[le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Il arriva en haut.
Et à peine se trouva-t-il en haut des marches qu'Alexandre se jeta contre lui, bouillonnant d'une joie et d'une vitalité qu'Alduis n'avait pas. Et pourtant, sentir ses bras entourer sa taille rassura quelque temps la tempête d'émotions qui se déchiraient entre elles à l'intérieur de son ventre et fit taire les questions inutiles qui se pressaient dans son esprit.
Son étreinte le réchauffa. Alexandre était chaud contre son corps frigorifié par le vent froid de l'extérieur.
Alduis en oublia le combat permanent que se menaient son coeur et sa raison depuis qu'Alexandre avait passé la nuit avec lui. Un combat sans merci qui laissait des séquelles des deux côtés. Et qui, il en avait la certitude, ne prendrait fin que quand il ne resterait que des ruines fumantes.
Il n'eut rien le temps de dire, il se retrouvait déjà écrasé par les lèvres du jeune homme et sa présence. Il lui semblait de retrouver quelque chose qu'il cherchait depuis des jours.
Pourquoi voulait-il sans cesse de persuader qu'il parviendrait, avec suffisament de bonne volonté de sa part, à oublier le sourire d'ange qu'Alexandre lui avait adressé tant de fois – ou bien tous ses je t'aime brûlant d'amour ?
C'était, à ce sujet, un permanent monologue entre lui-même et lui-même.
C'était plus fort que lui. Il ne pouvait pas lutter. Et c'était bien ce que son corps tâchait de lui faire comprendre une énième fois en réagissant avec tant de vivacité au baiser. Alduis prit son visage entre ses mains pour lui rendre son étreinte. Sa peau était délicieusement chaude sous ses doigts gelés. Il sentit quelques larmes glisser sur ses phalanges mais il ne releva pas. Il lui avait manqué aussi. Affreusement.
A tel point qu'il ne dormait plus et ne mangeait plus.
A tel point qu'il avait la sensation de devenir lentement fou.
Il ferma les yeux et le serra dans ses bras. Pour être bien sûr qu'il n'était pas en train de rêver. Il se sentait infiniment mieux qu'il ne l'avait été ces derniers jours et pourtant, cela faisait à peine quelques secondes qu'il était contre Alexandre.
Et pourtant... Il suffit d'un petit cri dans son dos, un petit cri de surprise, pour que le monde revienne le frapper en plein visage, avec une violence insoupçonnée. Il ne réfléchit pas une seconde. Son cerveau n'était peut-être plus apte à organiser correctement ses pensées, mais ses réflexes étaient toujours si aiguisés, alimentés par l'adrénaline qui venait de jaillir d'un coup dans ses veines.
Son corps réagit de lui-même, véritable machine à tuer, rôdée à l'exercice quotidien. Avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre, tous ses muscles s'étaient crispés, sa dague avait accroché la lumière et il avait plaqué l'intruse contre le mur, couteau contre la peau de sa gorge.
Il ne faisait aucun doute pour dire qu'elle aurait fini aussitôt égorgée, sans autre cérémonie, s'il n'avait pas alors reconnu la gamine dans un éclair de lucidité. Qui fit hésiter sa main sur la garde de son arme quelques secondes, relâchant la pression sur les cheveux de Cassandre par la même occasion.
Mais en se souvenant de ses propos sur Alexandre, sur cet éléphant qu'elle avait évoqué, il retrouva de son assurance et raffermit sa prise, en appuyant la lame contre sa gorge.
Et à peine se trouva-t-il en haut des marches qu'Alexandre se jeta contre lui, bouillonnant d'une joie et d'une vitalité qu'Alduis n'avait pas. Et pourtant, sentir ses bras entourer sa taille rassura quelque temps la tempête d'émotions qui se déchiraient entre elles à l'intérieur de son ventre et fit taire les questions inutiles qui se pressaient dans son esprit.
Son étreinte le réchauffa. Alexandre était chaud contre son corps frigorifié par le vent froid de l'extérieur.
Alduis en oublia le combat permanent que se menaient son coeur et sa raison depuis qu'Alexandre avait passé la nuit avec lui. Un combat sans merci qui laissait des séquelles des deux côtés. Et qui, il en avait la certitude, ne prendrait fin que quand il ne resterait que des ruines fumantes.
Il n'eut rien le temps de dire, il se retrouvait déjà écrasé par les lèvres du jeune homme et sa présence. Il lui semblait de retrouver quelque chose qu'il cherchait depuis des jours.
Pourquoi voulait-il sans cesse de persuader qu'il parviendrait, avec suffisament de bonne volonté de sa part, à oublier le sourire d'ange qu'Alexandre lui avait adressé tant de fois – ou bien tous ses je t'aime brûlant d'amour ?
C'était, à ce sujet, un permanent monologue entre lui-même et lui-même.
Laisse-toi aller, Alduis. Abandonne. Tu as déjà perdu.
Pas encore. C'est juste que je ne fais pas assez d'efforts.
Tu ne peux pas résister. Tu le vois bien. Alors pourquoi essayes-tu ?
J'y arriverai.
Peut-être. Mais à quel prix ?
Pas encore. C'est juste que je ne fais pas assez d'efforts.
Tu ne peux pas résister. Tu le vois bien. Alors pourquoi essayes-tu ?
J'y arriverai.
Peut-être. Mais à quel prix ?
C'était plus fort que lui. Il ne pouvait pas lutter. Et c'était bien ce que son corps tâchait de lui faire comprendre une énième fois en réagissant avec tant de vivacité au baiser. Alduis prit son visage entre ses mains pour lui rendre son étreinte. Sa peau était délicieusement chaude sous ses doigts gelés. Il sentit quelques larmes glisser sur ses phalanges mais il ne releva pas. Il lui avait manqué aussi. Affreusement.
A tel point qu'il ne dormait plus et ne mangeait plus.
A tel point qu'il avait la sensation de devenir lentement fou.
Il ferma les yeux et le serra dans ses bras. Pour être bien sûr qu'il n'était pas en train de rêver. Il se sentait infiniment mieux qu'il ne l'avait été ces derniers jours et pourtant, cela faisait à peine quelques secondes qu'il était contre Alexandre.
Et pourtant... Il suffit d'un petit cri dans son dos, un petit cri de surprise, pour que le monde revienne le frapper en plein visage, avec une violence insoupçonnée. Il ne réfléchit pas une seconde. Son cerveau n'était peut-être plus apte à organiser correctement ses pensées, mais ses réflexes étaient toujours si aiguisés, alimentés par l'adrénaline qui venait de jaillir d'un coup dans ses veines.
Son corps réagit de lui-même, véritable machine à tuer, rôdée à l'exercice quotidien. Avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre, tous ses muscles s'étaient crispés, sa dague avait accroché la lumière et il avait plaqué l'intruse contre le mur, couteau contre la peau de sa gorge.
Il ne faisait aucun doute pour dire qu'elle aurait fini aussitôt égorgée, sans autre cérémonie, s'il n'avait pas alors reconnu la gamine dans un éclair de lucidité. Qui fit hésiter sa main sur la garde de son arme quelques secondes, relâchant la pression sur les cheveux de Cassandre par la même occasion.
Mais en se souvenant de ses propos sur Alexandre, sur cet éléphant qu'elle avait évoqué, il retrouva de son assurance et raffermit sa prise, en appuyant la lame contre sa gorge.
Alduis de Fromart- Aristocratie
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Chronologie.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Victor Millard
Messages : 777
Date d'inscription : 05/05/2020
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alduis était enfin là, dans ses bras, les siens autour de sa taille. Alexandre en pleurait d'émotion, la tête appuyée contre le torse de son amant. Ses mains continuaient de remonter dans son dos et frissonnaient à sentir le froid au travers de sa chemise. Il se redressa et le toisa avec sévérité.
"Alduis, c'est quoi cette tenue ? Tu vas attraper la mort ! Nous sommes en hiver et tu dois au moins mettre un manteau. C'est difficile à comprendre ?
Il eut l'impression d'entendre sa mère quand il était petit enfant lui adressant ces mêmes reproches. Ses mains caressaient toujours son dos et remontaient à ses omoplates.
"Je ne veux pas que tu sois malade, Alduis. je te veux vivant, en pleine santé."
Il se hissa sur la pointe des pieds, de toutes forces, et l'embrassa à nouveau. Comme cela lui avait tant manqué ! Ses baisers fougueux, remplis de désir, étaient si enivrant. Malheureusement, le Paradis se métamorphosa en Enfer par l'intermédiaire d'un démon qui semblait aux yeux de la majorité un ange.
Cassandre se tenait derrière eux, sur ce même palier, et les observait..
Cassandre, la gamine, qui lui avait tous ces tous pendables.
Cassandre qui ne manifestait aucune politesse envers lui, même pas cordiale.
La situation n'aurait pu être pire.
Alexandre eut tort.
La situation avait empiré à une vitesse sidérante lorsque Alduis se saisit promptement d'un couteau, dans un pur réflexe instinctif, celui-là même qui lui permettait de survivre, et plaqua la fillette contre le mur, la lame contre la gorge.
"Non !"
Un cri de terreur s'échappa de la gorge d'Alexandre. Cassandre avait beau être une peste mais elle restait une enfant. Elle ne savait pas bien ce qu'elle faisait. De toute manière, enfant ou non, il ne laisserait jamais quelqu'un être assassiné sous ses yeux. Jamais !
Dans un sursaut vif, dépassant les limites de son corps faible, Alexandre bondit et tira la la main de son amant en arrière pour l'éloigner de Cassandre.
"Ne la touche pas !"
Il adressa un regard rapide à la fillette.
"Va-t-en ! Fuis !"
Alexandre reporta son attention vers Alduis, la main autour de son poignet, obligeant le couteau à rester éloigné.
"Je t'interdis de tuer quelqu'un ! Ni devant moi ni ailleurs ! Je veux bien sur un champ de bataille car c'est la guerre et je veux que tu reviennes en vie. Mais en ville.. En ville, je ne veux pas apprendre que tu as pu tuer quelqu'un. Jamais. Ou tu ne me reverras plus."
Son regard était devenu sévère et plongeait dans celui d'Alduis, rempli d'une menace certaine et évidente.
"Alduis, c'est quoi cette tenue ? Tu vas attraper la mort ! Nous sommes en hiver et tu dois au moins mettre un manteau. C'est difficile à comprendre ?
Il eut l'impression d'entendre sa mère quand il était petit enfant lui adressant ces mêmes reproches. Ses mains caressaient toujours son dos et remontaient à ses omoplates.
"Je ne veux pas que tu sois malade, Alduis. je te veux vivant, en pleine santé."
Il se hissa sur la pointe des pieds, de toutes forces, et l'embrassa à nouveau. Comme cela lui avait tant manqué ! Ses baisers fougueux, remplis de désir, étaient si enivrant. Malheureusement, le Paradis se métamorphosa en Enfer par l'intermédiaire d'un démon qui semblait aux yeux de la majorité un ange.
Cassandre se tenait derrière eux, sur ce même palier, et les observait..
Cassandre, la gamine, qui lui avait tous ces tous pendables.
Cassandre qui ne manifestait aucune politesse envers lui, même pas cordiale.
La situation n'aurait pu être pire.
Alexandre eut tort.
La situation avait empiré à une vitesse sidérante lorsque Alduis se saisit promptement d'un couteau, dans un pur réflexe instinctif, celui-là même qui lui permettait de survivre, et plaqua la fillette contre le mur, la lame contre la gorge.
"Non !"
Un cri de terreur s'échappa de la gorge d'Alexandre. Cassandre avait beau être une peste mais elle restait une enfant. Elle ne savait pas bien ce qu'elle faisait. De toute manière, enfant ou non, il ne laisserait jamais quelqu'un être assassiné sous ses yeux. Jamais !
Dans un sursaut vif, dépassant les limites de son corps faible, Alexandre bondit et tira la la main de son amant en arrière pour l'éloigner de Cassandre.
"Ne la touche pas !"
Il adressa un regard rapide à la fillette.
"Va-t-en ! Fuis !"
Alexandre reporta son attention vers Alduis, la main autour de son poignet, obligeant le couteau à rester éloigné.
"Je t'interdis de tuer quelqu'un ! Ni devant moi ni ailleurs ! Je veux bien sur un champ de bataille car c'est la guerre et je veux que tu reviennes en vie. Mais en ville.. En ville, je ne veux pas apprendre que tu as pu tuer quelqu'un. Jamais. Ou tu ne me reverras plus."
Son regard était devenu sévère et plongeait dans celui d'Alduis, rempli d'une menace certaine et évidente.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Cassandre regretta tout de suite d'avoir lâché ce cri.
Quelle idiote !
Elle s'était répétée de ne plus laisser ses sentiments interférer, que cela ne faisait que créer des catastrophes et voilà qu'elle se laissait prendre à dévoiler son étonnement au milieu d'une mission d'espionnage. A ce rythme, elle se considérait bientôt comme plus bête que Sylvère.
Elle n'eut même pas le temps de réagir dans ce qui s'ensuivit.
Elle se retrouva collée au mur, un couteau contre sa gorge.
Sa voix était devenue muette.
Son ventre se contractait, noué par une peur panique. Elle allait mourir ici, assassinée, sans avoir rien fait. Des larmes de rage coulaient le long de ses joues. Elle ne voulait pas mourir de manière si pitoyable. Mourir comme une enfant ordinaire, vite oubliée. Elle ne voulait pas être ça. Elle voulait une mort glorieuse, en ayant au moins tenté à plusieurs reprises d'avoir mis à mal ce pays pourri. Elle voulait qu'on se souvienne de sa révolte et que son exemple exhorte de nouvelles personnes à reprendre la lutte.
Mais elle ne ferait pas l'injure de supplier pour sa vie.
Elle ne tomberait pas si bas.
Ses yeux rageurs fixaient l'ennemi qui appuyaient à nouveau la lame contre sa gorge.
Il n'aurait pas d'elle l'image d'une gamine apeurée.
Malgré les tremblements de son corps, elle le défia du regard.
Elle n'avait pas peur.
Elle tremblait.
Elle tremblait de plus de plus en plus.
Elle le fixait toujours.
Elle n'avait pas peur.
Son esprit combattif se répétait cette phrase comme une comptine.
Soudain, sans qu'elle le comprenne bien, Alexandre eut un mouvement et le couteau s'éloigna. Immédiatement, son instinct de survie s'éveilla. Cassandre prit ses jambes à son cou et dévala les escaliers comme elle n'en avait jamais descendu un. Elle ne s'arrêta pas en bas et quitta la boutique en trombe. Sa course panique se poursuivit un petit temps
Dans une ruelle solitaire et sombre, Cassandre se reposait enfin et tremblai de tous les membres de son corps. la main sur sa gorge, elle touchait là où la lame avait été appuyée. il y avait une petite entaille. Rien de dangereux heureux. Elle avait échappé au pire. Les souvenirs lui revenaient et elle revoyait Alexandre qui la protégeait et lui criait de fuir.
Alexandre...
Alexandre l'avait protégé de son amant.
Alexandre, celui qu'elle avait embêté sans cesse, l'avait protégé.
Son ventre restait serrée et une nausée violente remontait. Elle vomit à ses pieds, hantée par ces dernières images et la pensée de devoir la vie à un être qu'elle haïssait.
Lentement, Cassandre se remit de son malaise et retrouva sa pensée rationnelle. Que faire ? Elle avait un excellent moyen de pression sur un noble. Un noble imprévisible et dangereux. Il venait de le prouver. Mais pour leur révolte, ce serait un atout considérable. Elle restait incertaine. Elle avait besoin de parler de tout ça à un allié sûr. Un allié pragmatique.
les jambes encore flageolantes, Cassandre se releva et se décida à trouver Eldred.
Quelle idiote !
Elle s'était répétée de ne plus laisser ses sentiments interférer, que cela ne faisait que créer des catastrophes et voilà qu'elle se laissait prendre à dévoiler son étonnement au milieu d'une mission d'espionnage. A ce rythme, elle se considérait bientôt comme plus bête que Sylvère.
Elle n'eut même pas le temps de réagir dans ce qui s'ensuivit.
Elle se retrouva collée au mur, un couteau contre sa gorge.
Sa voix était devenue muette.
Son ventre se contractait, noué par une peur panique. Elle allait mourir ici, assassinée, sans avoir rien fait. Des larmes de rage coulaient le long de ses joues. Elle ne voulait pas mourir de manière si pitoyable. Mourir comme une enfant ordinaire, vite oubliée. Elle ne voulait pas être ça. Elle voulait une mort glorieuse, en ayant au moins tenté à plusieurs reprises d'avoir mis à mal ce pays pourri. Elle voulait qu'on se souvienne de sa révolte et que son exemple exhorte de nouvelles personnes à reprendre la lutte.
Mais elle ne ferait pas l'injure de supplier pour sa vie.
Elle ne tomberait pas si bas.
Ses yeux rageurs fixaient l'ennemi qui appuyaient à nouveau la lame contre sa gorge.
Il n'aurait pas d'elle l'image d'une gamine apeurée.
Malgré les tremblements de son corps, elle le défia du regard.
Elle n'avait pas peur.
Elle tremblait.
Elle tremblait de plus de plus en plus.
Elle le fixait toujours.
Elle n'avait pas peur.
Son esprit combattif se répétait cette phrase comme une comptine.
Soudain, sans qu'elle le comprenne bien, Alexandre eut un mouvement et le couteau s'éloigna. Immédiatement, son instinct de survie s'éveilla. Cassandre prit ses jambes à son cou et dévala les escaliers comme elle n'en avait jamais descendu un. Elle ne s'arrêta pas en bas et quitta la boutique en trombe. Sa course panique se poursuivit un petit temps
***
Dans une ruelle solitaire et sombre, Cassandre se reposait enfin et tremblai de tous les membres de son corps. la main sur sa gorge, elle touchait là où la lame avait été appuyée. il y avait une petite entaille. Rien de dangereux heureux. Elle avait échappé au pire. Les souvenirs lui revenaient et elle revoyait Alexandre qui la protégeait et lui criait de fuir.
Alexandre...
Alexandre l'avait protégé de son amant.
Alexandre, celui qu'elle avait embêté sans cesse, l'avait protégé.
Son ventre restait serrée et une nausée violente remontait. Elle vomit à ses pieds, hantée par ces dernières images et la pensée de devoir la vie à un être qu'elle haïssait.
Lentement, Cassandre se remit de son malaise et retrouva sa pensée rationnelle. Que faire ? Elle avait un excellent moyen de pression sur un noble. Un noble imprévisible et dangereux. Il venait de le prouver. Mais pour leur révolte, ce serait un atout considérable. Elle restait incertaine. Elle avait besoin de parler de tout ça à un allié sûr. Un allié pragmatique.
les jambes encore flageolantes, Cassandre se releva et se décida à trouver Eldred.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Irène occulta totalement ce qu'il se passait en haut. Elle ne voulait pas s'en occuper. C'était leurs affaires, pas les siennes. Aussi n'avait-elle rien à faire au milieu de tout ça. Elle avait bien assez de soucis à gérer et tous deux étaient des grands garçons.
Pourtant, quelque chose la força à relever la tête. Cassandre descendit l'escalier en trombe et fila comme si elle avait le diable aux trousses. Elle cligna des yeux, incrédule avant de tenter de réagir. Peine perdue, elle ne pouvait toujours pas se lever. Grâce aussi avait vu et ne comprenait pas. Ludovic commençait à s'agiter en plus. La fillette hésita mais posa son frère dans son berceau et alla jeter un œil dehors. Elle comprit vite qu'elle ne rattraperait pas Cassandre, surtout qu'elle ne savait pas où elle était partie. Elle resta sur le seuil un moment, abattue. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Pourquoi était-elle aussi bizarre ces derniers jours ? Elle ne comprenait pas...
Ludovic avait commencé à pleurer. Il faisait toujours ça quelque chose n'allait pas dans la maison. Irène le prit, car sa sœur restait à la porte, malgré la douleur que l'effort lui coûta. Elle berça son enfant tout en réfléchissant autant que sa fille. Elle avait bien cru voir des larmes briller dans les yeux de Cassandre. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer là-haut ? Était-ce la découverte de la nature... particulière des deux hommes à l'étage ? Non, elle en avait certainement vu d'autres au Lupanar. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Non, elle ne pourrait pas monter. Mais elle voudrait des réponses et ceux dès qu'ils descendraient. On ne faisait pas pleurer Cassandre comme ça, surtout pas en ce moment. Alors elle voulait savoir.
Pourtant, quelque chose la força à relever la tête. Cassandre descendit l'escalier en trombe et fila comme si elle avait le diable aux trousses. Elle cligna des yeux, incrédule avant de tenter de réagir. Peine perdue, elle ne pouvait toujours pas se lever. Grâce aussi avait vu et ne comprenait pas. Ludovic commençait à s'agiter en plus. La fillette hésita mais posa son frère dans son berceau et alla jeter un œil dehors. Elle comprit vite qu'elle ne rattraperait pas Cassandre, surtout qu'elle ne savait pas où elle était partie. Elle resta sur le seuil un moment, abattue. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Pourquoi était-elle aussi bizarre ces derniers jours ? Elle ne comprenait pas...
Ludovic avait commencé à pleurer. Il faisait toujours ça quelque chose n'allait pas dans la maison. Irène le prit, car sa sœur restait à la porte, malgré la douleur que l'effort lui coûta. Elle berça son enfant tout en réfléchissant autant que sa fille. Elle avait bien cru voir des larmes briller dans les yeux de Cassandre. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer là-haut ? Était-ce la découverte de la nature... particulière des deux hommes à l'étage ? Non, elle en avait certainement vu d'autres au Lupanar. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Non, elle ne pourrait pas monter. Mais elle voudrait des réponses et ceux dès qu'ils descendraient. On ne faisait pas pleurer Cassandre comme ça, surtout pas en ce moment. Alors elle voulait savoir.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre était tout contre lui, et Alduis se sentait incontestablement mieux que tous ces derniers jours passés telle une âme perdue, errant sans but. Pourtant, la chaleur qui le réchauffait disparut soudainement. Il baissa les yeux sur sa chemise blanche, tout d'abord en se demandant ce qu'Alexandre pouvait bien lui reprocher. Elle était propre, il l'avais mise avant de sortir le matin.
Ce fut la suite des mots qui lui donna la réponse, et tout ce que cela lui tira comme réaction fut un haussement d'épaules absent. Il n'avait pas froid – ou il n'avait pas eu froid ces dernières heures. Mais il ne se laisserait pas tomber malade, Alexandre pouvait lui faire confiance sur ce point-là.
Les mains du jeune homme continuaient de remonter le long de sa colonne vertébrale et laissaient un chemin brûlant sur leur passage. Toute sa peau se réveillait pour en réclamer d'autres. Ils s'embrassèrent une seconde fois, d'un baiser toujours si plein d'envie, comme s'il ne s'était pas écoulé plusieurs longs jours depuis la nuit dans ses appartements.
Sauf que. Voilà. Sa raison continuait de pester contre lui, jamais satisfaite, et elle fut bien aidée par l'intervention de la gamine. Intervention qui réveilla son instinct de survie, cet instinct animal qui demeurait en chacun, et qui forçait les chiens à mordre. Il lui fallut deux secondes exactement pour la plaquer contre le mur, lame contre le cou. Il respirait vite. Au moins aussi vite qu'elle.
Le cri d'Alexandre dans son dos ne le fit pas bouger, ni dans un sens, ni dans l'autre. Il en avait entendu d'autres. Il gardait ses yeux braqués dans ceux de la fillette. Elle avait peur, Alduis savait lire le moindre signe qui se rapprochait de la terreur de la mort, mais elle parvenait à garder la maîtrise d'elle-même. Et pour cela, Alduis ne l'égorgea pas immédiatement. Il y avait une certaine force en elle. Une certaine force qui appelait à son respect.
Puis, soudain, Alexandre bondit et tira sa main en arrière, pour éloigner le couteau de la petite gorge, où coulait quelques gouttes de sang contre la peau délicate de son cou. Si Alduis avait disposé de toutes ses forces comme d'habitude, il ne faisait pas de doute pour dire qu'il aurait pu se défaire de l'étau de ses doigts au tour de son poignet. Mais l'adrénaline avait déjà fini de couler dans ses veines, le laissant de nouveau vide, et il ne put rien faire d'autre que regarder Cassandre lui filer entre les doigts et descendre à toute allure les escaliers. Il serra les dents, puis se dégagea d'un geste brusque pour faire quelques pas.
Il lui tourna le dos.
- La vie est une guerre permanente.
Il revit volte-face, pour lui adresser un regard froid, sans équivoque sur ses pensées profondes :
- As-tu seulement idée de ce que mon père pourrait te faire, s'il apprenait ce que cette gamine a vu ? Le bûcher, à côté de cela, serait une bénédiction. Je sais ce que je dis.
D'un geste rageur, il rangea son couteau à sa ceinture. Parce qu'il se sentait si impuissant. Il savait que son père finirait par le savoir. Il le savait peut-être déjà. Et par dessus tout, il s'en voulait de ne pas avoir su résister à la tentation. Il n'aurait pas dû venir. Voilà dans quelle situation inextricable ses idioties le mettait. Les mettaient. Alexandre continuait sur sa lancée d'une voix sévère. Ses tous derniers mots lui tirèrent un ricanement aigre. Il secoua la tête avec un sourire sombre, si sombre, sur les lèvres :
- Alors, tu peux partir maintenant, dans ce cas.
Parce qu'il s'appelait Alduis de Fromart. Que son père n'était autre que l'impitoyable ministre des Affaires Étrangères et qu'il avait cela dans le sang, solidement inscrit dans l'âme. Celui qu'Alexandre aimait, ce n'était pas lui. C'était simplement un reflet de son imagination qu'il ne pourrait jamais être.
Il passa les mains dans ses cheveux, et récita soudainement à mi-voix, sans le regarder, sans avoir besoin de réfléchir, en sachant pertinemment qu'Alexandre comprendrait de quoi il parlait :
- Il y a d'abord ces mots que tu m'as dits,
J'entends encore ta voix si distinctement ;
Résonnera-t-elle en moi éternellement ?
<< je te protégerai >> ; mais est-ce pour la vie ?
Les mots étaient fluides, mais brûlaient sa mémoire si cruellement. Comment le protéger contre son père ? Il n'en savait rien, mais il avait promis. Tant qu'il serait en vie, il devrait la tenir.
Il s'assit sur une chaise, soudainement si vulnérable et soupira.
Ce fut la suite des mots qui lui donna la réponse, et tout ce que cela lui tira comme réaction fut un haussement d'épaules absent. Il n'avait pas froid – ou il n'avait pas eu froid ces dernières heures. Mais il ne se laisserait pas tomber malade, Alexandre pouvait lui faire confiance sur ce point-là.
Les mains du jeune homme continuaient de remonter le long de sa colonne vertébrale et laissaient un chemin brûlant sur leur passage. Toute sa peau se réveillait pour en réclamer d'autres. Ils s'embrassèrent une seconde fois, d'un baiser toujours si plein d'envie, comme s'il ne s'était pas écoulé plusieurs longs jours depuis la nuit dans ses appartements.
Sauf que. Voilà. Sa raison continuait de pester contre lui, jamais satisfaite, et elle fut bien aidée par l'intervention de la gamine. Intervention qui réveilla son instinct de survie, cet instinct animal qui demeurait en chacun, et qui forçait les chiens à mordre. Il lui fallut deux secondes exactement pour la plaquer contre le mur, lame contre le cou. Il respirait vite. Au moins aussi vite qu'elle.
Le cri d'Alexandre dans son dos ne le fit pas bouger, ni dans un sens, ni dans l'autre. Il en avait entendu d'autres. Il gardait ses yeux braqués dans ceux de la fillette. Elle avait peur, Alduis savait lire le moindre signe qui se rapprochait de la terreur de la mort, mais elle parvenait à garder la maîtrise d'elle-même. Et pour cela, Alduis ne l'égorgea pas immédiatement. Il y avait une certaine force en elle. Une certaine force qui appelait à son respect.
Puis, soudain, Alexandre bondit et tira sa main en arrière, pour éloigner le couteau de la petite gorge, où coulait quelques gouttes de sang contre la peau délicate de son cou. Si Alduis avait disposé de toutes ses forces comme d'habitude, il ne faisait pas de doute pour dire qu'il aurait pu se défaire de l'étau de ses doigts au tour de son poignet. Mais l'adrénaline avait déjà fini de couler dans ses veines, le laissant de nouveau vide, et il ne put rien faire d'autre que regarder Cassandre lui filer entre les doigts et descendre à toute allure les escaliers. Il serra les dents, puis se dégagea d'un geste brusque pour faire quelques pas.
Il lui tourna le dos.
- La vie est une guerre permanente.
Il revit volte-face, pour lui adresser un regard froid, sans équivoque sur ses pensées profondes :
- As-tu seulement idée de ce que mon père pourrait te faire, s'il apprenait ce que cette gamine a vu ? Le bûcher, à côté de cela, serait une bénédiction. Je sais ce que je dis.
D'un geste rageur, il rangea son couteau à sa ceinture. Parce qu'il se sentait si impuissant. Il savait que son père finirait par le savoir. Il le savait peut-être déjà. Et par dessus tout, il s'en voulait de ne pas avoir su résister à la tentation. Il n'aurait pas dû venir. Voilà dans quelle situation inextricable ses idioties le mettait. Les mettaient. Alexandre continuait sur sa lancée d'une voix sévère. Ses tous derniers mots lui tirèrent un ricanement aigre. Il secoua la tête avec un sourire sombre, si sombre, sur les lèvres :
- Alors, tu peux partir maintenant, dans ce cas.
Parce qu'il s'appelait Alduis de Fromart. Que son père n'était autre que l'impitoyable ministre des Affaires Étrangères et qu'il avait cela dans le sang, solidement inscrit dans l'âme. Celui qu'Alexandre aimait, ce n'était pas lui. C'était simplement un reflet de son imagination qu'il ne pourrait jamais être.
Il passa les mains dans ses cheveux, et récita soudainement à mi-voix, sans le regarder, sans avoir besoin de réfléchir, en sachant pertinemment qu'Alexandre comprendrait de quoi il parlait :
- Il y a d'abord ces mots que tu m'as dits,
J'entends encore ta voix si distinctement ;
Résonnera-t-elle en moi éternellement ?
<< je te protégerai >> ; mais est-ce pour la vie ?
Les mots étaient fluides, mais brûlaient sa mémoire si cruellement. Comment le protéger contre son père ? Il n'en savait rien, mais il avait promis. Tant qu'il serait en vie, il devrait la tenir.
Il s'assit sur une chaise, soudainement si vulnérable et soupira.
Alduis de Fromart- Aristocratie
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Chronologie.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Victor Millard
Messages : 777
Date d'inscription : 05/05/2020
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Pourquoi les bonnes choses devaient-elles se finir toujours aussi prématurément ?
Les pas de Cassandre résonnaient dans un grand fracas dans l’escalier. Elle avait réussi à fuir. Il en éprouva une heureuse satisfaction. Il continuait à aire face à Alduis, déchiré, quand celui-ci tourna le dos et déclra que la vie était une guerre permanente. il secoua les épaules.
"La vie est une guerre parce que les gens n'essaient pas de se comprendre l'un l'autre. Si nous apprenions tous à communiquer, à expliquer nos sentiments, nos raisons, à appliquer réellement la morale, bien des choses iraient mieux."
Mais la vie n'était pas un conte de fées. il en avait conscience. Depuis longtemps. Au fond, c'était Alduis qui avait raison mais il ne vouait pas renoncer à ses idéaux. Ce serait comme renoncer à lui-même.
"Tu as raison. J'en ai conscience, Alduis. mais je ne veux pas voir le monde comme ça. Je veux continuer à le voir beau, éclatant, plein d'espoir et de promesses..."
Alduis se retourna d'un air sombre et rappela les risques encourus par le fait que Cassandre savait désormais leur secret. Les choses devenaient effectivement dangereuses. Mais il refusait de sacrifier ses valeurs.
"Je me fiche des conséquences. Je préfère mourir, de la pire manière qui soit, que de sacrifier une seule vie. Et puis.. Je ne crois pas que Cassandre nous dénoncera. Elle est plutôt manipulatrice. De mon opinion , elle préférera utiliser cette information pour arriver à ses fins. Je ne sais pas par contre que ça peut être."
Par bonheur, son amant rangea enfin ce maudit couteau mais conserva son air sombre qui le peinait. Il prononça alors une phrase qui l'anéantit.
"Non !"
Alors que des larmes ruisselaient, le jeune homme s'élança pour étreindre son amant.
"Non.. Je ne pourrais plus vivre sans toi. Sans la possibilité de te revoir."
Il enfouit la tête dans son torse, noyant ses larmes dans sa chemise. Les mains de son amant caressaient ses cheveux et l'apaisaient un peu. il se figea quand il entendit les vers écrit une semaine plus tôt pendant que son amant domait enfin. Il recommença à pleurer.
"Tu te souviens... tu les as retenu..."
Alduis s'écarta alors et alla se laisser sur une chaise. Alexandre se sentait brisé de le sentir aussi vulnérable, comme au moment de leur rencontre au château. Il s'avança, les yeux humides, et le serra dans ses bras.
"Je t'aime, Alduis."
Il ne savait plus prononcer que ces seuls mots. Lui si doué pour le bavardage semblait avoir perdu la parole. Il enfouit le visage dans la nuque de son amant et la parcourut de baisers fiévreux.
"Je t'aime... Je t'aime."
Les pas de Cassandre résonnaient dans un grand fracas dans l’escalier. Elle avait réussi à fuir. Il en éprouva une heureuse satisfaction. Il continuait à aire face à Alduis, déchiré, quand celui-ci tourna le dos et déclra que la vie était une guerre permanente. il secoua les épaules.
"La vie est une guerre parce que les gens n'essaient pas de se comprendre l'un l'autre. Si nous apprenions tous à communiquer, à expliquer nos sentiments, nos raisons, à appliquer réellement la morale, bien des choses iraient mieux."
Mais la vie n'était pas un conte de fées. il en avait conscience. Depuis longtemps. Au fond, c'était Alduis qui avait raison mais il ne vouait pas renoncer à ses idéaux. Ce serait comme renoncer à lui-même.
"Tu as raison. J'en ai conscience, Alduis. mais je ne veux pas voir le monde comme ça. Je veux continuer à le voir beau, éclatant, plein d'espoir et de promesses..."
Alduis se retourna d'un air sombre et rappela les risques encourus par le fait que Cassandre savait désormais leur secret. Les choses devenaient effectivement dangereuses. Mais il refusait de sacrifier ses valeurs.
"Je me fiche des conséquences. Je préfère mourir, de la pire manière qui soit, que de sacrifier une seule vie. Et puis.. Je ne crois pas que Cassandre nous dénoncera. Elle est plutôt manipulatrice. De mon opinion , elle préférera utiliser cette information pour arriver à ses fins. Je ne sais pas par contre que ça peut être."
Par bonheur, son amant rangea enfin ce maudit couteau mais conserva son air sombre qui le peinait. Il prononça alors une phrase qui l'anéantit.
"Non !"
Alors que des larmes ruisselaient, le jeune homme s'élança pour étreindre son amant.
"Non.. Je ne pourrais plus vivre sans toi. Sans la possibilité de te revoir."
Il enfouit la tête dans son torse, noyant ses larmes dans sa chemise. Les mains de son amant caressaient ses cheveux et l'apaisaient un peu. il se figea quand il entendit les vers écrit une semaine plus tôt pendant que son amant domait enfin. Il recommença à pleurer.
"Tu te souviens... tu les as retenu..."
Alduis s'écarta alors et alla se laisser sur une chaise. Alexandre se sentait brisé de le sentir aussi vulnérable, comme au moment de leur rencontre au château. Il s'avança, les yeux humides, et le serra dans ses bras.
"Je t'aime, Alduis."
Il ne savait plus prononcer que ces seuls mots. Lui si doué pour le bavardage semblait avoir perdu la parole. Il enfouit le visage dans la nuque de son amant et la parcourut de baisers fiévreux.
"Je t'aime... Je t'aime."
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
La vie était une guerre perpétuelle. Et par définition, sur un champ de bataille, il fallait tuer avant d'être tué. Il en était de même dans ce monde régit par la loi du plus fort. Écraser ou être écrasé. Dominer ou être dominé.
Le monde dont Alexandre rêvait, où chacun pourrait s'exprimer, n'existait pas. Il était tellement utopique qu'il n'existerait jamais. Appliquer une morale ? Mais quelle morale ? Elle serait définie par une ou quelques personnes tout au plus, elle formerait des lois, et certains trouveraient toujours le moyen de les contourner. C'était bel et bien le visage de son père qui s'imposait à son esprit alors. Tant qu'il resterait des individus comme lui, la morale trouverait toujours des opposants.
Comment Alexandre pouvait-il parvenir à y voir quelques lueurs d'espoir, quand l'univers était plongé dans une obscurité impénétrable ? Certes, la lumière ne pouvait exister sans les ombres. Mais le noir complet, lui, n'avait besoin d'aucune lumière pour perdurer. D'un autre côté, il en venait presque à l'admirer et à l'envier, de pouvoir ainsi aimer la vie, quand Alduis avait besoin de percevoir la mort autour de lui pour sentir le sang vibrer en lui.
Au moins, le jeune homme avait conscience du danger. Et malgré cela, il ne tournait pas le dos à ses idéaux.
- Je préfère mourir, de la pire manière qui soit, que de sacrifier une seule vie.
C'était terriblement utopiste, une nouvelle fois, mais c'était criant de sincérité. Ce n'était pas la parole d'un enfant rêveur, mais celle d'un homme qui avait le courage d'être lui-même. Qui préférait mourir plutôt que de trahir ses opinions. Qu'importe les opinions en question, c'était là l'acte le plus honorable que connaissait Alduis. Un acte qui méritait du respect. Alors il déclara d'un ton presque solennel :
- Alexandre. À partir de ce jour et cela jusqu'à la mort, tu es mon égal en tous points et je te traiterai comme tel.
Il n'y avait qu'eux deux, et cela avait un air décalé, mais Alduis ne put réprimer le salut militaire qui lui vint alors naturellement. Il claqua ses talons l'un contre l'autre, se raidit pour se mettre au garde-à-vous, durant quelques secondes. Avant de poser son poing fermé contre son coeur et de s'incliner avec raideur – comme un soldat.
- Mes respects.
Il s'agissait à ses yeux du plus grand signe de respect qu'il pouvait exister. Le seul qui soit réellement sincère venant de lui.
L'honneur et le courage.
C'étaient là les seules valeurs dont Alduis connaissait la véracité. Les seules valeurs qu'il respectait réellement et que jamais il n'aurait trahi.
Si la solidarité humaine était du vent, l'honneur existait.
Si la bonne volonté n'était pas, le courage était réalité.
Et mourir pour ses idées, c'était courageux et honorable. On pouvait se fier à un homme qui, quoi qu'il arrive, dont les objectifs dérivaient au gré du vent tel une girouette.
Il se redressa. Qu'aurait-il pu faire d'autre, sinon ranger son couteau à sa ceinture ? Et tandis qu'il posait les yeux sur Alexandre, il n'aurait su dire si c'était sa vision qui avait changé ou bien autre chose, mais il le vit différement. Alexandre n'était pas un enfant innocent qui avait besoin de protection, comme il l'avait cru quelques jours plus tôt. Il était bel et bien d'un adulte, son égal en tout point, qui refusait d'aller au contraire de ses convictions.
Il ne pouvait cependant pas s'empêcher de penser qu'Alexandre voyait en lui une personne qu'il n'était pas. Bien meilleure que la noirceur qui se cachait au fond de son coeur ou au fond de ses pensées. S'il s'attendait à ce qu'il devienne un ange, il ferait mieux de partir dès à présent. Il ne put s'empêcher de le lui dire. En réponse de quoi Alexandre se jeta dans ses bras, en larmes. Alduis se figea, surpris, sans savoir que faire. Avant de passer ses bras autour de lui à son tour et de le serrer maladroitement. Du bout des doigts, il caressa ses cheveux, presque timidement.
Il l'admirait.
Sincèrement.
Pour parvenir à laisser libre cours à ses émotions sans avoir honte. Pour être lui-même et ne pas s'en cacher.
Les vers lui vinrent naturellement aux lèvres. Ce qui ne fit que faire pleurer le jeune homme davantage.
- Je le connais par coeur, répondit-il à mi-voix, avant d'aller s'asseoir sur une chaise.
Où, aussitôt, Alexandre s'approcha pour le prendre dans ses bras. Pour lui dire qu'il l'aimait. Encore une fois. Mais cette fois, c'était différent aux oreilles d'Alduis. Cette fois, il n'y avait plus d'ambiguité possible, plus la possibilité de se dire que ce n'était que le désir inassouvi de deux hommes qui les poussait l'un vers l'autre.
Non.
Cette fois, il en était sûr.
- Je t'aime aussi.
Et c'était la première fois qu'il le disait.
Depuis des années.
Le monde dont Alexandre rêvait, où chacun pourrait s'exprimer, n'existait pas. Il était tellement utopique qu'il n'existerait jamais. Appliquer une morale ? Mais quelle morale ? Elle serait définie par une ou quelques personnes tout au plus, elle formerait des lois, et certains trouveraient toujours le moyen de les contourner. C'était bel et bien le visage de son père qui s'imposait à son esprit alors. Tant qu'il resterait des individus comme lui, la morale trouverait toujours des opposants.
Comment Alexandre pouvait-il parvenir à y voir quelques lueurs d'espoir, quand l'univers était plongé dans une obscurité impénétrable ? Certes, la lumière ne pouvait exister sans les ombres. Mais le noir complet, lui, n'avait besoin d'aucune lumière pour perdurer. D'un autre côté, il en venait presque à l'admirer et à l'envier, de pouvoir ainsi aimer la vie, quand Alduis avait besoin de percevoir la mort autour de lui pour sentir le sang vibrer en lui.
Au moins, le jeune homme avait conscience du danger. Et malgré cela, il ne tournait pas le dos à ses idéaux.
- Je préfère mourir, de la pire manière qui soit, que de sacrifier une seule vie.
C'était terriblement utopiste, une nouvelle fois, mais c'était criant de sincérité. Ce n'était pas la parole d'un enfant rêveur, mais celle d'un homme qui avait le courage d'être lui-même. Qui préférait mourir plutôt que de trahir ses opinions. Qu'importe les opinions en question, c'était là l'acte le plus honorable que connaissait Alduis. Un acte qui méritait du respect. Alors il déclara d'un ton presque solennel :
- Alexandre. À partir de ce jour et cela jusqu'à la mort, tu es mon égal en tous points et je te traiterai comme tel.
Il n'y avait qu'eux deux, et cela avait un air décalé, mais Alduis ne put réprimer le salut militaire qui lui vint alors naturellement. Il claqua ses talons l'un contre l'autre, se raidit pour se mettre au garde-à-vous, durant quelques secondes. Avant de poser son poing fermé contre son coeur et de s'incliner avec raideur – comme un soldat.
- Mes respects.
Il s'agissait à ses yeux du plus grand signe de respect qu'il pouvait exister. Le seul qui soit réellement sincère venant de lui.
L'honneur et le courage.
C'étaient là les seules valeurs dont Alduis connaissait la véracité. Les seules valeurs qu'il respectait réellement et que jamais il n'aurait trahi.
Si la solidarité humaine était du vent, l'honneur existait.
Si la bonne volonté n'était pas, le courage était réalité.
Et mourir pour ses idées, c'était courageux et honorable. On pouvait se fier à un homme qui, quoi qu'il arrive, dont les objectifs dérivaient au gré du vent tel une girouette.
Il se redressa. Qu'aurait-il pu faire d'autre, sinon ranger son couteau à sa ceinture ? Et tandis qu'il posait les yeux sur Alexandre, il n'aurait su dire si c'était sa vision qui avait changé ou bien autre chose, mais il le vit différement. Alexandre n'était pas un enfant innocent qui avait besoin de protection, comme il l'avait cru quelques jours plus tôt. Il était bel et bien d'un adulte, son égal en tout point, qui refusait d'aller au contraire de ses convictions.
Il ne pouvait cependant pas s'empêcher de penser qu'Alexandre voyait en lui une personne qu'il n'était pas. Bien meilleure que la noirceur qui se cachait au fond de son coeur ou au fond de ses pensées. S'il s'attendait à ce qu'il devienne un ange, il ferait mieux de partir dès à présent. Il ne put s'empêcher de le lui dire. En réponse de quoi Alexandre se jeta dans ses bras, en larmes. Alduis se figea, surpris, sans savoir que faire. Avant de passer ses bras autour de lui à son tour et de le serrer maladroitement. Du bout des doigts, il caressa ses cheveux, presque timidement.
Il l'admirait.
Sincèrement.
Pour parvenir à laisser libre cours à ses émotions sans avoir honte. Pour être lui-même et ne pas s'en cacher.
Les vers lui vinrent naturellement aux lèvres. Ce qui ne fit que faire pleurer le jeune homme davantage.
- Je le connais par coeur, répondit-il à mi-voix, avant d'aller s'asseoir sur une chaise.
Où, aussitôt, Alexandre s'approcha pour le prendre dans ses bras. Pour lui dire qu'il l'aimait. Encore une fois. Mais cette fois, c'était différent aux oreilles d'Alduis. Cette fois, il n'y avait plus d'ambiguité possible, plus la possibilité de se dire que ce n'était que le désir inassouvi de deux hommes qui les poussait l'un vers l'autre.
Non.
Cette fois, il en était sûr.
- Je t'aime aussi.
Et c'était la première fois qu'il le disait.
Depuis des années.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Une société idéaliste serait une chose qui n'existerait jamais. Alexandre le savait. D’ailleurs , l’œuvre que Thomas Moore décrivait dans son utopie n'avait au final rien de bien palpitant. Elle s'avérait même oppressives pour le seul intérêt du bien commun. Le Bien et le Mal s'affrontaient partout et surtout en chacun des individus. Il fallait l'accepter et s'arranger pour laisser croître au mieux sa lumière et garder au plus sa part de ténèbres. Lui-même, malgré toutes ces belles pensées, en possédait une. Par peur pour sa vie, il avait menti, manipulé et servi d'un innocent. il avait dit plusieurs fois des choses terribles sous le coup de la colère. Il avait mis des gens en danger à cause de ses imprudences. Non, il n'avait rien d'un modèle vertueux mais il pouvait toutefois essayer de s'en approcher. S'inspirer de l'idéal pour devenir une meilleure personne. Il ne sera naturellement jamais l'égal du Christ - ce serait là un superbe péché d'orgueil - mais il pouvait tenter de s'en approcher.
Alduis était sincèrement touché par sa déclaration. Elle le secouait et le remuait. Il le comprenait. Peu de gens étaient capables de renoncer à la vie pour rester fidèles à leurs idéaux. Mais lui il avait déjà fait ce choix et failli à l'intégrité. Neuf ans plus tôt, dans l'arrière-boutique de la librairie Bellanger, son père adoptif l'avait forcé à capituler sur ce désir ardent de devenir prêtre à grands coups de ceinture. Il s'y était résigné, terrifié par la douleur, l'approche de la mort et l'angoisse de laisser sa mère seule face à son bourreau. Il ne souhaitait plus renouveler cette lâcheté.
Néanmoins, l'aveu de son amant le toucha. Il sourit, heureux d'entendre une si belle déclaration et ne trouva pas les mots pour y répondre. Puis, Alduis lui adressa un salut militaire et Alexandre eut du mal à se contenir pour ne pas éclater de rire. La scène était un peu grotesque mais sincère. Il ne voulait pas le blesser. il sourit tendrement.
"Rompez, soldat."
Ses doigts vinrent se poser sur les bras de son amant. Son cœur tambourinait fort. Comme il l'aimait cet homme. Comme il l'aimait comme il n'aurait jamais cru pouvoir aimer avec cette force-là.
Les larmes étaient venues naturellement, devant autant d'émotions, remué par les déclarations précédentes. Il s'accrochait à la taille d'Alduis quand celui-ci avait répété plusieurs vers de son poème. Il ne se rappelait pas avoir été un jour aussi ému. Et Alduis disait connaitre le poème dans son intégralité. Il se laissa bercer ces bras et cette voix. Qu'il se entait bien, merveilleusement bien dans cette position.
Mais le moment s’acheva, à nouveau, vite, et Alduis s'éloigna pour s'écrouler sur une chaise. Il paraissait si mal. Sa détresse lui brisait le cœur. Il vint rapidement l'enlacer de tout son amour et lui murmurer ses déclarations. Comme il l'aimait, oh oui ! A son étonnement, Alduis lui répondit. Il lui disait à son tour l'aimer.
"Alduis..."
Alexandre aurait voulu s'avancer mas sentit ses jambes lui rappeler cruellement leur faiblesse. il avait trop forcé à rester debout, sans utiliser ses béquilles, qui restaient sagement appuyées contre la rambarde de l'escalier. Il grimaça et marcha péniblement vers le lit le plus proche, celui des fille, et s'assit.
"J'ai besoin de m'allonger. désolé. Mes jambes...
Cette fichue infirmité l'embarrassait comme toujours au pire moment. Il se coucha à moitié dans le it et invita, le plat de la main posée sur le matelas, son amant à le rejoindre.
"Nous pouvons poursuivre notre conversation ici, non ?"
Ou faire autre chose.
Depuis une semaine, Alexandre songeait avec une certaine avoir renoncé à la chasteté que prescrivait pourtant la religion et ce changement censé être radical ne lui causait aucun cas de conscience. Au contraire, il brûlait de recommencer à faire e qu'il considérait jusque-là comme un péché.
Alduis était sincèrement touché par sa déclaration. Elle le secouait et le remuait. Il le comprenait. Peu de gens étaient capables de renoncer à la vie pour rester fidèles à leurs idéaux. Mais lui il avait déjà fait ce choix et failli à l'intégrité. Neuf ans plus tôt, dans l'arrière-boutique de la librairie Bellanger, son père adoptif l'avait forcé à capituler sur ce désir ardent de devenir prêtre à grands coups de ceinture. Il s'y était résigné, terrifié par la douleur, l'approche de la mort et l'angoisse de laisser sa mère seule face à son bourreau. Il ne souhaitait plus renouveler cette lâcheté.
Néanmoins, l'aveu de son amant le toucha. Il sourit, heureux d'entendre une si belle déclaration et ne trouva pas les mots pour y répondre. Puis, Alduis lui adressa un salut militaire et Alexandre eut du mal à se contenir pour ne pas éclater de rire. La scène était un peu grotesque mais sincère. Il ne voulait pas le blesser. il sourit tendrement.
"Rompez, soldat."
Ses doigts vinrent se poser sur les bras de son amant. Son cœur tambourinait fort. Comme il l'aimait cet homme. Comme il l'aimait comme il n'aurait jamais cru pouvoir aimer avec cette force-là.
Les larmes étaient venues naturellement, devant autant d'émotions, remué par les déclarations précédentes. Il s'accrochait à la taille d'Alduis quand celui-ci avait répété plusieurs vers de son poème. Il ne se rappelait pas avoir été un jour aussi ému. Et Alduis disait connaitre le poème dans son intégralité. Il se laissa bercer ces bras et cette voix. Qu'il se entait bien, merveilleusement bien dans cette position.
Mais le moment s’acheva, à nouveau, vite, et Alduis s'éloigna pour s'écrouler sur une chaise. Il paraissait si mal. Sa détresse lui brisait le cœur. Il vint rapidement l'enlacer de tout son amour et lui murmurer ses déclarations. Comme il l'aimait, oh oui ! A son étonnement, Alduis lui répondit. Il lui disait à son tour l'aimer.
"Alduis..."
Alexandre aurait voulu s'avancer mas sentit ses jambes lui rappeler cruellement leur faiblesse. il avait trop forcé à rester debout, sans utiliser ses béquilles, qui restaient sagement appuyées contre la rambarde de l'escalier. Il grimaça et marcha péniblement vers le lit le plus proche, celui des fille, et s'assit.
"J'ai besoin de m'allonger. désolé. Mes jambes...
Cette fichue infirmité l'embarrassait comme toujours au pire moment. Il se coucha à moitié dans le it et invita, le plat de la main posée sur le matelas, son amant à le rejoindre.
"Nous pouvons poursuivre notre conversation ici, non ?"
Ou faire autre chose.
Depuis une semaine, Alexandre songeait avec une certaine avoir renoncé à la chasteté que prescrivait pourtant la religion et ce changement censé être radical ne lui causait aucun cas de conscience. Au contraire, il brûlait de recommencer à faire e qu'il considérait jusque-là comme un péché.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alduis entendait presque le coeur d'Alexandre battre. Ou en tout cas, il le devinait très bien. Parce que le sien devait battre au moins aussi fort.
Il ne s'était pas réellement attendu à ce que le jeune homme rentre dans son jeu. Qu'Alexandre comprenne toute la symbolique qu'Alduis mettait derrière ce geste, qu'importe. Il voulait juste qu'il sache à quel point il le respectait désormais, et il ne voyait pas comment faire autrement. C'était à ses yeux la seule manière qui soit réellement sincère. Alors entendre ces mots le laissèrent un moment surpris.
- Lieutenant, ne put-il s'empêcher de le reprendre cependant, au bout de quelques temps de silence. Je suis lieutenant.
Et il se détendit, abandonnant sa posture raide. Ce fut presque sans y penser, en se souvenant vaguement d'Alexandre lui demandant de l'aider à se redresser, qu'il posa ses mains sur sa taille pour soulager ses jambes tant qu'il était là près de lui.
Mais Alexandre n'avait pas la force de le tenir lui, et son corps commençait à lui rappeler sérieusement qu'il n'avait pas dormi depuis beaucoup trop longtemps. Alors il alla s'asseoir. Pour qu'aussitôt, Alexandre soit de nouveau là.
Pour peu de temps cependant, car il rejoignit bien vite l'un des lits, celui qui se trouvait le plus proche d'eux. Le tout en s'excusant, puis en posant la main à plat sur le matelas en guise d'invitation. Alexandre n'avait même pas fini sa phrase qu'Alduis était déjà de retour contre lui, à l'embrasser sans se soucier de la fin de la phrase.
Cela faisait des jours qu'il ne pensait qu'à cela. Qu'il n'en dormait ni n'en mangeait plus, au sens littéral des termes. Comment aurait-il été sensé résister désormais qu'il sentait Alexandre tout contre lui ? Un appétit dévorant revenait l'embraser tout entier. Peut-être même encore plus puissant.
Ce fut entre deux baisers qu'il remarqua, parce que l'idée venait soudain de le traverser, brève mais bel et bien présente :
- Et c'est quoi... ? cette histoire de portraits... ?
Il craignait un peu de l'avoir envoyée à la poubelle, quelques minutes plus tôt. D'autant plus qu'avec Cassandre qui les avait vus, les choses risquaient de... mais comme il ne voulait pas y penser, il ne laissa même pas le temps à Alexandre de répondre pour l'embrasser à nouveau.
Noyer son esprit trop actif dans le désir.
C'était ce dont il avait envie.
Il ne s'était pas réellement attendu à ce que le jeune homme rentre dans son jeu. Qu'Alexandre comprenne toute la symbolique qu'Alduis mettait derrière ce geste, qu'importe. Il voulait juste qu'il sache à quel point il le respectait désormais, et il ne voyait pas comment faire autrement. C'était à ses yeux la seule manière qui soit réellement sincère. Alors entendre ces mots le laissèrent un moment surpris.
- Lieutenant, ne put-il s'empêcher de le reprendre cependant, au bout de quelques temps de silence. Je suis lieutenant.
Et il se détendit, abandonnant sa posture raide. Ce fut presque sans y penser, en se souvenant vaguement d'Alexandre lui demandant de l'aider à se redresser, qu'il posa ses mains sur sa taille pour soulager ses jambes tant qu'il était là près de lui.
Mais Alexandre n'avait pas la force de le tenir lui, et son corps commençait à lui rappeler sérieusement qu'il n'avait pas dormi depuis beaucoup trop longtemps. Alors il alla s'asseoir. Pour qu'aussitôt, Alexandre soit de nouveau là.
Pour peu de temps cependant, car il rejoignit bien vite l'un des lits, celui qui se trouvait le plus proche d'eux. Le tout en s'excusant, puis en posant la main à plat sur le matelas en guise d'invitation. Alexandre n'avait même pas fini sa phrase qu'Alduis était déjà de retour contre lui, à l'embrasser sans se soucier de la fin de la phrase.
Cela faisait des jours qu'il ne pensait qu'à cela. Qu'il n'en dormait ni n'en mangeait plus, au sens littéral des termes. Comment aurait-il été sensé résister désormais qu'il sentait Alexandre tout contre lui ? Un appétit dévorant revenait l'embraser tout entier. Peut-être même encore plus puissant.
Ce fut entre deux baisers qu'il remarqua, parce que l'idée venait soudain de le traverser, brève mais bel et bien présente :
- Et c'est quoi... ? cette histoire de portraits... ?
Il craignait un peu de l'avoir envoyée à la poubelle, quelques minutes plus tôt. D'autant plus qu'avec Cassandre qui les avait vus, les choses risquaient de... mais comme il ne voulait pas y penser, il ne laissa même pas le temps à Alexandre de répondre pour l'embrasser à nouveau.
Noyer son esprit trop actif dans le désir.
C'était ce dont il avait envie.
Alduis de Fromart- Aristocratie
- Fiche perso : Fiche.
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre trouvait le salut de Alduis touchant, surtout quand il insistait pour préciser son grade. Il le faisait fondre. Comment lui résister impossible. Il se cala bien volontairement dans ses bras, souriant, puis répondit un peu joueur :
"Désolé. je ne m'y connais pas beaucoup dans la pratique militaire."
Son amant le rejoignit bien vite ensuite dans ce lit. il se jeta spontanément pour l'embrasser et Alexandre répondit immédiatement avec un grand plaisir. Que cette bouche ardente lui avait manqué ! Ses bras enlaçaient ses épaules puis ses mains caressèrent le haut de son dos. Leurs baisers se succédèrent, chacun plus merveilleux que le précédent. Il n’aurait jamais voulu que ce moment s'arrête. Son corps en réclamait toujours plus.
Soudain, Alduis s'arrêta eut un air étrange. Alexandre soupira. Qu'avait-il encore à l'esprit ? Ne pouvait-il faire taire toutes les pensées désagréables et continuer à se perdre dans le présent ? Il entendit alors sa question et eut un sourire complice.
"J'ai improvisé ce mensonge en rentrant au matin de notre nuit. Les meilleurs mensonges sont qui contiennent une vérité, non ? Alors, j'ai dit que tu avais entendu parler de mes talents de dessinateur et que tu désirais un portrait à moindres frais. J'ai ensuite raconté que tu m'avais fait longtemps dessiné pour juger de mon travail avant d'accepter de me confier cette tâche, qu'il était alors tard et que tu m'avais fait mangé et dormir. Tu vis ? Comme ça, j'ai une excuse parfaite pour revenir chez à toi au moins une fois par semaine !"
Alexandre eut un rire un peu nais à cette conclusion puis se rappela soudain l'épisode Cassandre et s'interrompit. Il réfléchit puis secoua la tête.
"Non, Cassandre ne nous dénoncera pas. Elle n'a aucune franchise. Cette peste préfère manipuler. Elle va servir de notre secret pour avoir des choses en retour. Ces derniers jours, elle a arrêté de m'embêter. Mais elle me regarde de travers, comme si je lui avais fait une chose terrible. heureusement qu'elle ne sait pas que je l'ai dénoncé ! Sinon qu'est-ce que ce serait..."
"Désolé. je ne m'y connais pas beaucoup dans la pratique militaire."
Son amant le rejoignit bien vite ensuite dans ce lit. il se jeta spontanément pour l'embrasser et Alexandre répondit immédiatement avec un grand plaisir. Que cette bouche ardente lui avait manqué ! Ses bras enlaçaient ses épaules puis ses mains caressèrent le haut de son dos. Leurs baisers se succédèrent, chacun plus merveilleux que le précédent. Il n’aurait jamais voulu que ce moment s'arrête. Son corps en réclamait toujours plus.
Soudain, Alduis s'arrêta eut un air étrange. Alexandre soupira. Qu'avait-il encore à l'esprit ? Ne pouvait-il faire taire toutes les pensées désagréables et continuer à se perdre dans le présent ? Il entendit alors sa question et eut un sourire complice.
"J'ai improvisé ce mensonge en rentrant au matin de notre nuit. Les meilleurs mensonges sont qui contiennent une vérité, non ? Alors, j'ai dit que tu avais entendu parler de mes talents de dessinateur et que tu désirais un portrait à moindres frais. J'ai ensuite raconté que tu m'avais fait longtemps dessiné pour juger de mon travail avant d'accepter de me confier cette tâche, qu'il était alors tard et que tu m'avais fait mangé et dormir. Tu vis ? Comme ça, j'ai une excuse parfaite pour revenir chez à toi au moins une fois par semaine !"
Alexandre eut un rire un peu nais à cette conclusion puis se rappela soudain l'épisode Cassandre et s'interrompit. Il réfléchit puis secoua la tête.
"Non, Cassandre ne nous dénoncera pas. Elle n'a aucune franchise. Cette peste préfère manipuler. Elle va servir de notre secret pour avoir des choses en retour. Ces derniers jours, elle a arrêté de m'embêter. Mais elle me regarde de travers, comme si je lui avais fait une chose terrible. heureusement qu'elle ne sait pas que je l'ai dénoncé ! Sinon qu'est-ce que ce serait..."
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Bien sûr, Alexandre n'y connaissait pas grand chose en pratique militaire. Sûrement aussi peu qu'il connaissait la hiérarchie qui régissait l'armée. Et malgré cela, il avait accepté de rentrer dans son jeu, quand il aurait pu passer à autre chose sans en faire plus de cas.
Il y avait des milliers de choses qu'il aurait pu dire sur l'armée, mais il se doutait bien que cela ne l'intéresserait que trop peu alors il se contenta d'un sourire, pour préciser simplement – et cela quand il fut blotti contre Alexandre dans le lit :
- Lieutenant, c'est au milieu. Tu as à peu près autant de gens sous tes ordres que tu n'es sous les ordres de d'autres personnes.
Un nouveau sourire, encore un énième baiser, avant de conclure :
- Mais tu en as quand même plus sous tes ordres !
Pour l'embrasser à nouveau aussitôt. Mais même cela ne parvenait pas à faire taire totalement son esprit agité et nerveux. Ce qui l'avait invariablement ramené aux évènements précédents. A Cassandre et à cette histoire de portraits qu'il avait peur d'avoir gâché...
Au soupir d'Alexandre, Alduis voyait bien que faire une pause ne lui plaisait pas exactement. Mais il devait savoir. Pour pouvoir penser à autre chose. Il savait que dans le cas contraire, il resterait porté sur ces réflexions.
Son excuse avait été ingénieuse. Il ne retint que l'essentiel : un portrait demandé, qui amènerait à une visite par semaine. Oh, que c'était long, lui qui avait déjà dû résister ardemment pendant à peine trois jours ! Sauf que ce qui retint réellement son attention était beaucoup plus grave en soi.
- Non, murmura-t-il. Plus chez moi... Tu ne dois plus venir chez moi.
Il y avait son père. Et il ne fallait pas que son père comprenne. Même si les choses finiraient par arriver, et beaucoup trop vite.
- Si mon père apprenait, il... il se débarasserait de toi. Il faut trouver un autre endroit. Mais plus chez moi.
Il ne pouvait pas une seconde envisager de ne plus le voir. Même si sa raison hurlait que ce serait mieux ainsi, ses bras refusaient catégoriquement de se détacher d'Alexandre et ses lèvres revenaient sans cesse, comme si chaque baiser avait un goût de trop peu. C'était comme si son corps ne lui appartenait plus.
- Tu es sûr et certain que cette Cassandre ne nous dénoncera pas ? … et s'il te plaît, mets ton monde de petits nuages de côté pour réfléchir avant de répondre ! J'ai besoin d'être sûr de moi.
Parce qu'à vrai dire, cela changeait beaucoup de choses. Dans l'un des cas, il y avait moyen de négocier. Dans l'autre, il fallait mieux filer doux.
Il y avait des milliers de choses qu'il aurait pu dire sur l'armée, mais il se doutait bien que cela ne l'intéresserait que trop peu alors il se contenta d'un sourire, pour préciser simplement – et cela quand il fut blotti contre Alexandre dans le lit :
- Lieutenant, c'est au milieu. Tu as à peu près autant de gens sous tes ordres que tu n'es sous les ordres de d'autres personnes.
Un nouveau sourire, encore un énième baiser, avant de conclure :
- Mais tu en as quand même plus sous tes ordres !
Pour l'embrasser à nouveau aussitôt. Mais même cela ne parvenait pas à faire taire totalement son esprit agité et nerveux. Ce qui l'avait invariablement ramené aux évènements précédents. A Cassandre et à cette histoire de portraits qu'il avait peur d'avoir gâché...
Au soupir d'Alexandre, Alduis voyait bien que faire une pause ne lui plaisait pas exactement. Mais il devait savoir. Pour pouvoir penser à autre chose. Il savait que dans le cas contraire, il resterait porté sur ces réflexions.
Son excuse avait été ingénieuse. Il ne retint que l'essentiel : un portrait demandé, qui amènerait à une visite par semaine. Oh, que c'était long, lui qui avait déjà dû résister ardemment pendant à peine trois jours ! Sauf que ce qui retint réellement son attention était beaucoup plus grave en soi.
- Non, murmura-t-il. Plus chez moi... Tu ne dois plus venir chez moi.
Il y avait son père. Et il ne fallait pas que son père comprenne. Même si les choses finiraient par arriver, et beaucoup trop vite.
- Si mon père apprenait, il... il se débarasserait de toi. Il faut trouver un autre endroit. Mais plus chez moi.
Il ne pouvait pas une seconde envisager de ne plus le voir. Même si sa raison hurlait que ce serait mieux ainsi, ses bras refusaient catégoriquement de se détacher d'Alexandre et ses lèvres revenaient sans cesse, comme si chaque baiser avait un goût de trop peu. C'était comme si son corps ne lui appartenait plus.
- Tu es sûr et certain que cette Cassandre ne nous dénoncera pas ? … et s'il te plaît, mets ton monde de petits nuages de côté pour réfléchir avant de répondre ! J'ai besoin d'être sûr de moi.
Parce qu'à vrai dire, cela changeait beaucoup de choses. Dans l'un des cas, il y avait moyen de négocier. Dans l'autre, il fallait mieux filer doux.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre aimait à écouter les explications de son amant sur les gardes militaires, à la fois simples mais efficaces. Il ne noyait dans les détails contrairement à lui qui aurait longtemps disserté sur le sujet. Ils se replongèrent peu après dans les baisers et les caresses jusqu'au moment où Alduis décida de faire cette pause pour évoquer les portraits. A son visage, Alexandre sourit en comprenant qu'il approuvait sa stratégie et la jugeait intelligente. Il l'embrassa puis nota son regard peiné à l'idée d'attendre aussi longtemps entre leurs rencontres.
"Je sais. Une semaine, c'est long. très long. Mais au moins, on aurait une date précise. C'est mieux que de pas savoir quand se revoir du tout, non ?"
Ses doigts caressaient en même temps son visage. Il se figea quand Alduis lui dit de ne plus revenir chez lui. Pourquoi ? Il... Il ne voulait quand même pas rompre ? Son cœur lui sembla proche de s'arrêter. Il se sentit mieux respirer en apprenant que la raison venait de son père et il pensait avant tout à sa sécurité.
"Je comprends. Ton père... Alors, il faut nous voir ailleurs. Dans un lieu sûr. Pas ici. Irène et les enfants ne sont pas très discrets. Et si... Et si on se voyait dans l'église de mon père ? Il y a une cellule là-bas, avec des lits qui plus est."
Alexandre n'en revenait pas de proposer de défier les interdits religieux dans le lieu le plus sacré qui soit. Pourtant, l'idée du blasphème ne lui venait absolument pas. Au contraire, ils se rencontreraient là-bas pour célébrer l'amour, la base même de la foi chrétienne. Un sourire insolent lui vint alors que sa main se posa sur la joue de son amant.
"Je suis certain que tu adorerais faire ce genre de choses dans la maison du Dieu, mon amour !"
Sur ce, il l’embrassa avec tendresse.
Soudain Alduis se montra un peu plus abrupt pour évoquer Cassandre. Ses propos sur son monde de nuages peina Alexandre mais il ne pouvait nier que sa naïveté l'empêchait un peu trop souvent de ne pas comprendre les mauvaises intentions des gens. Il prit un temps pour réfléchir et tenta d'analyser al situation entière.
"Cassandre a changé de comportement depuis le jour où Dame Irène a reçu un rappel de la loi de la prévôté comme quoi elle aurait été aperçu dans la forêt et se serait soupçonnée de tramer des choses interdites. C'était... moi qui l"a dénoncé en vrai. A Dyonis. Elle m’inquiétait à aller si souvent en forêt. Je redoutais pour elle de mauvaises fréquentations. Comment pourrait cependant savoir que... Eldred ! Eldred et l'autre esclave ! Quand Dyonis m'a reçu, il y avait deux de ses esclaves dans la pièce !"
Alexandre tremblait à comprendre ce que sa déduction luia menait à penser.
"Cassandre serait en lien avec un d'eux... Alors elle n'allait pet-être pas en forêt. Mais pourquoi ? C'est quoi ses intentions ? Pour en revenir à notre situation à nous, non, je suis certain qu'elle ne dénoncera pas. Elle nous utilisera. Cette gamine est effrayante. Je croyais que c'était une enfant sans défense. J'avais pitié de son histoire tragique. Mais elle a l'air, en vrai d'être un démon."
Il se mit à trembler dans les ras de son amant, terrifié par le pouvoir réel que pourrait avoir ce qui paraissait cette enfant ordinaire.
"Je sais. Une semaine, c'est long. très long. Mais au moins, on aurait une date précise. C'est mieux que de pas savoir quand se revoir du tout, non ?"
Ses doigts caressaient en même temps son visage. Il se figea quand Alduis lui dit de ne plus revenir chez lui. Pourquoi ? Il... Il ne voulait quand même pas rompre ? Son cœur lui sembla proche de s'arrêter. Il se sentit mieux respirer en apprenant que la raison venait de son père et il pensait avant tout à sa sécurité.
"Je comprends. Ton père... Alors, il faut nous voir ailleurs. Dans un lieu sûr. Pas ici. Irène et les enfants ne sont pas très discrets. Et si... Et si on se voyait dans l'église de mon père ? Il y a une cellule là-bas, avec des lits qui plus est."
Alexandre n'en revenait pas de proposer de défier les interdits religieux dans le lieu le plus sacré qui soit. Pourtant, l'idée du blasphème ne lui venait absolument pas. Au contraire, ils se rencontreraient là-bas pour célébrer l'amour, la base même de la foi chrétienne. Un sourire insolent lui vint alors que sa main se posa sur la joue de son amant.
"Je suis certain que tu adorerais faire ce genre de choses dans la maison du Dieu, mon amour !"
Sur ce, il l’embrassa avec tendresse.
Soudain Alduis se montra un peu plus abrupt pour évoquer Cassandre. Ses propos sur son monde de nuages peina Alexandre mais il ne pouvait nier que sa naïveté l'empêchait un peu trop souvent de ne pas comprendre les mauvaises intentions des gens. Il prit un temps pour réfléchir et tenta d'analyser al situation entière.
"Cassandre a changé de comportement depuis le jour où Dame Irène a reçu un rappel de la loi de la prévôté comme quoi elle aurait été aperçu dans la forêt et se serait soupçonnée de tramer des choses interdites. C'était... moi qui l"a dénoncé en vrai. A Dyonis. Elle m’inquiétait à aller si souvent en forêt. Je redoutais pour elle de mauvaises fréquentations. Comment pourrait cependant savoir que... Eldred ! Eldred et l'autre esclave ! Quand Dyonis m'a reçu, il y avait deux de ses esclaves dans la pièce !"
Alexandre tremblait à comprendre ce que sa déduction luia menait à penser.
"Cassandre serait en lien avec un d'eux... Alors elle n'allait pet-être pas en forêt. Mais pourquoi ? C'est quoi ses intentions ? Pour en revenir à notre situation à nous, non, je suis certain qu'elle ne dénoncera pas. Elle nous utilisera. Cette gamine est effrayante. Je croyais que c'était une enfant sans défense. J'avais pitié de son histoire tragique. Mais elle a l'air, en vrai d'être un démon."
Il se mit à trembler dans les ras de son amant, terrifié par le pouvoir réel que pourrait avoir ce qui paraissait cette enfant ordinaire.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Une semaine, c'était long. Beaucoup trop long au goût de Alduis mais Alexandre avait raison. Connaître la date précise serait toujours plus facile que d'avancer dans un océan d'incertitudes. Ce serait comme une petite lumière pour guider le navire vers l'horizon. Une petite, très petite lumière, certes, qui permettrait tout juste de naviguer à vue. Mais ce serait toujours mieux que de naviguer à l'aveuglette.
En attendant, cela n'arrangeait pas le fond du problème. Il fallait qu'Alexandre évite le plus possible son château. Si son père le voyait trop, il se poserait des questions. Et les questions de Coldris amenaient à des réponses. La proposition d'Alexandre le fit éclater de rire, sans qu'il puisse se retenir.
Se voir dans une église. Comment aurait-il pu ne pas rire ? Il s'amusa avec les cheveux d'Alexandre quelques secondes puis remarqua :
- Alors tu refuses de cracher sur Dieu de ma part, mais tu veux bien blasphémer de la pire des manières qui soit, juste sous son nez ?
C'était loin d'être un reproche, bien sûr. Juste une petite taquinerie, associée au plus large de ses sourires. Parce que bien entendu qu'il adorerait ! Quel plaisir ce serait !
Les deux mots rebondirent sur les parois de son coeur comme dans une caisse de raisonnance. Il se perdit dans le baiser quelques secondes puis ficha son regard brillant dans celui d'Alexandre, pour demander :
- Redis ça encore une fois, s'il te plaît.
Mais il n'en restait pas moins que Cassandre les avait vus. Tous les mon amour du monde n'y changeraient rien. Il fallait alors se concentrer sur les faits.
A ne pas s'y tromper, le petit monde de nuages d'Alexandre, n'avait pas été dans sa bouche péjoratif. Loin de là. A vrai dire, plus il le découvrait, plus il l'admirait. Sincèrement.
C'était peut-être encore plus honorable que de parvenir à garder son innocence de cette manière, et à y tenir, que de la mettre à la poubelle si tôt. Alduis en venait presque à l'envier, parce qu'il ne comprenait toujours pas comment il pouvait faire confiance aveuglément ainsi.
Alors il avait dénoncé cette gamine. Tiens. Alduis eut un demi-sourire amusé en écoutant les pensées prononcées à voix haute d'Alexandre.
- Ses intentions je ne sais pas, mais si tu es certain qu'elle ne dira rien alors... je peux en savoir plus.
Oh, cela ne lui déplaisait pas de faire partie des histoires louches d'esclaves. Ce serait même amusant, au fond. Un moyen de plus de donner un coup de pied dans la fourmillière, d'agiter les rangs bien ordonnés de moutons.
- Ce n'est pas un démon, Alexandre, c'est une gamine. Une gamine terriblement habile et redoutable, si tu veux, mais pas un démon.
Elle pouvait saigner, n'est-ce pas ?
C'était ce que la goutte de sang qui avait glissé le long de la peau de son cou attestait. Tout ce qui pouvait saigner était vivant, et donc pouvait être vaincu.
Tout.
Y compris son père.
Même si parfois, Alduis lui-même avait du mal à le croire...
En attendant, cela n'arrangeait pas le fond du problème. Il fallait qu'Alexandre évite le plus possible son château. Si son père le voyait trop, il se poserait des questions. Et les questions de Coldris amenaient à des réponses. La proposition d'Alexandre le fit éclater de rire, sans qu'il puisse se retenir.
Se voir dans une église. Comment aurait-il pu ne pas rire ? Il s'amusa avec les cheveux d'Alexandre quelques secondes puis remarqua :
- Alors tu refuses de cracher sur Dieu de ma part, mais tu veux bien blasphémer de la pire des manières qui soit, juste sous son nez ?
C'était loin d'être un reproche, bien sûr. Juste une petite taquinerie, associée au plus large de ses sourires. Parce que bien entendu qu'il adorerait ! Quel plaisir ce serait !
Mon amour.
Les deux mots rebondirent sur les parois de son coeur comme dans une caisse de raisonnance. Il se perdit dans le baiser quelques secondes puis ficha son regard brillant dans celui d'Alexandre, pour demander :
- Redis ça encore une fois, s'il te plaît.
Mais il n'en restait pas moins que Cassandre les avait vus. Tous les mon amour du monde n'y changeraient rien. Il fallait alors se concentrer sur les faits.
A ne pas s'y tromper, le petit monde de nuages d'Alexandre, n'avait pas été dans sa bouche péjoratif. Loin de là. A vrai dire, plus il le découvrait, plus il l'admirait. Sincèrement.
C'était peut-être encore plus honorable que de parvenir à garder son innocence de cette manière, et à y tenir, que de la mettre à la poubelle si tôt. Alduis en venait presque à l'envier, parce qu'il ne comprenait toujours pas comment il pouvait faire confiance aveuglément ainsi.
Alors il avait dénoncé cette gamine. Tiens. Alduis eut un demi-sourire amusé en écoutant les pensées prononcées à voix haute d'Alexandre.
- Ses intentions je ne sais pas, mais si tu es certain qu'elle ne dira rien alors... je peux en savoir plus.
Oh, cela ne lui déplaisait pas de faire partie des histoires louches d'esclaves. Ce serait même amusant, au fond. Un moyen de plus de donner un coup de pied dans la fourmillière, d'agiter les rangs bien ordonnés de moutons.
- Ce n'est pas un démon, Alexandre, c'est une gamine. Une gamine terriblement habile et redoutable, si tu veux, mais pas un démon.
Elle pouvait saigner, n'est-ce pas ?
C'était ce que la goutte de sang qui avait glissé le long de la peau de son cou attestait. Tout ce qui pouvait saigner était vivant, et donc pouvait être vaincu.
Tout.
Y compris son père.
Même si parfois, Alduis lui-même avait du mal à le croire...
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre se serra contre son amant, désireux de sa peau sentir toujours plus près de la sienne. Ses mains continuaient à caresser son dos alors que ses lèvres embrassaient ses joues. Il réussit à rassembler un peu de force pour que celui-ci bouscule légèrement et monter sur lui. le jeune homme se penchant, prenant son visage entre ses doigts fins, et l'embrassa.
"Je t'aime."
Il se souvint ensuite que son amant aimait que l'on dise son prénom. Ce prénom que son affreux père lui volait autrefois.
"Je t'aime, Alduis."
Il l'embrassa à nouveau puis se recula pour le contempla d'un regard tendre, rempli de cet amour débordant pour l'homme qui gisait dans le lit. Ses doigts remontèrent et mélangèrent les cheveux blancs. Il l'entendit soudain rire de sa proposition et eut un sourire. Cela était surprenant oui. Une semaine plus tôt, il aurait été indigné. mais maintenant...
"Je crois qu'avec toi, je me permets bien des libertés. Et puis... La foi et al religion sont deux choses différentes. Je commence à le comprendre. La foi, c'est de croire en Dieu, en son son fils, la Sainte-Vierge, les Saints... Au contraire, al religion... La religion, ce sont les règles que l’Église se dote. Comme celle d'interdire à des hommes de s'aimer. Mais s'aimer... S'aimer c'était le sens originel du message du Christ. Il aimait tout le monde. Il accueillait pauvres, infirmes, femmes, prostituées... Il n'aurait pas rejeté des hommes qui s'aimaient, lui. L’Église a eu tort de l'oublier."
Ses doigts continuaient de jouer avec ses cheveux.
"Et puis, pour ce qui est du blasphème, cette église est celle de mon père. Depuis le temps, elle a eu le temps de les accumuler. Une fois, je l'ai surpris dans un de ces lits avec une paroissienne. Il n'en avait aucune honte. J'étais en colère contre lui à l’époque. Mais maintenant... Résister toutes ces années à la force de l'amour et du désir ce n'est pas humain. Surtout pour lui qui n'a pas choisi d'entrer dans les ordres."
Alexandre compatissait pour la première fois pour les frasques de son père. il eut un sursaut en voyant Alduis se figer à ses paroles. ce mot tendre. il sourit et se pencha pour l'embrasser sur le front.
"Mais avec plaisir, mon amour."
Il descendit légèrement et embrassa le bout du nez.
"Je t'aime, mon amour."
Il l'embrassa à présent sur la bouche et prolongea longtemps ce baiser. Ses lèvres avaient un si bon goût
.
Malheureusement, ce moment tendre se finissait pour reparler de l'agaçante petite peste. Même absente, elle trouvait le moyen de l'embêter ! Au moins, son aveu sur la dénonciation ne provoqua aucune réaction à son amant. Il avait eu peur de le choquer. De le décevoir même. Il réfléchit attentivement aux possibles actions de cette maudite fillette avant de répondre.
"Non, elle ne nous dénoncera pas. Elle voudra un avantage. Oui, je sais que c'est une gamine. Une gamine habile. Sans doute car elle a grandi dans les rues, puis dans un bordel. Elle a été forcée de se débrouillé seule. Sans adulte. Irène a beaucoup de mal à la comprendre et la canaliser.
Songer à Cassandre lui fit penser à un autre sujet, encore plus urgent.
"En descendant, il va falloir trouver une excuse aussi. Irène av nous interroger sur pourquoi Cassandre est descendue si vite Que répondrons-nous ?"
"Je t'aime."
Il se souvint ensuite que son amant aimait que l'on dise son prénom. Ce prénom que son affreux père lui volait autrefois.
"Je t'aime, Alduis."
Il l'embrassa à nouveau puis se recula pour le contempla d'un regard tendre, rempli de cet amour débordant pour l'homme qui gisait dans le lit. Ses doigts remontèrent et mélangèrent les cheveux blancs. Il l'entendit soudain rire de sa proposition et eut un sourire. Cela était surprenant oui. Une semaine plus tôt, il aurait été indigné. mais maintenant...
"Je crois qu'avec toi, je me permets bien des libertés. Et puis... La foi et al religion sont deux choses différentes. Je commence à le comprendre. La foi, c'est de croire en Dieu, en son son fils, la Sainte-Vierge, les Saints... Au contraire, al religion... La religion, ce sont les règles que l’Église se dote. Comme celle d'interdire à des hommes de s'aimer. Mais s'aimer... S'aimer c'était le sens originel du message du Christ. Il aimait tout le monde. Il accueillait pauvres, infirmes, femmes, prostituées... Il n'aurait pas rejeté des hommes qui s'aimaient, lui. L’Église a eu tort de l'oublier."
Ses doigts continuaient de jouer avec ses cheveux.
"Et puis, pour ce qui est du blasphème, cette église est celle de mon père. Depuis le temps, elle a eu le temps de les accumuler. Une fois, je l'ai surpris dans un de ces lits avec une paroissienne. Il n'en avait aucune honte. J'étais en colère contre lui à l’époque. Mais maintenant... Résister toutes ces années à la force de l'amour et du désir ce n'est pas humain. Surtout pour lui qui n'a pas choisi d'entrer dans les ordres."
Alexandre compatissait pour la première fois pour les frasques de son père. il eut un sursaut en voyant Alduis se figer à ses paroles. ce mot tendre. il sourit et se pencha pour l'embrasser sur le front.
"Mais avec plaisir, mon amour."
Il descendit légèrement et embrassa le bout du nez.
"Je t'aime, mon amour."
Il l'embrassa à présent sur la bouche et prolongea longtemps ce baiser. Ses lèvres avaient un si bon goût
.
Malheureusement, ce moment tendre se finissait pour reparler de l'agaçante petite peste. Même absente, elle trouvait le moyen de l'embêter ! Au moins, son aveu sur la dénonciation ne provoqua aucune réaction à son amant. Il avait eu peur de le choquer. De le décevoir même. Il réfléchit attentivement aux possibles actions de cette maudite fillette avant de répondre.
"Non, elle ne nous dénoncera pas. Elle voudra un avantage. Oui, je sais que c'est une gamine. Une gamine habile. Sans doute car elle a grandi dans les rues, puis dans un bordel. Elle a été forcée de se débrouillé seule. Sans adulte. Irène a beaucoup de mal à la comprendre et la canaliser.
Songer à Cassandre lui fit penser à un autre sujet, encore plus urgent.
"En descendant, il va falloir trouver une excuse aussi. Irène av nous interroger sur pourquoi Cassandre est descendue si vite Que répondrons-nous ?"
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre le poussa pour qu'il bascule contre le lit et, aussitôt, se pressa contre lui. Il prit son visage entre ses mains. Alduis sentait ses doigts sur sa cicatrice et comme à chaque fois, il avait l'impression qu'elle brûlait. Il n'avait jamais autant la sensation d'être défiguré que quand Alexandre le regardait.
- Je t'aime. Je t'aime, Alduis.
Il ne comptait plus le nombre de fois où Alexandre le lui avait dit. Et pourtant... Pourtant, il ne s'y ferait jamais. Parce qu'à chaque fois, comme la première fois, c'était une explosion dans son ventre. Une explosion de contradictions, mais qui le faisait frissonner de bonheur invariablement. A force, il finirait presque par croire que les choses pourraient bien se passer.
Mais comment le pourraient-elles ? Toute chose avait une fin. Et son père savait très bien précipiter les événements. Le refuge que représenterait l'église ne durerait que quelques temps... Il finirait par devenir désuet. Comme le reste.
Même si l'idée d'embrasser Alexandre comme en cet instant, sous une nef, était diablement — c'était le cas de le dire ! — plaisante. Mais le faire dans la rue aurait été encore mieux. Si seulement ce n'était pas le bûcher qui guettait le jeune esclave.
Alduis s'était blotti contre Alexandre, bercé par sa voix qui lui parlait d'il ne savait quoi et par ses doigts qui farfouillaient avec tant d'amour dans ses cheveux. Allongé dans ce lit, contre lui, ses nerfs relâchaient progressivement la tension qu'il avait accumulée... et qui était la seule chose qui le faisait encore tenir debout.
- Ton père doit être quelqu'un de bien, murmura-t-il sans préambule, suivant le cours décalé de ses pensées.
Alexandre évoqua alors l'excuse qu'il leur faudrait dire en redescendant. Une excuse. Pour justifier la fuite précipitée de la gamine. Il avait l'impression que son cerveau était enlisé dans une chape de boue, qui remplissait petit à petit le moindre interstice. Il ne parvenait pas à se concentrer sur autre chose que les lèvres et les mots du jeune homme. À croire qu'il était arrivé au bout des réserves de son cerveau.
- Un jour, il n'y aura plus besoin d'excuse...
Ses yeux piquaient, ses muscles s'engourdissaient. Allongé sur ce lit, avec Alexandre tout contre lui, comment aurait-il pu ne pas se laisser aller ? Il avait de plus en plus de mal à lutter.
Son corps réclamait le sommeil dont il avait été privé les derniers jours. Ses paupières se fermaient seules, de plus en plus. Il cala sa tête dans son cou.
- Alexandre ? demanda-t-il d'une voix endormie, la question de l'excuse partie bien loin de ses préoccupations actuelles. Tu penses que je peux dormir un peu ?
Mais à peine avait-il fini de parler que le sommeil l'avait définitivement gagné et qu'il s'était endormi, en emprisonnant Alexandre dans ses bras.
- Je t'aime. Je t'aime, Alduis.
Il ne comptait plus le nombre de fois où Alexandre le lui avait dit. Et pourtant... Pourtant, il ne s'y ferait jamais. Parce qu'à chaque fois, comme la première fois, c'était une explosion dans son ventre. Une explosion de contradictions, mais qui le faisait frissonner de bonheur invariablement. A force, il finirait presque par croire que les choses pourraient bien se passer.
Mais comment le pourraient-elles ? Toute chose avait une fin. Et son père savait très bien précipiter les événements. Le refuge que représenterait l'église ne durerait que quelques temps... Il finirait par devenir désuet. Comme le reste.
Même si l'idée d'embrasser Alexandre comme en cet instant, sous une nef, était diablement — c'était le cas de le dire ! — plaisante. Mais le faire dans la rue aurait été encore mieux. Si seulement ce n'était pas le bûcher qui guettait le jeune esclave.
Alduis s'était blotti contre Alexandre, bercé par sa voix qui lui parlait d'il ne savait quoi et par ses doigts qui farfouillaient avec tant d'amour dans ses cheveux. Allongé dans ce lit, contre lui, ses nerfs relâchaient progressivement la tension qu'il avait accumulée... et qui était la seule chose qui le faisait encore tenir debout.
- Ton père doit être quelqu'un de bien, murmura-t-il sans préambule, suivant le cours décalé de ses pensées.
Alexandre évoqua alors l'excuse qu'il leur faudrait dire en redescendant. Une excuse. Pour justifier la fuite précipitée de la gamine. Il avait l'impression que son cerveau était enlisé dans une chape de boue, qui remplissait petit à petit le moindre interstice. Il ne parvenait pas à se concentrer sur autre chose que les lèvres et les mots du jeune homme. À croire qu'il était arrivé au bout des réserves de son cerveau.
- Un jour, il n'y aura plus besoin d'excuse...
Ses yeux piquaient, ses muscles s'engourdissaient. Allongé sur ce lit, avec Alexandre tout contre lui, comment aurait-il pu ne pas se laisser aller ? Il avait de plus en plus de mal à lutter.
Son corps réclamait le sommeil dont il avait été privé les derniers jours. Ses paupières se fermaient seules, de plus en plus. Il cala sa tête dans son cou.
- Alexandre ? demanda-t-il d'une voix endormie, la question de l'excuse partie bien loin de ses préoccupations actuelles. Tu penses que je peux dormir un peu ?
Mais à peine avait-il fini de parler que le sommeil l'avait définitivement gagné et qu'il s'était endormi, en emprisonnant Alexandre dans ses bras.
Alduis de Fromart- Aristocratie
- Fiche perso : Fiche.
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Bonus Dé : 5
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre sourit d'apercevoir son amant si heureux à chaque fois qu'il lui disait qu'il l'aimait. Ses mains continuaient à caresser ses cheveux alors que le corps du jeune homme se détendait entre ses bras. Il le sentait proche de s'endormir. Quand avait-il pris du Repos ? Alexandre eut soudain une pensée dérangeante : et s'il n'avait pas fermé les yeux depuis le matin de leur merveilleuse nuit commune ? Cela lui ressemblerait. il soupira. il devrait lui apprendre à intégrer quelques règles d’hygiène de vie. D'abord, ne pas sortir en plein hiver en simple chemise, ensuite faire au moins un repas jour et enfin prendre quelques heures chaque jour pour se reposer.
Les paroles sur son père lui firent relever la tête et il soupira.
"Mon père... est un homme particulier."
C'était assurément la meilleure manière pour résumer en peu de mots le prêtre de Saint-Eustache. Il n'avait pas envie de dire de mal sur ses quelques travers. Depuis sa libération de prison, celui-ci semblait essayer de s'amender. Certes, il râlait beaucoup sur de nombreuses choses. Le jeune homme se souvenait encore de ce long voyage jusqu'à Ischwiz où le curé s'agaçait de tout comme un gamin mal élevé. Les soldats qui les accompagnaient l'avaient régulièrement remercié du regard quand il se permettait de le faire taire. Lors d'une veillée, un d'eux avait confié au petit esclave regretter de ne pouvoir enfoncer le bout de son épée dans les fesses du prêtre geignard.
Mais son père n'était pas un bon sujet pour l'heure. Alexandre avait bien mieux à faire. il se pencha à nouveau pour parcourir le visage de son amant de baisers. Il finit par demander la permission de s'endormir. il sourit.
"Bien sûr, mon amour."
Alduis l'avait à peine entendu et reposait dans ses bras. Alexandre continua de sourire et cala sa tête contre son corse. Comme il était bon de sentir sa respiration se soulever paisiblement au rythme de la sienne. il ferma lui aussi les yeux et ne pensa plus rien. Uniquement au plaisir de ce moment éphémère mais intense.
Le temps passait.
Plus d'une heure, au moins, s'était écoulée.
Alexandre pesta intérieurement de devoir réveiller Alduis qui dormait si profondément, apaisé par sa seule présence, mais cela devenait inévitable. Irène risquait de se poser trop de questions sur leur longue absence. Quelques justifications lui étaient venues. pourvu que cela passe... L'essentiel serait de descendre en premier et d’éviter que son amant ne parle un peu. Il avait des qualités mais la retenue et l'art d’enrober des choses n'en faisaient pas partie. CX'était donc à lui d'assumer l'entretien.
A lui.
A lui, Alexandre l'esclave le plus maladroit et gaffeur de Braktenn.
Aux côtés d'un homme qui n'aimait pas les mensonges et risquait de griller leur couverture.
Combien avaient-ils de chance qu'Irène les croit ?
A peu près autant que celles que le cardinal ne revienne jamais de Rome.
Mais ils pouvaient toujours essayer.
Ce ne serait qu'un échec de plus à rapporter sur ceux de as liste.
Alexandre se dégagea des bras de son amant puis le réveilla en douceur par de légers baisers.
"Mon amour, il va falloir redescendre. Irène va finir par monter. Ou Grâce. Je suis désolé. on pourra se revoir... Il faut laisser un peu de temps quand même. Que dis-tu du 2 Décembre ? a l'église Saint-Eustache. j'ai déjà hâte d'y être !"
Il se pencha pour l'embrasser tendrement puis se leva pour reprendre ses béquilles.
"Je descend en premier. Toi, lave-toi un peu le visage. Et mets une veste ! Il y en a une dans l’armoire. Tu vas attraper la mort à sortir dans les rues comme ça !"
Alexandre sourit en songeant à ces paroles que sa mère lui répétait constamment. Il n'aurait pas penser les dire à la personne dont il serait tombé amoureux. Le jeune homme sourit avec douceur à so amant puis quitta l'étage lentement.
Arrivé dans la boutique, Alexandre se déplaça lentement, arrimé sur ses béquilles vers le comptoir et sourit à Irène.
"Cela a duré un peu plus de temps que je prévoyais. Je ne sais pas si vous aviez remarqué mais messire de Fromart était dans un état... lamentable. J'ai eu du mal à le garder concentré sur mes esquisses et il s'est même endormi. Pas moyen de le réveiller !"
Il prit un ton exclamatif, à la limite plaintif puis s'arrêta là. Cela ne servait à rien d'en faire trop. ce ne serait pas crédible.
Les paroles sur son père lui firent relever la tête et il soupira.
"Mon père... est un homme particulier."
C'était assurément la meilleure manière pour résumer en peu de mots le prêtre de Saint-Eustache. Il n'avait pas envie de dire de mal sur ses quelques travers. Depuis sa libération de prison, celui-ci semblait essayer de s'amender. Certes, il râlait beaucoup sur de nombreuses choses. Le jeune homme se souvenait encore de ce long voyage jusqu'à Ischwiz où le curé s'agaçait de tout comme un gamin mal élevé. Les soldats qui les accompagnaient l'avaient régulièrement remercié du regard quand il se permettait de le faire taire. Lors d'une veillée, un d'eux avait confié au petit esclave regretter de ne pouvoir enfoncer le bout de son épée dans les fesses du prêtre geignard.
Mais son père n'était pas un bon sujet pour l'heure. Alexandre avait bien mieux à faire. il se pencha à nouveau pour parcourir le visage de son amant de baisers. Il finit par demander la permission de s'endormir. il sourit.
"Bien sûr, mon amour."
Alduis l'avait à peine entendu et reposait dans ses bras. Alexandre continua de sourire et cala sa tête contre son corse. Comme il était bon de sentir sa respiration se soulever paisiblement au rythme de la sienne. il ferma lui aussi les yeux et ne pensa plus rien. Uniquement au plaisir de ce moment éphémère mais intense.
***
Le temps passait.
Plus d'une heure, au moins, s'était écoulée.
Alexandre pesta intérieurement de devoir réveiller Alduis qui dormait si profondément, apaisé par sa seule présence, mais cela devenait inévitable. Irène risquait de se poser trop de questions sur leur longue absence. Quelques justifications lui étaient venues. pourvu que cela passe... L'essentiel serait de descendre en premier et d’éviter que son amant ne parle un peu. Il avait des qualités mais la retenue et l'art d’enrober des choses n'en faisaient pas partie. CX'était donc à lui d'assumer l'entretien.
A lui.
A lui, Alexandre l'esclave le plus maladroit et gaffeur de Braktenn.
Aux côtés d'un homme qui n'aimait pas les mensonges et risquait de griller leur couverture.
Combien avaient-ils de chance qu'Irène les croit ?
A peu près autant que celles que le cardinal ne revienne jamais de Rome.
Mais ils pouvaient toujours essayer.
Ce ne serait qu'un échec de plus à rapporter sur ceux de as liste.
Alexandre se dégagea des bras de son amant puis le réveilla en douceur par de légers baisers.
"Mon amour, il va falloir redescendre. Irène va finir par monter. Ou Grâce. Je suis désolé. on pourra se revoir... Il faut laisser un peu de temps quand même. Que dis-tu du 2 Décembre ? a l'église Saint-Eustache. j'ai déjà hâte d'y être !"
Il se pencha pour l'embrasser tendrement puis se leva pour reprendre ses béquilles.
"Je descend en premier. Toi, lave-toi un peu le visage. Et mets une veste ! Il y en a une dans l’armoire. Tu vas attraper la mort à sortir dans les rues comme ça !"
Alexandre sourit en songeant à ces paroles que sa mère lui répétait constamment. Il n'aurait pas penser les dire à la personne dont il serait tombé amoureux. Le jeune homme sourit avec douceur à so amant puis quitta l'étage lentement.
***
Arrivé dans la boutique, Alexandre se déplaça lentement, arrimé sur ses béquilles vers le comptoir et sourit à Irène.
"Cela a duré un peu plus de temps que je prévoyais. Je ne sais pas si vous aviez remarqué mais messire de Fromart était dans un état... lamentable. J'ai eu du mal à le garder concentré sur mes esquisses et il s'est même endormi. Pas moyen de le réveiller !"
Il prit un ton exclamatif, à la limite plaintif puis s'arrêta là. Cela ne servait à rien d'en faire trop. ce ne serait pas crédible.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Des heures. Des heures qu'elle était là, à réfléchir. Du moins, c'était l'impression qu'elle en avait. Et plus la journée avançait, plus l'agacement la gagnait. Même les quelques clients qu'elle avait eu et avaient pourtant été généreux n'avaient pas réussi à lui rendre sa bonne humeur, bien qu'en apparence, elle ait été très souriante. Pourquoi faillait-il qu'ils lui cachent des choses, ces deux adolescents qui habitaient sous son toit ? Certes, leur âge se prêtait aux secrets mais après la discussion qu'elle avait eu avec Cassandre quelques jours plus tôt, elle avait besoin d'honnêteté. Et elle n'avait pas encore eu l'occasion de confronter Alexandre à ce qu'elle avait appris, c'était peut-être le moment. Elle en avait assez qu'on fasse tout et n'importe quoi sous son toit. Son père ne l'avait pas élevé ainsi. Une maison devait être tenue et correctement. Elle était peut-être gentille mais ça ne signifiait pas laxiste. Encore moins avec le message qu'elle avait reçu quelques jours plus tôt. Elle avait déjà assez à faire avec les rumeurs et les gens qui ne l'estimaient pas compétente en tant que femme seule à la tête d'une maisonnée. Elle ne laisserait pas d'autres futilités la discréditer totalement.
Lorsqu'elle entendit Alexandre arriver, elle se redressa. Elle avait envoyé Grâce dans la cuisine éplucher quelques légumes, avec Ludovic à ses côtés dans un berceau. Elle avait le champ libre. Irène fixa Alexandre qui descendait l'escalier, comme à son habitude avec lenteur. Elle attendit qu'il arrive devant elle. Son sourire innocent acheva de la mettre en rogne. Elle commençait à comprendre ce qui insupportait tant Cassandre. Elle attendit un moment, le laissant déblatérer ses excuses et laissa planer un silence. Lorsqu'elle se décida à parler, ce fut avec une voix sourde, dans laquelle semblait gronder un orage.
- Combien de temps comptes-tu continuer à me mentir exactement ?
Lorsqu'elle entendit Alexandre arriver, elle se redressa. Elle avait envoyé Grâce dans la cuisine éplucher quelques légumes, avec Ludovic à ses côtés dans un berceau. Elle avait le champ libre. Irène fixa Alexandre qui descendait l'escalier, comme à son habitude avec lenteur. Elle attendit qu'il arrive devant elle. Son sourire innocent acheva de la mettre en rogne. Elle commençait à comprendre ce qui insupportait tant Cassandre. Elle attendit un moment, le laissant déblatérer ses excuses et laissa planer un silence. Lorsqu'elle se décida à parler, ce fut avec une voix sourde, dans laquelle semblait gronder un orage.
- Combien de temps comptes-tu continuer à me mentir exactement ?
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Au début, Alexandre descendit dans la boutique avec confiance. Il avait un pan. Il fallait s'y tenir. Il n'était pas très élaboré et comportait des failles mais il n'avait pas beaucoup d'autre choix. Le garçon récita du mieux possible son mensonge mais remarqua vite l'agressivité manifeste d'Irène. Elle avait déjà des doutes. Qu'avait-elle pu imaginer depuis la montée de son amant à l'étage ? Son corps trembla. Il serra ses béquilles, de plus en plus en plus mal à l'aise.
Irène prononça cette phrase terrible.
Elle savait.
Ses tremblement devinrent plus prononcés.
"Ce n'est pas ce que vous croyez, Irène. ce n'est pas..."
Que pouvait-il dire ? Il ne pouvait pas dire la vérité. Reconnaitre qu'il avait des attirances homosexuelles c'était se condamner lui-même au bûcher. Et si elle le répétait à son frère i? Le cardinal n'hésiterait pas une seconde. En plus, il se servirait de son cas pour attester que les infirmes étaient véritablement démoniaques. Des larmes perlaient à ses yeux. Et si par sa condamnation, il arrivait à faire jurisprudence ? Et si de son procès pour crime sodomite, le cardinal Matthieu Cassin permettait ainsi à démontrer que tout infirme portait de mauvaises germes ? Beaucoup de femmes avaient péri sur des bûchers au siècle précédents pour idées proches. Et si cela recommençait mais cette fois en prenant les infirmes pour cible ? et ce serait de sa faute. Des larmes de rage et de désespoir culèrent davantage. Pourquoi l'amour devait-il être condamné ? Jésus ne disait-il pas d'aimer son prochain ? Il avait empêché de jeter des pierres sur une femme coupable d'adultère. S'Il revenait en ce monde, le Seigneur serait triste de constater que personne n'avait voulu entendre son message réel.
"Irène.. je vous prie, ne posez pas de questions."
Sa voix tremblait et se brisait? Ses mains serraient un peu plus ses béquilles. Que pouvait-li faire ? Rien. Il ne pouvait rien. il n'était qu'un pécheur, comme tous les autres êtres humains qui peuplaient ce monde, soumis aux lois terrestres.
"Pitié..."
Irène prononça cette phrase terrible.
Elle savait.
Ses tremblement devinrent plus prononcés.
"Ce n'est pas ce que vous croyez, Irène. ce n'est pas..."
Que pouvait-il dire ? Il ne pouvait pas dire la vérité. Reconnaitre qu'il avait des attirances homosexuelles c'était se condamner lui-même au bûcher. Et si elle le répétait à son frère i? Le cardinal n'hésiterait pas une seconde. En plus, il se servirait de son cas pour attester que les infirmes étaient véritablement démoniaques. Des larmes perlaient à ses yeux. Et si par sa condamnation, il arrivait à faire jurisprudence ? Et si de son procès pour crime sodomite, le cardinal Matthieu Cassin permettait ainsi à démontrer que tout infirme portait de mauvaises germes ? Beaucoup de femmes avaient péri sur des bûchers au siècle précédents pour idées proches. Et si cela recommençait mais cette fois en prenant les infirmes pour cible ? et ce serait de sa faute. Des larmes de rage et de désespoir culèrent davantage. Pourquoi l'amour devait-il être condamné ? Jésus ne disait-il pas d'aimer son prochain ? Il avait empêché de jeter des pierres sur une femme coupable d'adultère. S'Il revenait en ce monde, le Seigneur serait triste de constater que personne n'avait voulu entendre son message réel.
"Irène.. je vous prie, ne posez pas de questions."
Sa voix tremblait et se brisait? Ses mains serraient un peu plus ses béquilles. Que pouvait-li faire ? Rien. Il ne pouvait rien. il n'était qu'un pécheur, comme tous les autres êtres humains qui peuplaient ce monde, soumis aux lois terrestres.
"Pitié..."
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Où en est Alduis dans son réveil ?
2, 4 ou 6 : Alduis se réveille et descend au bout de quelques temps.
1, 3 ou 5 : Alduis se réveille, mais ne se lève pas. Il se rendort dès qu'Alexandre est descendu.
2, 4 ou 6 : Alduis se réveille et descend au bout de quelques temps.
1, 3 ou 5 : Alduis se réveille, mais ne se lève pas. Il se rendort dès qu'Alexandre est descendu.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Le membre 'Alduis de Fromart' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé à 6 faces' :
'Dé à 6 faces' :
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alduis s'était endormi. Dans les bras d'Alexandre, le meilleur berceau qu'il aurait pu trouver. Et le seul qui l'apaisa réellement. Enfin, pour la première fois depuis des jours d'un combat farouche mené entre lui-même et lui-même, voilà que ses pensées cessaient de se faire la guerre.
Il aimait les combats, mais pas ce genre-ci. Il préférait ceux qui faisaient des morts, ceux qui suspendaient le passé et le futur pour faire du présent une réalité oppressante. Ceux qui empêchaient les pensées parasites de venir polluer l'esprit du soldat. Quelles qu'elles soient.
Mais il fallait croire que la paix, parfois, la vraie paix, pouvait avoir le même effet. C'était à se demander comment il avait pu chercher à oublier Alexandre. Parce qu'en l'instant, il n'en avait plus aucune envie. Malgré son père et malgré le reste. Il voulait inscrire au fer rouge chaque seconde dans le feu de sa mémoire. Des baisers à leurs paroles, en passant par ce désir insatiable de recommencer. De le voir, de le toucher. Toujours plus.
C'était merveilleux.
Merveilleusement effrayant.
Mais comme toute chose, vint le moment qui signa la fin de cet instant. Il fallut se réveiller. Pourtant, son corps réclamait encore cette dose de sommeil qu'il n'avait pu avoir ces derniers jours et Alduis serait bien resté là quelques heures de plus, à sentir la vie pulser dans la poitrine d'Alexandre au rythme des battements de son coeur.
Ce furent des baisers, légers comme des plumes, qui le tirèrent du sommeil. Il aurait voulu le serrer plus fort contre lui, pour retenir le parfum de cette visite imprévue encore un peu. Mais tout lui filait déjà entre les doigts. Pourquoi s'acharnait-il à essayer, dans ce cas ? Il sentit Alexandre se dégager de ses bras en douceur.
Alduis ouvrit à peine les yeux. Il mit quelques temps à se souvenir de l'environnement. Il se demanda tout d'abord ce qu'il faisait là mais, bien vite, les récents événements lui revinrent en tête.
Dame Irène.
Cassandre et son petit espionnage.
´ La goutte de sang sur sa gorge.
La main d'Alexandre qui retenait la sienne.
Et le reste.
Leur prochain rendez-vous, dans une église, le 2 décembre... Le mois prochain. Ça semblait tellement loin ! Alexandre se pencha pour l'embrasser, et Alduis emprisonna sa nuque entre ses mains pour le garder contre lui quelques secondes de plus. Avant de le relâcher à contre coeur.
Alexandre descendit en premier, lui servant quelques derniers conseils avant de le laisser se réveiller. Alduis avait encore sommeil, il aurait voulu se rendormir. Il tourna le dos à la pièce, pour regarder le mur. Sauf qu'il savait déjà que le sommeil ne viendrait plus l'envelopper.
Même si ses muscles étaient encore lourds, ses yeux refusaient de se refermer. Les rêves étaient loin. La réalité reprenait vie. Une réalité cruelle. Il resta de longues minutes, les yeux grands ouverts, face au mur. Avant de soupirer et de chercher au fond de lui la force de se redresser.
Il suivit les conseils d'Alexandre : il se lava le visage – très rapidement – et passa ses mains humides dans ses cheveux, rendant au passage quelques mèches plus foncées que les autres. Il se tourna vers l'armoire, pour l'ouvrir. La fameuse veste indiquée par Alexandre se trouvait là. Sous le coup de la surprise, il resta immobile devant l'étagère une seconde, à fixer le vêtement.
Alexandre s'attendait vraiment à ce que lui, Alduis de Fromart, au nom redouté, mette... ceci ? Plutôt mourir, il ne s'abaisserait pas à mettre une veste de femme. Celui qui y parviendrait n'était pas encore né – et il ne verrait certainement jamais le jour. Il referma l'armoire avec son pied, simultanément qu'il se retournait et s'engagea dans les escaliers à son tour.
Il les descendit plus vite qu'il ne les avait montés : il avait davantage d'énergie. La main sur la rambarde, il dévala les marches mais ralentit sur les dernières pour s'arrêter... et écouter. Ses doigts se serrèrent imperceptiblement sur la rambarde. Il entendait bien la nervosité dans la voix d'Alexandre et cela voulait dire que...
Il dut prendre une grande inspiration pour rester calme et lâcher la rambarde. Au moins, la petite heure de sommeil lui avait permis de reprendre la main sur une partie de son cerveau. Suffisamment pour pouvoir temporiser – un peu – ses émotions. Et voir les choses plus claires.
Elle avait compris.
Cela ne voulait pas dire qu'elle allait en parler. Après tout, si elle avait voulu le faire, depuis le temps qu'ils étaient en haut, elle aurait eu le temps de prévenir quelqu'un. Elle n'en avait rien fait alors il fallait saisir cette chance.
Il apparut enfin au bas des marches, sans se soucier d'Alexandre qui pleurait. Il planta ses yeux dans ceux d'Irène pour la jauger, et enfin demanda d'une voix terriblement coupante comme le fil d'un rasoir – sans y aller par quatre chemins :
- Vous avez un commentaire à faire ?
Ils savaient tous les trois ce qu'il en était.
Dès lors, en discuter relevait d'une pure perte de temps. Des questions plus importantes devaient être posées – toujours d'une voix si tranchante, qui ne laissait pas de place aux demi-réponses.
- Vous comptez en parler à quelqu'un ?
Oui ou non.
C'était ce qu'il attendait. Une réponse franche et honnête.
Il aimait les combats, mais pas ce genre-ci. Il préférait ceux qui faisaient des morts, ceux qui suspendaient le passé et le futur pour faire du présent une réalité oppressante. Ceux qui empêchaient les pensées parasites de venir polluer l'esprit du soldat. Quelles qu'elles soient.
Mais il fallait croire que la paix, parfois, la vraie paix, pouvait avoir le même effet. C'était à se demander comment il avait pu chercher à oublier Alexandre. Parce qu'en l'instant, il n'en avait plus aucune envie. Malgré son père et malgré le reste. Il voulait inscrire au fer rouge chaque seconde dans le feu de sa mémoire. Des baisers à leurs paroles, en passant par ce désir insatiable de recommencer. De le voir, de le toucher. Toujours plus.
C'était merveilleux.
Merveilleusement effrayant.
Mais comme toute chose, vint le moment qui signa la fin de cet instant. Il fallut se réveiller. Pourtant, son corps réclamait encore cette dose de sommeil qu'il n'avait pu avoir ces derniers jours et Alduis serait bien resté là quelques heures de plus, à sentir la vie pulser dans la poitrine d'Alexandre au rythme des battements de son coeur.
Ce furent des baisers, légers comme des plumes, qui le tirèrent du sommeil. Il aurait voulu le serrer plus fort contre lui, pour retenir le parfum de cette visite imprévue encore un peu. Mais tout lui filait déjà entre les doigts. Pourquoi s'acharnait-il à essayer, dans ce cas ? Il sentit Alexandre se dégager de ses bras en douceur.
Alduis ouvrit à peine les yeux. Il mit quelques temps à se souvenir de l'environnement. Il se demanda tout d'abord ce qu'il faisait là mais, bien vite, les récents événements lui revinrent en tête.
Dame Irène.
Cassandre et son petit espionnage.
´ La goutte de sang sur sa gorge.
La main d'Alexandre qui retenait la sienne.
Et le reste.
Leur prochain rendez-vous, dans une église, le 2 décembre... Le mois prochain. Ça semblait tellement loin ! Alexandre se pencha pour l'embrasser, et Alduis emprisonna sa nuque entre ses mains pour le garder contre lui quelques secondes de plus. Avant de le relâcher à contre coeur.
Alexandre descendit en premier, lui servant quelques derniers conseils avant de le laisser se réveiller. Alduis avait encore sommeil, il aurait voulu se rendormir. Il tourna le dos à la pièce, pour regarder le mur. Sauf qu'il savait déjà que le sommeil ne viendrait plus l'envelopper.
Même si ses muscles étaient encore lourds, ses yeux refusaient de se refermer. Les rêves étaient loin. La réalité reprenait vie. Une réalité cruelle. Il resta de longues minutes, les yeux grands ouverts, face au mur. Avant de soupirer et de chercher au fond de lui la force de se redresser.
Il suivit les conseils d'Alexandre : il se lava le visage – très rapidement – et passa ses mains humides dans ses cheveux, rendant au passage quelques mèches plus foncées que les autres. Il se tourna vers l'armoire, pour l'ouvrir. La fameuse veste indiquée par Alexandre se trouvait là. Sous le coup de la surprise, il resta immobile devant l'étagère une seconde, à fixer le vêtement.
Alexandre s'attendait vraiment à ce que lui, Alduis de Fromart, au nom redouté, mette... ceci ? Plutôt mourir, il ne s'abaisserait pas à mettre une veste de femme. Celui qui y parviendrait n'était pas encore né – et il ne verrait certainement jamais le jour. Il referma l'armoire avec son pied, simultanément qu'il se retournait et s'engagea dans les escaliers à son tour.
Il les descendit plus vite qu'il ne les avait montés : il avait davantage d'énergie. La main sur la rambarde, il dévala les marches mais ralentit sur les dernières pour s'arrêter... et écouter. Ses doigts se serrèrent imperceptiblement sur la rambarde. Il entendait bien la nervosité dans la voix d'Alexandre et cela voulait dire que...
Il dut prendre une grande inspiration pour rester calme et lâcher la rambarde. Au moins, la petite heure de sommeil lui avait permis de reprendre la main sur une partie de son cerveau. Suffisamment pour pouvoir temporiser – un peu – ses émotions. Et voir les choses plus claires.
Elle avait compris.
Cela ne voulait pas dire qu'elle allait en parler. Après tout, si elle avait voulu le faire, depuis le temps qu'ils étaient en haut, elle aurait eu le temps de prévenir quelqu'un. Elle n'en avait rien fait alors il fallait saisir cette chance.
Il apparut enfin au bas des marches, sans se soucier d'Alexandre qui pleurait. Il planta ses yeux dans ceux d'Irène pour la jauger, et enfin demanda d'une voix terriblement coupante comme le fil d'un rasoir – sans y aller par quatre chemins :
- Vous avez un commentaire à faire ?
Ils savaient tous les trois ce qu'il en était.
Dès lors, en discuter relevait d'une pure perte de temps. Des questions plus importantes devaient être posées – toujours d'une voix si tranchante, qui ne laissait pas de place aux demi-réponses.
- Vous comptez en parler à quelqu'un ?
Oui ou non.
C'était ce qu'il attendait. Une réponse franche et honnête.
Alduis de Fromart- Aristocratie
- Fiche perso : Fiche.
Liens et RPs : Chronologie.
Bonus Dé : 5
Multi-comptes ? : Sylvère d'Aiguemorte / Victor Millard
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Date d'inscription : 05/05/2020
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Irène observa sans broncher son masque de candeur se décomposer. Elle constata avec tristesse que personne ne semblait avoir de scrupules à jouer cette comédie avec elle. Pour qui la prenaient-ils tous exactement ? Quelqu'un qui restait sagement dans son coin, sans rien dire ? Ils allaient s'apercevoir que non. Elle croisa les bras, ne cillant pas, pas même lorsqu'il commença à bégayer. Elle voulait des réponses et elle était dans son droit. Assez de mensonges, ils allaient jouer cartes sur table.
Elle serra les dents mais n'esquissa aucun geste vers lui quand il commença à pleurer. Qui avait eu de la véritable considération pour elle ces derniers jours, alors qu'elle avait souvent pleuré ? Elle aussi avait ses problèmes, comme tout le monde. Et elle s'avouait ne pas bien comprendre. Qu'est-ce qui lui faisait peur à ce point ? Était-ce si absurde qu'elle soit en droit de connaitre ce qu'il se passait sous son toit ? Elle se passa une main sur le visage, définitivement hors d'elle.
- Pas de questions ? Je n'aurais donc jamais le droit de savoir ce qu'il se passe dans cette maison ! Ma maison aux dernières nouvelles.
Elle n'avait que faire de ses supplications. Ce sujet-là était grave. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle en pensait, malgré les dernières heures entièrement consacrées à cette réflexion. Même en se raccrochant à la Bible, elle ne s'aidait pas beaucoup. Un homme et une femme au début de la Création d'accord mais "Aime ton prochain comme toi-même" ? Et toutes ces leçons, de ne pas juger sur les apparences, de s'aimer pour l'âme ? Ces philosophes également qui avaient aimé des hommes, dont elles connaissaient les passions qui semblaient aussi belles et fortes qu'entre un homme et une femme. Elle était perdue mais cela ne l'empêcherait pas d'exiger des explications et une exposition claire de la situation, pour savoir dans quoi elle s'engageait.
Alduis descendit. Il ne manquait plus que lui. Irène se ressaisit. Il était peut-être un noble et à ce qu'on disait un boucher de guerre mais qu'il prenne garde. Il avait peut-être déjà affronté des soldats sanguinaires mais certainement pas une mère prête à tout pour défendre sa maisonnée et ses enfants. A lui de juger ce qu'il préférerait défier. Elle ragea à sa question, laissant éclater son ras-le-bol.
- Oui ! Je voudrais que les personnes dans cette maison apprennent à faire preuve d'une peu d'honnêteté ! J'en ai par-dessus la tête de ces cachotteries ! Pour rappel, j'ai d'autres problèmes à gérer, pourtant j'ai accepté de te prendre, toi et Cassandre et ce sans aucune contrepartie ! En retour, tout ce que je demande, c'est que vous arrêtiez de sans cesse vous défier de moi en me cachant quasiment tout ce que vous faites, en particulier ce qu'il se passe sous mon toit !
Elle fut un peu plus surprise à la deuxième question. Quoi, c'était ça qui les inquiétait ? La réponse lui fut si évidente qu'elle tapa du poing sur la table.
- Bien sûr que non ! Pour qui me prenez-vous ? Cette histoire vous concerne vous, je n'irai pas m'en mêler !
Elle ouvrit les yeux en se rendant compte de quelque chose. La douleur lui mordit les entrailles et elle fixa Alexandre.
- C'est ça que tu penses de moi ? Tu crois que j'irai te dénoncer, à Matthieu, aux autorités ? Après que j'ai été te défendre au procès ? Que j'ai défié mon frère plusieurs fois pour toi ? Que je t'ai racheté avec mon propre argent ? Tu crois que je trahirai ta confiance ainsi, après tout ce qu'il s'est passé ?
Sa migraine revint. Elle grimaça et dut s'asseoir. Seigneur, pourquoi elle... Pourquoi ne pouvait-elle pas passer ces derniers mois dans la paix et la sérénité ? Ce bébé avait eu un départ dans la vie suffisamment tourmenté...
Elle serra les dents mais n'esquissa aucun geste vers lui quand il commença à pleurer. Qui avait eu de la véritable considération pour elle ces derniers jours, alors qu'elle avait souvent pleuré ? Elle aussi avait ses problèmes, comme tout le monde. Et elle s'avouait ne pas bien comprendre. Qu'est-ce qui lui faisait peur à ce point ? Était-ce si absurde qu'elle soit en droit de connaitre ce qu'il se passait sous son toit ? Elle se passa une main sur le visage, définitivement hors d'elle.
- Pas de questions ? Je n'aurais donc jamais le droit de savoir ce qu'il se passe dans cette maison ! Ma maison aux dernières nouvelles.
Elle n'avait que faire de ses supplications. Ce sujet-là était grave. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle en pensait, malgré les dernières heures entièrement consacrées à cette réflexion. Même en se raccrochant à la Bible, elle ne s'aidait pas beaucoup. Un homme et une femme au début de la Création d'accord mais "Aime ton prochain comme toi-même" ? Et toutes ces leçons, de ne pas juger sur les apparences, de s'aimer pour l'âme ? Ces philosophes également qui avaient aimé des hommes, dont elles connaissaient les passions qui semblaient aussi belles et fortes qu'entre un homme et une femme. Elle était perdue mais cela ne l'empêcherait pas d'exiger des explications et une exposition claire de la situation, pour savoir dans quoi elle s'engageait.
Alduis descendit. Il ne manquait plus que lui. Irène se ressaisit. Il était peut-être un noble et à ce qu'on disait un boucher de guerre mais qu'il prenne garde. Il avait peut-être déjà affronté des soldats sanguinaires mais certainement pas une mère prête à tout pour défendre sa maisonnée et ses enfants. A lui de juger ce qu'il préférerait défier. Elle ragea à sa question, laissant éclater son ras-le-bol.
- Oui ! Je voudrais que les personnes dans cette maison apprennent à faire preuve d'une peu d'honnêteté ! J'en ai par-dessus la tête de ces cachotteries ! Pour rappel, j'ai d'autres problèmes à gérer, pourtant j'ai accepté de te prendre, toi et Cassandre et ce sans aucune contrepartie ! En retour, tout ce que je demande, c'est que vous arrêtiez de sans cesse vous défier de moi en me cachant quasiment tout ce que vous faites, en particulier ce qu'il se passe sous mon toit !
Elle fut un peu plus surprise à la deuxième question. Quoi, c'était ça qui les inquiétait ? La réponse lui fut si évidente qu'elle tapa du poing sur la table.
- Bien sûr que non ! Pour qui me prenez-vous ? Cette histoire vous concerne vous, je n'irai pas m'en mêler !
Elle ouvrit les yeux en se rendant compte de quelque chose. La douleur lui mordit les entrailles et elle fixa Alexandre.
- C'est ça que tu penses de moi ? Tu crois que j'irai te dénoncer, à Matthieu, aux autorités ? Après que j'ai été te défendre au procès ? Que j'ai défié mon frère plusieurs fois pour toi ? Que je t'ai racheté avec mon propre argent ? Tu crois que je trahirai ta confiance ainsi, après tout ce qu'il s'est passé ?
Sa migraine revint. Elle grimaça et dut s'asseoir. Seigneur, pourquoi elle... Pourquoi ne pouvait-elle pas passer ces derniers mois dans la paix et la sérénité ? Ce bébé avait eu un départ dans la vie suffisamment tourmenté...
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alexandre se noyait dans la honte et la douleur. Il avait à nouveau cette impression que sa vie lui échappait et que plus rien ne pouvait être maitrisé. Il avait pensé depuis son retour à Braktenn reprendre une vie plus apaisée. Il se trompait. Rien ne serait jamais normal. Sa vie était en suspens. Perpétuellement. De la colère s'éveillait lentement des larmes qui se tarissaient. L'énervement d'Irène se reportait sur ses nerfs et les portaient aussi à vif. A cela se rajoutait son amant qui venait de descendre et de mêler son grain de sel.
"Alduis, tu la fermes !"
Son ton était sec. sans aucune douceur. Il reporta son attention vers Irène, agacé.
"Vous pensez que ma vie est mieux que la vôtre peut-être ? J'en ai marre ! Marre de toujours être le gentil petit garçon ! Sois fort, ne te plains pas, tu vaux autant que les autres garçons ! Sois fort ! Tu dois marcher ! Tu dois ! Apprends ! Apprends tout ! Tu dois avoir de l’éducation ! Dans ton état, c'est indispensable ! Ne te révolte pas quand on se moque de tes chutes ! Ne te plains ! Montre que tu as bon caractère ! Sois gentil ! Ne réponds pas !"
Les demandes continuelles de ses parents lui revenaient en mémoires et il les crachait avec aigreur au visage d'Irène qui n'avait pourtant rien à voir. Il serra ses béquilles avec rage et en jeta une au sol dans un geste d'humeur.
"Vous savez que ce que c'est, vous, de vivre une vie entière en vous efforçant de répondre aux exigences de vos parents d'une société qui ne correspondent pas à ce que vous êtes, vous ? Mais là, là, le gentil Alexandre, eh bien, il en a marre d'être gentil et de ravaler tout de ce qu'il pense !"
Il jeta un regard rapide à Alduis, resté en bas des marches, et se remémora fugacement leurs conversations sur son père puis se rappela ce fait d'assumer ou non ce que l'on pouvait être.
"Être infirme, être un homme qui n'aime pas les femmes... Vous dites que vous êtes déçue que je ne pense pas à vous, que je vous mens... mais vous, vous mettez aussi à ma place ? Vous croyez que c'est facile comme position d'assumer tout ça ? Vous pensez que c'est facile de se dire qu'au moindre faux pas on risque le bûcher ? Vous comprenez vraiment ce que c'est que de vivre avec une épée de Damoclès posée en équilibre sur votre tête ?"
Il chercha du regard Grâce qui restait près du comptoir, effrayée, puis observa un court instant Alduis. Toute bienveillance s'était évanouie de sa personne. Il marcha vers la table et se percha dessus, les jambes pendantes dans le vide, puis tourna la tête vers son amant.
"Quoi ? c'est toi, peut-être, qui av me faire la leçon sur la manière de s'asseoir ?"
Alexandre, d'un ton toujours sec, reporta son attention sur Irène.
"Je mentais pour vous préserver. Pour éviter des ennuis à vous et votre famille. Mais si vous désirez entendre la vérité..."
Il tourna la tête vers Alduis et reprit d'un ton doucereux qui avait cependant quoi glacer l'échine :
"Mon cher ami, cela te dérangerait-il t'évoquer ton bien-aimé ? Ne te gêne pour éluder les détails. Tu as entendu, non ? cette chère Irène souhaite entendre l'entière de ce qui passe dans cette maison. Ou de ce qui arrivera."
Il prononça cette toute dernière de manière encore plus froide que le reste, ce qui laissait sous-entendre que les explications de son amant ne seraient pas agréables.
"Alduis, tu la fermes !"
Son ton était sec. sans aucune douceur. Il reporta son attention vers Irène, agacé.
"Vous pensez que ma vie est mieux que la vôtre peut-être ? J'en ai marre ! Marre de toujours être le gentil petit garçon ! Sois fort, ne te plains pas, tu vaux autant que les autres garçons ! Sois fort ! Tu dois marcher ! Tu dois ! Apprends ! Apprends tout ! Tu dois avoir de l’éducation ! Dans ton état, c'est indispensable ! Ne te révolte pas quand on se moque de tes chutes ! Ne te plains ! Montre que tu as bon caractère ! Sois gentil ! Ne réponds pas !"
Les demandes continuelles de ses parents lui revenaient en mémoires et il les crachait avec aigreur au visage d'Irène qui n'avait pourtant rien à voir. Il serra ses béquilles avec rage et en jeta une au sol dans un geste d'humeur.
"Vous savez que ce que c'est, vous, de vivre une vie entière en vous efforçant de répondre aux exigences de vos parents d'une société qui ne correspondent pas à ce que vous êtes, vous ? Mais là, là, le gentil Alexandre, eh bien, il en a marre d'être gentil et de ravaler tout de ce qu'il pense !"
Il jeta un regard rapide à Alduis, resté en bas des marches, et se remémora fugacement leurs conversations sur son père puis se rappela ce fait d'assumer ou non ce que l'on pouvait être.
"Être infirme, être un homme qui n'aime pas les femmes... Vous dites que vous êtes déçue que je ne pense pas à vous, que je vous mens... mais vous, vous mettez aussi à ma place ? Vous croyez que c'est facile comme position d'assumer tout ça ? Vous pensez que c'est facile de se dire qu'au moindre faux pas on risque le bûcher ? Vous comprenez vraiment ce que c'est que de vivre avec une épée de Damoclès posée en équilibre sur votre tête ?"
Il chercha du regard Grâce qui restait près du comptoir, effrayée, puis observa un court instant Alduis. Toute bienveillance s'était évanouie de sa personne. Il marcha vers la table et se percha dessus, les jambes pendantes dans le vide, puis tourna la tête vers son amant.
"Quoi ? c'est toi, peut-être, qui av me faire la leçon sur la manière de s'asseoir ?"
Alexandre, d'un ton toujours sec, reporta son attention sur Irène.
"Je mentais pour vous préserver. Pour éviter des ennuis à vous et votre famille. Mais si vous désirez entendre la vérité..."
Il tourna la tête vers Alduis et reprit d'un ton doucereux qui avait cependant quoi glacer l'échine :
"Mon cher ami, cela te dérangerait-il t'évoquer ton bien-aimé ? Ne te gêne pour éluder les détails. Tu as entendu, non ? cette chère Irène souhaite entendre l'entière de ce qui passe dans cette maison. Ou de ce qui arrivera."
Il prononça cette toute dernière de manière encore plus froide que le reste, ce qui laissait sous-entendre que les explications de son amant ne seraient pas agréables.
Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Alduis n'aurait pas dû descendre. Il aurait dû rester en haut, essayer de se rendormir. Quand il était descendu, il s'était senti prêt à affronter les évènements. Mais plus maintenant. Désormais, il aurait voulu se faire tout petit et disparaître. Encore plus depuis qu'Alexandre lui avait dit de se taire avec une telle agressivité.
Il serra les doigts autour de sa dague, pour se rassurer. Se faire oublier. Se faire discret. Ne plus bouger. Arrêter de respirer. Attendre que l'orage passe. Irène frappa du poing sur la table, Alduis sursauta. Il avala sa salive, serra plus fort les doigts autour de la garde de son arme.
La tension naquit dans son ventre. Annonciatrice de l'explosion prochaine. Il se força à respirer normalement mais déjà, ses inspirations s'accrochaient dans sa cage thoracique. Elle ne les dénoncerait pas. Cela aurait dû le calmer, mais bizarrement, cela ne fut pas le cas. Au contraire. En une fraction de seconde à peine, il eut l'impression de saturer.
Que pensait-elle, au juste ? Elle ne parlerait pas, soit. Mais les choses n'étaient pas si évidentes que cela. Parce que son père rôdait dans les parages. Qu'il saurait se servir d'elle. Jusqu'à où elle garderait le secret, quand Coldris de Fromart frapperait à la boutique, des menaces plein les poches ? Il serra les dents.
Personne ne mesurait. Même pas Alexandre. Il n'y avait que lui. Il était le seul à savoir ce qui était arrivé à Mathurin.
Puis, ce fut au tour d'Alexandre d'éclater. Absorbé par sa colère, Alduis n'écouta pas exactement les dures paroles. Elles se contentèrent de rebondir sur lui. L'une des béquilles vola par terre.
- Vous savez ce que c'est, vous, de vivre une vie entière en vous efforçant de répondre aux exigences de vos parents ?
Lui, il le savait.
Et il le faisait depuis plus longtemps qu'Alexandre.
Vingt-huit ans. Il avait vingt-huit ans, et il espérait depuis tout ce temps qu'un jour, il arriverait à rendre son père fier de lui – tout en sachant, au fond de lui, que cela n'arriverait jamais.
Il en avait marre, lui aussi.
Marre d'être le fils de son père. Sauf que si Alexandre pouvait cesser d'être le gentil, Alduis serait toujours – éternellement – le fils de Coldris de Fromart.
Tous ses muscles se bandèrent. Il en avait oublié la gamine qui se réfugiait derrière le comptoir. Alexandre s'approcha de la table et s'assit dessus. Les jambes dans le vide. Pour se tourner vers lui.
- Quoi ? C'est toi, peut-être, qui va me faire la leçon sur la manière de s'asseoir ?
Cette fois, ce fut trop. Alduis serra les dents à s'en faire mal.
- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas pensé, articula-t-il d'une voix sifflante, furieux – alors que sans prévenir, son nez se mettait à saigner et qu'il l'essuyait avec sa manche blanche sans plus de considération.
Il foudroya Alexandre du regard et répondit d'une voix pleine d'acide :
- Je croyais que tu voulais que je la ferme. Tu as qu'à le faire toi-même, puisque tu as l'air de savoir de quoi tu parles mieux que moi.
Il serra les doigts autour de sa dague, pour se rassurer. Se faire oublier. Se faire discret. Ne plus bouger. Arrêter de respirer. Attendre que l'orage passe. Irène frappa du poing sur la table, Alduis sursauta. Il avala sa salive, serra plus fort les doigts autour de la garde de son arme.
La tension naquit dans son ventre. Annonciatrice de l'explosion prochaine. Il se força à respirer normalement mais déjà, ses inspirations s'accrochaient dans sa cage thoracique. Elle ne les dénoncerait pas. Cela aurait dû le calmer, mais bizarrement, cela ne fut pas le cas. Au contraire. En une fraction de seconde à peine, il eut l'impression de saturer.
Que pensait-elle, au juste ? Elle ne parlerait pas, soit. Mais les choses n'étaient pas si évidentes que cela. Parce que son père rôdait dans les parages. Qu'il saurait se servir d'elle. Jusqu'à où elle garderait le secret, quand Coldris de Fromart frapperait à la boutique, des menaces plein les poches ? Il serra les dents.
Personne ne mesurait. Même pas Alexandre. Il n'y avait que lui. Il était le seul à savoir ce qui était arrivé à Mathurin.
Puis, ce fut au tour d'Alexandre d'éclater. Absorbé par sa colère, Alduis n'écouta pas exactement les dures paroles. Elles se contentèrent de rebondir sur lui. L'une des béquilles vola par terre.
- Vous savez ce que c'est, vous, de vivre une vie entière en vous efforçant de répondre aux exigences de vos parents ?
Lui, il le savait.
Et il le faisait depuis plus longtemps qu'Alexandre.
Vingt-huit ans. Il avait vingt-huit ans, et il espérait depuis tout ce temps qu'un jour, il arriverait à rendre son père fier de lui – tout en sachant, au fond de lui, que cela n'arriverait jamais.
Il en avait marre, lui aussi.
Marre d'être le fils de son père. Sauf que si Alexandre pouvait cesser d'être le gentil, Alduis serait toujours – éternellement – le fils de Coldris de Fromart.
Tous ses muscles se bandèrent. Il en avait oublié la gamine qui se réfugiait derrière le comptoir. Alexandre s'approcha de la table et s'assit dessus. Les jambes dans le vide. Pour se tourner vers lui.
- Quoi ? C'est toi, peut-être, qui va me faire la leçon sur la manière de s'asseoir ?
Cette fois, ce fut trop. Alduis serra les dents à s'en faire mal.
- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas pensé, articula-t-il d'une voix sifflante, furieux – alors que sans prévenir, son nez se mettait à saigner et qu'il l'essuyait avec sa manche blanche sans plus de considération.
Il foudroya Alexandre du regard et répondit d'une voix pleine d'acide :
- Je croyais que tu voulais que je la ferme. Tu as qu'à le faire toi-même, puisque tu as l'air de savoir de quoi tu parles mieux que moi.
Alduis de Fromart- Aristocratie
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Re: [le 27 novembre 1597] - Comme hors du temps [Terminé]
Irène vit le regard d'Alexandre changer et eut soudain un mauvais pressentiment. Pressentiment qui se vérifia assez vite. Ses yeux s'agrandirent alors qu'Alex commençait à lui crier dessus. Instinctivement, elle posa une main sur son ventre. Elle fronça les sourcils, incertaine de ce qu'il était en train de se passer. Elle se recula un peu plus dans sa chaise. Elle ne parvenait pas à répondre, les mots se bousculaient dans son crâne sans qu'aucun ne puisse franchir le seuil de ses lèvres. Elle ne put rien faire d'autre qu'inspirer et expirer. Elle secoua la tête à sa demande, si elle savait ce que ça faisait. Certes, son mariage avait été heureux mais il avait été arrangé. Et elle aussi, on lui avait dit de ne pas trop faire de vagues, de cacher ses idées qui restaient définitivement enfouies, très profond, maintenant qu'elle n'avait plus de salon ou d'amis pour les exprimer.
Et puis, elle était une femme. Son devoir, c'était la maison et les enfants. Tout le monde le lui rappelait, tout le temps, sans même qu'on ouvre la bouche. Vous devriez reprendre un mari. Comment une femme seule peut donner une bonne vie à ses enfants ? Comment pouvez-vous espérer les nourrir ? Vous serez incapable de tenir seule un commerce. Un instant, toutes ces phrases la rongèrent, elle aussi et elle foudroya Alexandre du regard. Ils avaient tous leurs problèmes et ce n'était pas à elle de régler les siens, surtout qu'ils ne la concernaient pas. Elle laissa passer un sifflement agacé puis un murmure.
- Je me mets à la mienne et ce n'est pas facile non plus.
Irène commençait à vraiment sentir la migraine lui monter à la tête. Et si Alexandre était passé des larmes à la colère, elle risquait bien de faire l'inverse. Ce qu'elle comprenait, c'est que personne ne lui faisait visiblement confiance. Pourquoi ? N'avait-elle pas accepté de les laisser rentrer dans sa vie et dans sa maison ? Ne leur avait-elle pas dit qu'ils étaient une famille ? Or, que pouvait être une famille sans confiance ?
Rien.
Elle s'écroulait, comme un château de cartes.
Grâce, pendant ce temps, avait lâché la préparation du repas, presque finie de toute façon. Si elle avait commencé par trembler, la colère avait finalement vite prit le dessus. De quel droit parlait-il comme ça à sa maman ? Surtout que ce n'était pas sa faute. Elle n'avait rien fait d'autre que vouloir les protéger. Elle le faisait tout le temps... Elle pensait à eux, au bébé, mais pas à elle. Et là, elle était en train de s'épuiser. Les petits doigts de Grâce se crispèrent et la voix sans âme d'Alexandre réveilla en elle un mécanisme de défense. Non ! Elle ne le laisserait pas recommencer !
En quelques enjambées, elle fut devant sa maman et fixait les deux hommes avec de grands yeux dans lesquels semblaient danser les feux de l'Enfer. Elle les assassina chacun du regard, sans aucune peur puis éleva sa petite voix pour la grossir, comme le faisait sa mère quand elle était en colère.
- Ça suffit ! Vous êtes tous les deux en train de faire du mal à ma maman et à son bébé ! Et vous devriez avoir honte ! Vous êtes rien d'autres que des méchants ! Surtout toi Alexandre ! T'avais promis d'être gentil, d'arrêter de prendre ta voix de méchant, mais tu as recommencé ! T'as aucun respect pour ma maman et notre maison, alors tu vas sortir et emmener le monsieur fantôme avec toi ! Je ne veux plus vous voir ! Sortez ! TOUT DE SUITE !
Derrière elle, Irène avait pâli. Elle appréciait l'intervention de sa fille et laissa même échapper un sourire devant son autorité naturelle. Pas de doute, elle tenait beaucoup de son père mais aussi un peu d'elle et de sa grand-mère, tout de même... Cependant, une désagréable bouffée de chaleur lui montait à la tête et elle se sentait mal...
Et puis, elle était une femme. Son devoir, c'était la maison et les enfants. Tout le monde le lui rappelait, tout le temps, sans même qu'on ouvre la bouche. Vous devriez reprendre un mari. Comment une femme seule peut donner une bonne vie à ses enfants ? Comment pouvez-vous espérer les nourrir ? Vous serez incapable de tenir seule un commerce. Un instant, toutes ces phrases la rongèrent, elle aussi et elle foudroya Alexandre du regard. Ils avaient tous leurs problèmes et ce n'était pas à elle de régler les siens, surtout qu'ils ne la concernaient pas. Elle laissa passer un sifflement agacé puis un murmure.
- Je me mets à la mienne et ce n'est pas facile non plus.
Irène commençait à vraiment sentir la migraine lui monter à la tête. Et si Alexandre était passé des larmes à la colère, elle risquait bien de faire l'inverse. Ce qu'elle comprenait, c'est que personne ne lui faisait visiblement confiance. Pourquoi ? N'avait-elle pas accepté de les laisser rentrer dans sa vie et dans sa maison ? Ne leur avait-elle pas dit qu'ils étaient une famille ? Or, que pouvait être une famille sans confiance ?
Rien.
Elle s'écroulait, comme un château de cartes.
Grâce, pendant ce temps, avait lâché la préparation du repas, presque finie de toute façon. Si elle avait commencé par trembler, la colère avait finalement vite prit le dessus. De quel droit parlait-il comme ça à sa maman ? Surtout que ce n'était pas sa faute. Elle n'avait rien fait d'autre que vouloir les protéger. Elle le faisait tout le temps... Elle pensait à eux, au bébé, mais pas à elle. Et là, elle était en train de s'épuiser. Les petits doigts de Grâce se crispèrent et la voix sans âme d'Alexandre réveilla en elle un mécanisme de défense. Non ! Elle ne le laisserait pas recommencer !
En quelques enjambées, elle fut devant sa maman et fixait les deux hommes avec de grands yeux dans lesquels semblaient danser les feux de l'Enfer. Elle les assassina chacun du regard, sans aucune peur puis éleva sa petite voix pour la grossir, comme le faisait sa mère quand elle était en colère.
- Ça suffit ! Vous êtes tous les deux en train de faire du mal à ma maman et à son bébé ! Et vous devriez avoir honte ! Vous êtes rien d'autres que des méchants ! Surtout toi Alexandre ! T'avais promis d'être gentil, d'arrêter de prendre ta voix de méchant, mais tu as recommencé ! T'as aucun respect pour ma maman et notre maison, alors tu vas sortir et emmener le monsieur fantôme avec toi ! Je ne veux plus vous voir ! Sortez ! TOUT DE SUITE !
Derrière elle, Irène avait pâli. Elle appréciait l'intervention de sa fille et laissa même échapper un sourire devant son autorité naturelle. Pas de doute, elle tenait beaucoup de son père mais aussi un peu d'elle et de sa grand-mère, tout de même... Cependant, une désagréable bouffée de chaleur lui montait à la tête et elle se sentait mal...
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