[20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Un bruit frappa à la porte.
Un sourire s'étira à ses lèvres. Berthe aurait-elle un remords ? Une dernière envie avant de reprendre le travail ? Ou une de ses collègues, curieuse, désirait vérifier la qualité de ses informations ? Il serait regrettable de faire attendre une dame qui réclamait ses charmes.
Il déchanta aussitôt la porte ouverte.
"Ah vous."
Mais la nuit avait été trop bonne pour mal accueillir l'intendant.
"Elle fut excellente. Le confort du lit est d'un délice comme on en connaît rarement! Le petit-déjeuner est-il prêt ?"
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Matthias, 32 ans
Une fois cette affaire de servante réglée, il était monté directement à l’étage où résidait le d’Anjou pour la durée limitée – n’oublions pas de le rappeler – de son séjour. Il frappa puis entra. Il eut tout juste le temps d’apercevoir le large sourire de Thierry s’évanouir dans les airs avant d’être remplacé par son éternelle mine aigrie. Eh bien quoi ? Il préfère la blondeur de Berthe peut-être ? Oh non, il était un peu trop plat pour lui. Ce devait être ça.
— Vous attendiez quelqu’un d’autre ? demanda-t-il innocemment.
Puis l’ancien curé lui fit part de sa merveilleuse nuit, ce qui étira un sourire à l’intendant.
— Vous m’en voyez ravi, Monsieur d’Anjou. J’espère que le bois du lit n’a pas trop grincé. Le petit-déjeuner sera servi quand bon vous semblera. Souhaitez-vous quelque chose en particulier ?
De toute évidence, il se sentait plus léger ce matin après un peu d’exercice et puis il partirait bientôt effectuer ses travaux d’intérêts généraux dans l’un des hospices le laissant seul au manoir dans ce calme et cet ordre qu’il adorait.
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"Qui devrais-je attaque, à part le représentant du Diable, soit votre humble personne ?"
Thierry s'amusa à vanter les délices de as nuit, sans rien révéler de pourquoi elle fut aussi divine. L'intendant connaissait au moins son métier, à défaut d'être agréable, puisque celui-ci s'inquiétait des ressorts du lit.
"Non, non, cela était parfait. Je vous remercie de l'intention. Quant au petit-déjeuner... Je prendrais de la brioche. De celle qui croque bien sous la dent et qui fond dans le palais."
Il ne comprendrai sans doute pas l'allusion. tant pis. Lui s'en amusait énormément.
Dans la salle à manger, Thierry attendait avec ennui que l'on lui serve le repas. Quand allaient-ils se décider ? Il n'allait tout de même pas partir au travail le ventre vide. Cela ne se faisait pas. C'était moralement plus que discutable. Affamer les honnêtes gens, quelle idée ! Il commençait à s'impatienter et battait la mesure en tapotant les doits sur la table. Finalement, n'y retint plus, Thierry râla :
[color=#615a61]"Combien faut-il donc de temps pour préparer de la brioche ? Vous pondez les œufs a lieu d'aller les acheter au
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Matthias, 32 ans
Il avait peut-être passé une excellente nuit mais il fallait se rendre à l’évidence : il n’avait pas récupéré tous ses esprits si tant était que cela fut possible. Comment était-il possible de posséder une voix aussi horripilante et une attitude aussi méprisable ? Cela le dépassait. Il devait reconnaitre à son parent un talent certain pour être resté de marbre durant toute cette année. C’est d’ailleurs sur son paternel qu’il prit exemple s’abstenant de tout commentaire sur son arrivée.
— De la brioche ? C’est noté Monsieur d’Anjou. Il me semblait pourtant que vous en aviez déjà eu.
Sur ce, il s’inclina et disparut dans les coursives jusqu’aux cuisines.
Dans la salle à manger, Thierry s’impatientait déjà. Il venait pour ainsi dire tout juste de poser son postérieur sur le coussin tapissé de la chaise. Pas même cinq minutes ne s’étaient écoulées. Autant dire qu’il s’agissait à peine du temps nécessaire pour se rendre des cuisines à la salle à manger... On pouvait difficilement trouver un invité plus exaspérant que celui-ci. Il espérait sincèrement qu’il ne s’éterniserait pas entre ses murs.
Les pieds plantés dans le sol en attendant que les servantes fassent porter les plats, Matthias déclara avec un détachement tout professionnel :
— Je suis navré pour le temps d’attente, Monsieur d’Anjou, mais c’est ce qu’il se passe lorsque l’on perturbe le travail des employés.
Sur ce, et comme il s’en doutait, une petite procession de fourmis entra les bras chargés de victuailles.
— Vous voyez, il était inutile de vous inquiéter. Tout arrive à point nommé à qui sait attendre.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"Je n'ai rien accompli qui soit en ce but. Au contraire, les employées font preuve d'une grande prévenance à mon intention."
Les servantes le servaient. Une bonne brioche fraiche était posée sr la table et on la lui coupait correctement. Quelles belles ranche si blanches ! Elles promettaient d'être délicieuses. Il commença à étamer dessus de la confiture et mordit dans une première tartine.
"Ne soyez pas sévère avec elle, Matthias Elle ne voulait qu'un moment de bonheur. Comme nous tous ce monde. Ne faites-vous donc jamais pareil ? Même mon fils comprend cela maintenant !"
Une fois que l'on goûter au fruit défendu, on ne pouvait plus s'en passer. C'était ainsi. L'idée de son fils, qu'il considérait encore si innocent il y avait si peu de temps, se livrant à ces exercices le laissait encore un peu mitigée. Il ne devait plus penser ainsi. Ce n'était plus un enfant. C'était un homme. Et un homme baisait. C'était ainsi.
Le repas se poursuivit tranquillement, mais non pas en silence. Thierry était incapable de rester sans parler. Il improvisait ainsi de longs monologues en s'inspirant des peintures qui décoraient la salle à manger et commentaient les mythes dont ces œuvres s'inspiraient. Le moindre petit détail d'un tableau suffisait à le faire repartir sur un long bavardage. Finalement, il réalisa l'heure et se leva en tirant poliment la chaise pour la remette à sa place.
"Merci du repas. C'était délicieux. Je vous souhaite une bonne journée."
Sur ces paroles, l'ancien prêtre quitta la salle à manger et le manoir.
Cette première journée de travail dans les hospices de la ville avait été longue et intense. Pendant le service, Thierry ne s'était pas plaint, soucieux de faire amende honorable, et avait serré les dents en sentant peu à peu la fatigue le gagnait. Le toilettes des infirmes nécessitait tant de soin. Comment des malades aussi faibles pouvaient posséder paradoxalement un corps aussi lourd ? En sortant de là, l'ancien prêtre avançait difficilement. Il progressa lentement sur le chemin qui le ramenait au manoir et se demandait comment son fils faisait pour se promener envie en paraissant toujours si joyeux. Quelle force avait-il que lui n'avait-il pas reçu ?
Lorsque Thierry arriva fourbu au manoir, il passa la porte d'entrée en haletant, satisfait d'arriver enfin au bout du périple. Demain, il emprunterait un cheval aux écuries. Il avait en plus prévu de rendre visite à Alex à Fromart. Mais il ne serait jamais état pour leur discussion dans un était aussi lamentable.
Soudain, il eut à peine fait quelques pas dans le hall que tout l'épuisement s'abattit : il s'écroula au sol, tel un arbre mort, plongé dans un profond sommeil.
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Matthias, 32 ans
Il se croyait donc dans un bordel libre d’accès fort bien. Il garda néanmoins le silence jusqu’à la fin du repas animé si l’on put dire par un le vrombissement aussi constant qu’agaçant de la voix de Thierry qui ne se taisait que pour avaler sa pitance. Nom de Dieu ce qu’il pouvait être pénible à parler ainsi sans arrêt et sans interlocuteur ! Matthias boucha ses oreilles aussi sûrement qu’Ulysse et ne quitta sa méditation que lorsque la chaise fut remise en place. Il le remercia à son tour du compliment, s’inclina et lui souhaita une excellente journée.
Il ne doutait pas un seul instant qu’il passerait une meilleure journée que lui : premièrement, il ne serait pas dans les parages et c’était en soi suffisant pour s’en réjouir. Deuxièmement, le curé allait découvrir ce jour-ci un autre sens au verbe « besogner » quand lui se contenterait de ses habituelles tâches. Ce fut donc tout sourire – et entièrement sincère – qu’il accompagna l’invité du vicomte jusque dans le hall.
Ce que les journées pouvaient passer affreusement vite lorsque l’on était occupé ! Il n’avait pas encore eu le temps de terminer tout ce qu’il souhaitait faire que l’on vint le prévenir que le pénitent était de retour quasi titubant. Bien, bien… Il soupira et se prépara psychologiquement à subir sa cascade de bougonneries incessante. Il n’avait pas refermé son registre de comptes qu’un autre domestique passa la porte pour lui indiquer qu’il s’était écroulé sur le sol et qu’il ronflait bruyamment. Matthias leva les yeux au ciel puis se décida à emprunter la suite de l’homme.
Effectivement, allongée dans une position grotesque, la couille molle de Pan grondait sourdement.
— Vous voulez qu’on en fasse quoi M’sieur Matthias ? On va pas l’laisser là non ?
Certainement pas, il gâchait l’harmonie du hall. Il le poussa du pied : aucune réaction. L’intendant se souvint de l’anecdote d’Alexandre sur le cimetière et son sourire s’étira.
— Allez me chercher Edmond et transportez-le aux latrines.
— Aux… latrines?
Matthias acquiesça ignorant son étonnement et se dirigea vers la petite dépendance en question en attendant le retour des domestiques et de leur pesant paquet que l’un tenait par les épaules et l’autre par les pieds. Ils le déposèrent dans la petite pièce exigüe aux relents peu ragoutants.
— A genoux, la tête sur la cuvette.
Les deux hommes s’exécutèrent malgré une certaine circonspection et le laissèrent ronfler au milieu des effluves de défécations. Une fois ressortis, Matthias se tourna vers Edmond.
— Comment se porte votre femme ? Mieux je l’espère… J’ai entendu dire qu’elle était fort mal…
Et la discussion se poursuivit ainsi, tous oubliant le débauché qui trônait fièrement dans les latrines…
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Prenant le temps de la réflexion, Thierry s'adossa à la cloison fine et fouilla ses souvenirs. Il se revit quitter le manoir ce matin, se présenter à l'hospice, passer une journée éreintante, puis revenir enfin épuisé. Sa mémoire se troublait ensuite et s'interrompait. Le rouge lui monta aux joues. Il s'était... endormi sur la cuvette en voulant se soulager, épuisé, incapable de retourner à sa chambre. La honte d'un pareil égarement le mortifia.
Penaud, Thierry poussa la porte. Aucun bruit de pas suspect. Il semblait seul. L'ancien prêtre s'aventura avec prudence l'extérieur et retourna dans le manoir par une porte arrière. Il s'arrêta à chaque croisement, apeuré, cherchant à entendre il quelqu'un risquait de le surprendre. L'ancien prêtre approchait du couloir menant à sa chambre lorsqu'une pote s'ouvrit inopinément. Une servante en sortit aussitôt et Therry se figea d'effroi. C'était celle avec laquelle il avait passé la nuit.
"Euh... Berthe... ce n'est pas... un accident... un bête accident."
Berthe avait les joues joues de le revoir et entendait les reproches servis au matin par l'intendant. Elle baissa immédiatement les yeux et murmura :
"Je suis désolée de vous importuner, monsieur !"
Elle tourna les talons et détala rapidement. Honteux, Thierry s'en alla jusque sa chambre et respira une fois à l'extérieur. Plus rien je saurait à présent lui arriver.
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Matthias, 32 ans
Cela faisait trois heures qu’il avait déposé l’étron dans les latrines, pieusement agenouillé devant l’autel de la merde. Trois heures paisibles, pendant lesquelles il avait eu le temps de diner, de poursuivre l’enrichissement du livre de comptes du domaine du moulin et d’entamer son rapport quotidien qu’il terminerait ce soir avant de se coucher.
Quelques petits coups secs heurtèrent la porte du bureau de l’Intendant qu’il sanctionna d’un « entrez ». C’était Berthe. Berthe qui chiffonnait nerveusement son tablier entre ses doigts, la mine basse et les lèvres hésitantes.
— Eh bien parlez donc.
— C’est M’sieur d’Anjou, Monsieur Matthias. Il est rentré, j’crois. J’l’ai vu dans le couloir près de sa chambre, mais on a rien fait, j’vous jure M’sieur Matthias ! s’empressa-t-elle d’ajouter, j’suis vite v'nu vous le dire, parce que j’pensais que vous voudriez le savoir.
Et si en passant elle pouvait racheter sa faute de la veille et s’éviter de finir à la porte, c’était tout bénéfice. L’intendant prit une mine surprise à ses propos.
— Oh il est donc finalement rentré ! Je vous remercie de l’information, Berthe, vous pouvez disposez.
Parce qu’il n’allait pas non plus lui envoyer des fleurs pour si peu. Peu après son départ -tout juste le temps de ranger impeccablement les registres-, il se dirigea donc vers la chambre de son invité où il frappa trois petits coups secs.
— Monsieur d’Anjou ! Vous voilà enfin ! Vous est-il arrivé quelques mésaventures en chemin ? Je m’inquiétais de vous voir rater le diner... feignait-il parfaitement.
Voilà qui remettait à plat leurs différends grâce à cette petite vengeance qu’il n’avait pas volée. D’ailleurs, il semblait étrangement calme. Une expérience à réitérer peut-être. Sans doute.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Rapidement, Thierry plongea les mains dans le bassin et usa d'une serviette pour effacer la moindre trace d'étron de son visage. Il se regarda en même temps dans le miroir pour être certain de la précision de ses gestes. Tout en agissant à cette tâche, il cria :
"J'arrive, Matthias ! Le temps de passer une chemise !"
Oubliant les vêtements, qui étaient pourtant magnifiquement crottés, des souliers au col de la chemise, Thierry s'empressa d'aller ouvrir à l'intendant qui attendait bien patiemment derrière la porte. Il baissa la tête, honteux, incapable de soutenir son regard.
"Bonsoir Matthias."
Il allait devoir évoquer l'incident. Que cela s'avérait horriblement gênant :
"Je... Je vous prie de m'excuser, Matthias, mais il y a eu... un accident dans les latrines. Je... Un malaise. Rien de grave. Un étourdissement dû à la fatigue."
Thierry gardait la mine basse, humilié.
"Pensez-vous possible pour éviter que de pareilles choses se reproduise que j'emprunte demain un cheval à l'écurie ? J'aimerais également rendre visite à mon fils."
Alexandre lui manquait tant. Il désirait tant le serrer dans ses bras et s'excuser.
"Je vous prie de m'excuser pour tout ce désordre."
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
Matthias attendait sagement derrière la porte « qu’il passe une chemise », propre sans nul doute. De là où il était, il entendait l’eau d’un linge essoré qui gouttait dans une bassine. Drôle de manière de passer un vêtement songea l’intendant avec une pointe de moquerie. Lorsqu’il ouvrit la porte, il dut requérir à tout son professionnalisme pour ne pas ni éclater de rire ni se pincer le nez à l’odeur prégnante qui se dégageait de son costume littéralement crotté.
Avait-il reçu l’illumination dans les latrines pour se trouver enfin repentant comme il aurait dû l’être depuis son arrivée ? En tout cas, le domestique savourait avec un plaisir infini la scène qui se déroulait devant lui. Son père se réjouirait sans doute également de son récit du phallus ambulant assoupi dans un lieu intime. Ah ! Ce qu’il était bon de le voir si gêné ! Si seulement cela pouvait durer éternellement ! Une belle leçon qu’il aurait reçue de Saint Etron, patron des cons !
—Je vois, constata-t-il finalement après avoir recueilli l’entièreté de son témoignage.
—Oui, vous pouvez emprunter un cheval aux écuries, j’imagine que le vicomte n’y verra pas d’objection. Après un temps, Sans doute désirez-vous également vous laver de ce fâcheux incident ?
Et il serait bon par la même occasion de se débarrasser de ce costume souillé le temps que les lavandières aient pu le rafraichir.
— Je pourrais également vous faire porter un souper, si vous le souhaitez, proposa l’intendant enfin apaisé de toutes les tensions subies ces dernières vingt-quatre heures.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"Je vous suis gré de m'accorder l'octroi de ce cheval."
Un sourire ravi flotta sur son visage et le transcenda à la perspective de revoir son fils dès le lendemain. Il pourrait enfin le serrer danses bras et lui présenter des excuses pour toutes ces fois où il l'avait plongé dans le plus terrible des embarras. L'acien prêtre entendit la question et hocha poliment de la tête.
"J'apprécierais, oui. Je vais changer de vêtements. A ce sujet, Matthias, hier soir, je découvrais une garde-robe complète. Est-ce l'intention du vicomte ? ce sont de si beaux habits !"
Cela lui paraissait hautement suspect que Coldris dépense autant d'argent pour renouveler sa garde-robe. Pourtant, qui l'aurait fait ? Certainement pas son fils. Pas après tous les ennuis qu'il lui avait causé.
"Vous me ferez ainsi monter un bain, puis le souper. Cela est-il possible ?"
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
Puisque le prêtre se montrait enfin docile et respectueux, il n’avait nullement besoin de lui refuser ses requêtes somme toute raisonnables. Puis arriva la question de sa garde-robe arrivait la veille.
— C’est un homme généreux, mais avec tout le respect que je lui porte, l’initiative ne vient pas de lui. Il s’agit d’un présent de votre fils Alexandre.
Matthias s’inclina profondément.
—Je vous fais monter ceci d’ici dix minutes, le temps de faire chauffer l’eau.
Dans les délais impartis, Thierry aura reçu l’eau pour son bain puis de quoi souper. Malgré sa repentance, ce sera Edmond qui se sera chargé d’acheminer les baquets d’eau bouillante accompagné de quelques garçons pour l’aider. Aucune femme n’aura franchi sa porte.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Il tourna le dos, simulant une toilette du visage, quand un serviteur vint lui apporter l'eau pour le bain, pour masquer ses yeux rougis. L'ancien prêtre murmura un vague remerciement et se déshabilla une fois l'homme sortit. Ses vêtements souillés restèrent au pas de la porte, prêts à être emportés.
Une fois dans le bain Thierry médita longuement à sa rencontre du lendemain avec son fils tout en se frottant le corps avec le savon. Ils avaient tant à dire ! D'abord, il aborderait le sujet du marquis d'Aussevieille et cette incompréhension née d'avoir oublié la scène des reproches. Il avait beau interroger sa mémoire, rien ne revenait Il avait réellement effacé ce souvenir. Probablement dans l'alcool. Il s'excuserait ensuite de toutes les situations gênantes dans lesquelles il avait forcé son fils à se retrouver, sans jamais tenir compte de ses remarques, puis lui dirait combien il se sentait fier de l'homme que celui-ci était devenu même si cela lui avait pris le temps pour le découvrir et qu'il avait fallu l'intervention de Coldris lui faire ouvrir ses yeux à moitié clos. Comment leur relation évoluerait-elle par la suite ? Thierry ne se leurrait pas : il ne serait jamais un père. Pas dans le sens où l'on entendait ordinairement. Tout ce qui lui importait était d'avoir une place dans la vie de son fils.
Après le bain, Thierry ne revêtit qu'une simple chemise. Cela ne servirait rien de plus se couvrir puisqu'il irait au lit une fois soupé. Un domestique vint lui apporter son repas. Il le remercia poliment et s'installer pour dîner. Le coq au vin se révéla absolument divin et il n'en laissa pas une miette.
Thierry se coucha presque aussitôt le souper achevé et souffla la chandelle. La journée avait été épuisante et celle du lendemain promettait d'être difficile. Il ne s'attendait pas à la surprise qui n'allait pas tarder à venir.
Ce soir-là, Marie s'appliqua à terminer son ouvrage de bonne heure, prête à rejoindre la chambre du bel invité qui éveillait en elle un fort désir. Elle se languissait de partager sa couche. Malheureusement, il rentra tard de son travail et elle dut attendre dans le couloir que le service d'Edmond s'acheva. Afin de tromper l'attente, Marie alla attendre dans la bibliothèque, prétextant se cultiver, et remonta finalement quand il lui sembla que l'ancien curé devait être disponible. Elle se figea en apercevant la silhouette voûtée de la vieille Francine qui ouvrait la porte et la refermait en douceur.
[color=#e812e1]"Tu fiches quoi là, toi ?"
La servante éclata de rire, moqueuse.
"Ce que tu voulais faire, pardi ! Fais pas ta saint-nitouche, hein ! On le sait toutes que t'as dénoncé Berthe !"
Marie lui jeta un regard noir.
"Je vois pas de quoi tu parles. Je montais juste me coucher."
"Ouais ouais, te coucher... te coucher auprès du gars plutôt, oui ! Eh bien, désolée, c'est à moi qu'il a fait son affaire et il a été incroyable ! Quel dommage ! T'auras pas moyen de le savoir comme il dort maintenant ! Bonne nuit, ma petite !"
Francine éclata de rire, fière, et s'éloigna d'un pas fier, ravie du moment qu'elle venait de passer dans les beaux draps de soie, en compagnie d'un amant incroyable. marie l'observa s'éloigner, aigrie, réfléchissant à sa vengeance.
Dès les premières lueurs de l'aube, Marie s'éveilla, se prépara et se rendit ensuite à la chambre où dormait Matthias. Elle frappa et attendit que l'intendant ouvre pour exposer ses révélation sur un ton posé.
"Monsieur, je regrette de vos importuner à nouveau avec des histoires lubriques, mais ça recommence. Cette nuit, Francine est allée retrouver notre invité. Et elle s'en est vantée. Elle est toute fière de ses exploits."
Marie dissimila habilement son sourire de triomphe, simulant le mépris pour la conduite de sa collègue.
Pendant ce temps, Thierry se réveillait en douceur et commençait à s'habiller. Il songea, perplexe, à cette femme venue le visiter dans la nuit, presque pendant sn sommeil. Décidément, les servantes du manoir semblaient touts en rut. Ou c'était son charme qui opérait ? Pour une fois, il occulta cette idée et préféra songer à son fils. A moment, où ce soir, ils se reverraient enfin.
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
Matthias se leva avant les premiers rayons et se rendit à la chapelle du manoir prier avant le début de sa journée. On ne pouvait pas en vouloir à la folie des hommes de mal interpréter ses désirs. Il était persuadé qu’Il ne pouvait pas être foncièrement contre. Cela n’avait rien avec sa foi ou un quelconque test et il s’était acquitté de toutes ses obligations maritales. Il avait donné quatre enfants à sa femme, il appréciait malgré tout faire l’amour avec elle, mais il n’aurait jamais les mêmes frissons en voyant son corps et celui de ses modèles masculins. Parfois, il se disait que quelque chose ne tournait pas rond dans sa tête. Toutefois ce n’était assurément pas le diable qui était en cause, il ne pouvait croire cela.
Une fois cela fait, il retourna dans sa chambre se préparer pour la journée lorsque l’on frappa à sa porte. De si bon matin ? Allons bon… Qu’était-ce donc encore ? Il invita à entrer et découvrit de nouveau Marie aux abois.
Monsieur, je regrette de vous importuner à nouveau avec des histoires lubriques, mais ça recommence. Cette nuit, Francine est allée retrouver notre invité. Et elle s'en est vantée. Elle est toute fière de ses exploits.
Mais qu’est-ce qu’elles avaient toutes, nom d’un chien ? Le sort de Berthe ne leur suffisait pas ? Il roula des yeux et soupira.
— Merci Marie. Je vais m’occuper de ce problème.
Il la renverrait à Fromart entre les pattes de son père qui en ferait ce que bon lui semblerait. Il demanderait un homme en échange. Quant à Marie, il n’allait pas non plus lui envoyer des lauriers parce qu’elle rêvait de le baiser mais qu’il y avait déjà un coucou dans le nid. Elle ne perdait rien pour attendre. Quoi que… Plutôt que de finir par transformer le manoir en bordel généralisé, il pouvait sans doute se servir d’elle…
— Faites-lui porter un édredon ce soir après le souper, je crains qu’il ne fasse frais dans sa chambre.
Ce qu’elle interpréterait certainement comme étant la cause des visites nocturnes. Si elle en profiterait ? Il jaugea ses yeux pétillants de lubricité… Parfait…
— Je pourrais peut-être vous dédier à son service si vous continuez de vous montrer si zélée.
Elle acquiesça vigoureusement, repartant gaie comme un pinson que le chat s’apprêtait à croquer. Quand on ne pouvait pas endiguer le problème, il fallait le contourner et en tirer partie.
Sur ce, il quitta sa chambre pour les cuisines, ordonnant de préparer le même petit déjeuner que la veille pour le d’Anjou puis se dirigea vers ses appartements afin de le réveiller. Il ne s’agissait pas qu’il soit en retard pour sa pénitence.
Il frappa trois petits coups secs.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
L'ancien prêtre termina de nouer le col de sa chemise et alla ouvrir. Il salua poliment l'intendant et se montra même courtois.
"Bonjour Matthias. J'espère que votre nuit fut bonne. Le petit-déjeuner est-il prêt ?"
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
C’est habillé, et poliment que Matthias fut accueilli dans la chambre de Thierry. Cela changeait de la veille, il n’y avait pas à dire. Puissent tous les jours suivants être batis sur le même modèle !
Il s’inclina donc respectueusement à son tour.
— Réparatrice, je vous remercie. J’espère qu’il en a été de même pour vous. Le déjeuner sera prêt lorsque vous descendrez et le palefrenier fait seller votre monture dans les écuries. Vous pourrez ainsi partir dès que vous le souhaiterez, Monsieur d’Anjou.
Il s’inclina une dernière fois pour prendre congé et descendre rejoindre la salle à manger où il attendrait leur invité pour son repas puis son départ qui scellerait le début d’une nouvelle journée.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"félicitations Matthias. Le service est meilleur aujourd'hui qu'il ne l'aura été hier matin."
Il tira la chaise et s'installa. Discrètement, sa main prit la petite fiole de laudanum et eh versa trois gouttes, fidèle aux instruction de son médecin personnel, pour la mélanger au jus de raisin. Thierry replaça ensuite la flasque et commença à avaler une première pâtisserie tout en commentant ce matin des pensées sur un ouvrage littéraire découvert quelques semaines plus tard. Son monologue dura tout le temps du repas et ne s'interrompait que pour avaler la nourriture abondante portée à sa bouche.
Une fois le repas terminé, Thierry se releva et rangea sa chaise n se tournant vers Matthias.
"Un excellent repas. Mes compliments. pou ce soir, je sais pas quand je rentrerai : je vais passer à Fromart rendre visite à mon fils. Je vous souhaite une bonne journée."
Sur ce, il salua avant de quitter la salle à manger et le manoir.
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
C’était à noter : humilier la lavette sans qu’il ne puisse en conserver de souvenir fonctionnait à merveille pour dompter le rat des bordels. Matthias préférait infiniment cette ambiance qui seyait bien mieux à leur monde que ses irrespects permanents. Il ne releva pas la pique sur le service. Attendre cinq minutes ce n’était rien… Enfin qu’importe, il s’inclina comme s’il avait s’agit d’un réel compliment.
Il fit abstraction de son éternel babillage, notant seulement le petit flacon qu’il reconnaissait fort bien. Le vicomte aurait sans doute dû lui dire d’en prendre un peu plus que cela, enfin… Cela ne le regardait pas non ?
Une fois son insipide monologue étouffé sous la brioche, il se leva et lui adressa ses remerciements.
— Je vous remercie, Monsieur d’Anjou. Passez une excellente journée, nous garderons le diner au chaud, si jamais vous décidiez de venir souper au manoir.
Matthias s’inclina : pourvu que cela dure. Mais au fond il ne croyait guère au miracle. Il attendait juste de savoir si son cheval s’appelant Naturel était plutôt du genre pur-sang arabe ou Shetland…
Coldris de Fromart- Ministre des Affaires étrangères - Ami du grand prêtre du Lupanar
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Dans la cour, Thierry posa pied à terre et attacha l'étalon à un anneau fixé dans le mur. Un palefrenier viderait bien tôt ou tard le chercher et le conduire à l'écurie. Il n'allait tout de même pas accomplir les tâches du petit personnel. Il pénétra dans la demeure dans une démarche de propriétaire et s'étonna de ne trouver personne pour l'accueillir. Un rictus défigura aussitôt son visage.
"Quelle singularité ! Personne n'est donc présent pour accueillir le maitre et se soucier de ses besoins quand celui-ci rentre d'une longue journée ?"
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
La nuit s’était abattue sur leur monde depuis plusieurs heures lorsque Matthias fut tiré de sa torpeur par le bruit des sabots dans la cour. Il ne s’était pas inquiété outre mesure de son absence. D’une part car il s’en fichait éperdument qu’il termine sa misérable existence à crever sur la voirie, transpercé par un mari cocu jaloux, et d’autre part car il était prévu qu’il aille à Fromart visiter son fils. Si seulement il avait pu croiser le Sieur de Fromart en chemin !
Cependant il rangea bien rapidement ses attentes au rayon des utopies. À peine eut-il ouvert la bouche qu’il sut que le gentil Alexandre s’était montré bien trop doux avec son déchet de père ruinant tous ses efforts. Sa mine avenante se dissipa aussitôt pour laisser placer à la sévérité marmoréenne des cariatides de la Prévôté :
— Le vicomte est à Fromart, vous le savez pertinemment. claqua sa voix dans le hall.
De toute évidence, Nature aurait dû s’inscrire aux courses hippiques. Il avait largement de quoi remporter haut la main la course. Qu’importe, tout ceci serait consigné dans son rapport qui atteindrait Fromart au petit matin.
— Souhaitez-vous que je le fasse prévenir, Monsieur d’Anjou ? questionna l’intendant innocemment.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"Vous voilà enfin ! J'ai failli attendre."
Puis, il se déchanta dès que l'intendant eut ouvert la bouche et rappelé le vrai propriétaire de la demeure. Son teint pâlit même atrocement lorsque fut évoqué la possibilité d'appeler le vicomte.
"Non, il ne faut pas l'importuner pour si peu. Je ne faisais que plaisanter, Matthias !"
Il enchaina rapidement, désireux d'étouffer l'affaire.
"Le souper est-il passé ? J'ai une faim de loup ! Sinon, Matthias, avez-vous passé une bonne journée ? Le travail ne fut pas trop pénible ? Je pense prendre mon repas dans la salle à manger. Si cela est possible. Je ne veux pas importuner le service plus que nécessaire."
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
Un jour Dieu le punirait pour ses irrespects. Il trébucherait et s’étalerait de tout son long dans un beau crottin bien puant qui infesterait ses cheveux jusqu’à la racine. Le temps qu’il se relève, un chien passerait par-là, lui pisserait dessus et gratterait le sol de ses pattes arrière le couvrant d’une fange puante. C’était ce à quoi Matthias se raccrochait alors qu’il souriait paisiblement à cet embarrassant invité qui se croyait définitivement chez lui. Pourvu que le vicomte intervienne rapidement pour le débarrasser de l’importun. Voyez le malaise le gagner, il s’empressa de le rassurer :
— Oh non, ne vous en faites pas, Monsieur d’Anjou. Le sieur de Fromart a encore insisté hier pour me rappeler de ne pas hésiter à le faire mander.
L’autorité du caporal couard sapée, il s’empressa de s’inquiéter de son estomac et… de sa journée de travail. Allons bon ! Depuis quand s’intéressait-il à lui lorsqu’il n’avait pas d’autres idées en tête. D’autre part la réponse était fort simple : sa journée était toujours bien meilleure lorsqu’il n’avait pas le rat des bordels qui couinait entre ses pattes.
— Fort bonne, je vous remercie de votre sollicitude. Votre visite à Fromart s’est-elle bien passée ? demanda-t-il tout en l’escortant vers la salle à manger.
— Le souper est passé en effet, mais je vais réveiller quelques cuisiniers pour vous réchauffer de quoi manger, n’ayez crainte.
Ce qui signifiait qu’il allait devoir patienter. En réalité, la poule au pot était toujours en train de mijoter à petit feu dans l’âtre. Simplement, lorsque l’on était si désagréable, on ne méritait que d’attendre et de se voir rappeler que le maitre des lieux ne se trouvait guère en sa personne.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
"Je... Je vais attendre dans la bibliothèque. Vous... vous l'appellerez ?"
Il se retira rapidement, disparaissant telle une souris qui chercherait un trou où fuir, et se réfugia dans la bibliothèque. L'ancien prêtre s'installa à une table et se longea dans la redécouverte du premier volume l'art d'aimer. Par de bons informations, comme il savait si bien en avoir depuis longtemps, Thierry avait su que son fils avait conseillé le titre au bébé Toraniel. Il aurait payé cher pour découvrir le visage rouge du nourrisson à la lecture de ces pages. Quoique.. s'il lisait Satyricon, comme Alexandre lui avait également conseillé, le malheureux s'étoufferait dans une crise foudroyante d'apoplexie. Par bonheur, il n'était l'héritier ! Autrement, quelle humiliation de voir s'éteindre une lignée d'une manière aussi pitoyable.
Tout en lisant, Thierry songea à son fils, féru de culture latine, et réalisa pourquoi il s'était entiché un temps de relations homosexuelles. il aura certainement voulu comprendre ces choses que la littérature antique glorifiait et rendait naturelle. L'esprit d'Alexandre était si curieux, toujours désireux de repousser la limite de ses connaissances. Tout devenait parfaitement logique. Il comprenait même maintenant pourquoi des anciens passaient par ces expériences : pour apprendre à apprivoiser leurs corps. Les jeunes garçons timides, comme Alexandre pouvait être, avaient besoin de se rassurer avec des jeunes gens de leur sexe, qui leur ressemblait, avant de passer à l'étape qui ferait d'eux véritablement des hommes accomplis. Il repensa à cette fameuse invitation et sourit. Les choses étaient revenues dans le bon ordre, sans nul doute à l'intervention de Coldris.
"Grâce vous soit rendue, mon ami, d'avoir su combler les manquements de l'éducation de mon fils."
Sa voix laissait échapper une intonation mue et satisfaire, fier de l'accomplissement d'Alexandre.
Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Matthias, 32 ans
Le message était semble-t-il passé. Enfin jusqu’à ce qu’un autre ne pousse celui-ci vers la sortie. Il ne fallait pas se leurrer puisqu’il était désormais établi que les coursiers de Thierry d’Anjou étaient les plus rapides du continent. Thierry fila la queue entre les jambes jusqu’à la bibliothèque afin de se terrer là-bas comme le rat qu’il était.
Quant à l’intendant, il prit la direction des cuisines et ordonna que le diner fût servi. Sa docilité valant bien rétribution, il ne le fit pas attendre outre mesure. Tout juste quelques minutes plus tard, il annonça que le diner serait servi, le cuisinier ayant eut la clairvoyance de le maintenir au chaud. Une délicieuse poule au pot accompagner de légumes racines et de son bouillon d’os. Un plat simple mais néanmoins goutu qu’il laissa à son invité le soin de déguster.
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Re: [20-26 janvier 1598]- Le manoir du moulin vous ouvre ses portes, prenez garde!
Il porta une première bouchée et l'apprécia à sa juste valeur.
"Comme toujours le repas est excellent."
Thierry mangea en silence quelques minutes, puis se rappela cette invitation. Il serait important de communiquer son absence. Autrement, les cuisiniers travailleraient inutilement. Si lui n'était pas présent, nul besoin de préparer un aussi bon repas.
"Ma visite avec Alexandre s'est bien déroulée. Il m'a invité le 24 au lupanar. Je rentrerai donc sûrement tard. Ne m'attendez pas."
Il marqua une pause et but une gorgée de jus de raisin.
"Vous avez vous aussi des fils, si je me trompe, Matthias, non ? Il est curieux de constater qu'n ne les voit pas grandir. On les pense enfant, puis brusquement ça devient des hommes. Je le pensais dans une mauvaise orientation, à se complaire dans une sexualité mauvaise. Mais ce n'était qu'une mauvaise passe. Il apprenait je crois, à découvrir son corps avant d'oser d'être enfin un adulte. Le vicomte aura aidé à son épanouissement."
Thierry posa son verre et coupa un morceau de viande en poursuivant.
"J'ai beau avoir fait semblant de comprendre et de l'accepter, je ne comprends. Comment un homme peut-il aimer faire... de telles choses avec un autre ? Que peut-on trouver agréable à toucher un homme ou à faire l'amour avec ? Seule une femme peut donner du plaisir. C'est anatomique. Nous sommes conçus comme ça. pour perpétuer l'sapèque. Et pour ça, ça passe pour l'attirance des hommes pour les femmes et inversement."
Il porta un morceau à sa bouche et mâcha lentement.
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» [13 janvier 1598] Pour vous fêter, Monsieur Wagner [Terminé]
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