée a vraiment peur de quelque chose.
Siloé sourit à l'intervention judicieuse de Tristan sur la reine d'Angleterre et les dames scientifiques. Comment ce pauvre mendiant pouvait-il savoir cela ? Un ami, disait-il.
Siloé. (à Tristan) "Eh bien tu en as de la chance d'avoir un ami aussi instruit, toi ! Qui c'est ? Est-ce qu'on a le plaisir de le connaître ?"
Pendant que sa sœur s'occupe avec le serviteur de Dyonis, Sémélé voit le père d'Anjou s'en prendre de nouveau à quelqu'un. Allison cette fois-ci. Ce curé a décidément la manie d'attraper les femmes par le bras ! Et d'alterner sans cesse entre les propos gentils et les remontrances. Quel drôle de jeu interprète-t-il ? D'agacement, le pied de Sémélé frotte avec discrétion la terre battue.
Elle retrouve son sourire lorsque Allison se montre curieuse de leurs corps. Cela ne vexe pas du tout les siamoises, elles en ont pris l'habitude et ce n'est pas par voyeurisme ni par malveillance que cette personne-ci semble les questionner.
Sémélé (à Allison) "Oui, nous sommes nées comme ça. On ne sait pas trop pourquoi et personne a jamais pu expliquer." (plus sombre) "Not' pauvre mère y est restée et le père a rapidement repris femme." (Un temps, quand Allison se présente) "Enchantées !"
Siloé. "Moi c'est Siloé, et elle Sémélé."
Toutes deux apprécient le changement de conversation, par sécurité et pour éviter la grande panique dans laquelle Blanche commençait à tomber. Ses convictions doivent être bien friables pour qu'un simple début de discussion les ébranle à ce point. Ou bien la prostituée a vraiment peur de quelque chose.
Invité- Invité
Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Un martèlement de bottes lourdes se fit entendre lorsque Lounlyh arriva sur la place de l'église.
Panier en osier au creux du bras, elle souhaitait récupérer de nouvelles bobinent de fil pour ses nouvelles collections.
Elle s'arrêta près d'une dame et l'interroge sur les événements.
"Bonjour, que se passe-t-il ici ?"
La jeune femme lui répondit:
"le presbytère de notre cher père d'Anjou a été sauvagement brûlé. Il a failli y laisser la vie. Vos rendez-vous compte ? Vouloir s'en prendre à notre cher père ! C'est intolérable."
Lounlyh plus qu'intriguée poursuit l'échange avec elle.
"Mais qui aurait bien pu s'en prendre à lui ? C'est un homme de Dieu tout de même."
Après un signe amical à la jeune femme elle se rapproche de la foule. Perdue dans ses pensées elle ne remarqua pas qu'elle bouscula un gentilhomme et qu'elle laissa tomber un de ses gants au pied de celui-ci.
L'idée que quelqu'un voulait porter atteinte à la vie d'un religieux la rendait anxieuse.
Elle sait de suite que ses amis les enfants de Thémis allaient vouloir aborder le sujet pour enquêter dessus. Allait-elle encore avoir le rôle de l'enquêtrice ? où sera-t-elle sollicitée une autre fois ?
Toutes ses questions trouveront réponse ce soir leur de leur réunion.
Elle passa à côté de mendiants et ne put s'empêcher de leur donner quelques petites pièces, au moins pour qu'il puisse manger le prochain repas.
Elle poursuit sa route pour aller chez une amie qui lui fournit toutes ses pièces de tissu et tout son matériel pour confectionner ses créations.
Panier en osier au creux du bras, elle souhaitait récupérer de nouvelles bobinent de fil pour ses nouvelles collections.
Elle s'arrêta près d'une dame et l'interroge sur les événements.
"Bonjour, que se passe-t-il ici ?"
La jeune femme lui répondit:
"le presbytère de notre cher père d'Anjou a été sauvagement brûlé. Il a failli y laisser la vie. Vos rendez-vous compte ? Vouloir s'en prendre à notre cher père ! C'est intolérable."
Lounlyh plus qu'intriguée poursuit l'échange avec elle.
"Mais qui aurait bien pu s'en prendre à lui ? C'est un homme de Dieu tout de même."
Après un signe amical à la jeune femme elle se rapproche de la foule. Perdue dans ses pensées elle ne remarqua pas qu'elle bouscula un gentilhomme et qu'elle laissa tomber un de ses gants au pied de celui-ci.
L'idée que quelqu'un voulait porter atteinte à la vie d'un religieux la rendait anxieuse.
Elle sait de suite que ses amis les enfants de Thémis allaient vouloir aborder le sujet pour enquêter dessus. Allait-elle encore avoir le rôle de l'enquêtrice ? où sera-t-elle sollicitée une autre fois ?
Toutes ses questions trouveront réponse ce soir leur de leur réunion.
Elle passa à côté de mendiants et ne put s'empêcher de leur donner quelques petites pièces, au moins pour qu'il puisse manger le prochain repas.
Elle poursuit sa route pour aller chez une amie qui lui fournit toutes ses pièces de tissu et tout son matériel pour confectionner ses créations.
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Re: Event 1 ¤ Une sortie de messe - 7 septembre [Terminé]
Allison écouta avec curiosité et attention la réponse de cet être qui était véritablement deux personnes différentes malgré un bas de corps unique. Son regard pétilla ensuite tandis que le noble au crochet répliquait avec esprit à sa pique imprudente. Elle s'apprêtait à répondre aux un.e.s et aux autres et à se présenter à nouveau, mais fut interrompue par la poigne de l'homme d'Eglise.
D'abord surprise de se faire malmener ainsi, ne s'attendant pas à ce que cet odieux personnage se permette de l'attraper de la sorte, elle devint rapidement absolument furieuse. Comment osait-il ?! Ah! C'était bien un homme ! Elle pouvait presque voir le sadisme pervers qui habitait cet horrible individu tandis qu'il la confrontait avec une provocation intolérable.
- Rustre ! s'écria-t-elle avec colère. Je vous ordonne de me lâcher ! Vous n'avez pas autorité sur moi, quelle qu'elle soit sur d'autres, vous allez donc garder vos distances !
Elle le savait, elle le savait, au fond, qu'il ne s'agissait là pas du tout de la bonne manière de confronter un homme pareil. Mais elle se sentait tant agressée par cette prise sur son bras qu'elle en perdait ses moyens. Et puis, on l'avait vu, son impulsivité n'était pas ce que la jeune femme contrôlait le mieux...
- Monsieur, continua-t-elle en essayant de retrouver son calme mais en parlant d'une voix particulièrement tendue et vibrante. Laissez-moi. Je pensais qu'un homme tel que vous aurait recours à l'esprit et à une autorité intellectuelle plutôt qu'à la brutalité sauvage pour intervenir dans un débat qui le dérange...
Attaque verbale lancée, Allison espéra que cela atteigne son agresseur assez pour qu'il lui lâche le bras. Elle s'obligea à le regarder, et à ne chercher aucune aide chez les personnes présentes. Elle doutait de toute manière que quiconque lui en apporte. Et elle refusait absolument de se retrouver à dépendre d'autres, ou à se retrouver endettée envers qui que ce soit...
D'abord surprise de se faire malmener ainsi, ne s'attendant pas à ce que cet odieux personnage se permette de l'attraper de la sorte, elle devint rapidement absolument furieuse. Comment osait-il ?! Ah! C'était bien un homme ! Elle pouvait presque voir le sadisme pervers qui habitait cet horrible individu tandis qu'il la confrontait avec une provocation intolérable.
- Rustre ! s'écria-t-elle avec colère. Je vous ordonne de me lâcher ! Vous n'avez pas autorité sur moi, quelle qu'elle soit sur d'autres, vous allez donc garder vos distances !
Elle le savait, elle le savait, au fond, qu'il ne s'agissait là pas du tout de la bonne manière de confronter un homme pareil. Mais elle se sentait tant agressée par cette prise sur son bras qu'elle en perdait ses moyens. Et puis, on l'avait vu, son impulsivité n'était pas ce que la jeune femme contrôlait le mieux...
- Monsieur, continua-t-elle en essayant de retrouver son calme mais en parlant d'une voix particulièrement tendue et vibrante. Laissez-moi. Je pensais qu'un homme tel que vous aurait recours à l'esprit et à une autorité intellectuelle plutôt qu'à la brutalité sauvage pour intervenir dans un débat qui le dérange...
Attaque verbale lancée, Allison espéra que cela atteigne son agresseur assez pour qu'il lui lâche le bras. Elle s'obligea à le regarder, et à ne chercher aucune aide chez les personnes présentes. Elle doutait de toute manière que quiconque lui en apporte. Et elle refusait absolument de se retrouver à dépendre d'autres, ou à se retrouver endettée envers qui que ce soit...
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