[1er février 1598] Quand la souris se croyait maligne...

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Message par Cassandre Velasquez Ven 24 Sep - 22:14

Tout en marchant, Cassandre évoqua les problèmes de son enfance peu tranquille qui avait marqué sa personnalité. Elle n'était pas si sauvage avant, quand elle vivait à la campagne. Les rues l'avaient changé. Surtout cette peur permanente de ne pas savoir ce qui arriverait le lendemain. Si elle trouverait à manger. Si elle serait même en vie. Elle se demandait comment Nico pouvait être rester si doux et gentil. La rue, pourtant, ça modifiait tous les caractères. Même les plus sensibles. Surtout les plus sensibles. Eléonore lui rappela que le château de Fromart n'était pas son territoire. c'était vrai. Mais elle aimait ça l'investir et jouer à trouver une faille.

"Mais j'aime ça trouver les moyens où passer et triompher des défenses des adversaires. Puis, c'est un entrainement. Bon, peut-être que je pourrais me contenter de ne pas m'en vanter. Mais en même c'est si difficile. Quand on réussit quelque chose, on a envie de le crier."

Cassandre se décida à poursuivre pour expliquer as personnalité difficile et son caractère épouvantable. Eleonore soutint que non elle n'était pas stupide amis que c'était ses actions qui pouvaient l'être. Sauf que c'était la même chose. Elle, elle ne voyait pas la différence. La jeune femme lui parla de son oncle qui l'avait élevé, qu'elle aimait et qu'elle savait qu'il voulait son bien? Sauf qu'elle n'aimait pas qu'on décide pour elle. La fillette fronça les sourcils.

"Moi aussi, je déteste ça ! En plus ,vous êtes adulte ! Vous avez le droit de décider seule maintenant !"

Tout en parlant, elles arrivèrent à une chambre où Eléonore lui donna un vêtement propre et ravivait le feu. Tout en séchant Cassandre se décida à révéler sa véritable identité. Comme elle le soupçonnait, Coldris le lui avait dit.

"Je m'en doutais. Il vous a dit quoi encore sur moi ?"

Elle évoqua alors cette idée de lui enseigner les échecs. La fillette l'observa, pensive, incertaine de cette idée.

"Ah oui, c'est vrai ! Vous savez si bien jour que ça alors ? Au lupanar, quelques filles savaient jouer et utilisaient ça pour renouveler leurs charmes auprès de leurs clients."
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Message par Éléonore de Fromart Sam 25 Sep - 2:14

Investir de nouveaux territoires était drôlement tentant, oui. Mais ce n'était pas plaisant pour les autres. Alors juste pour la beauté de l'art, elle ne pouvait s'empêcher de chercher les failles et de travailler ses plans… Ou lorsque c'était essentiel. En revanche, Éléonore devait, sur le point suivant, avouer qu'elle n'était pas tout à fait d'accord avec Cassandre. Elle ne s'était jamais vantée de ses victoires dans ce genre de domaines. Le crier sur tous les toits n'était bon qu'à se ridiculiser la fois suivante - ou même celle-là quand on s'était fait prendre à son jeu -, ou à trahir ses capacités. C'était pour cela que personne ne saurait jamais que c'était elle qui s'était échappé des geôles à Tianidre… et qu'elle gardait pour elle - et Jean - que quelques jours plus tôt, elle avait allègrement berné les gardes braktennois pour filer dans la nuit.  

D'ailleurs, dans ce cas précis, Cassandre avait échoué et pas qu'un peu. Et sa défaite était d'autant plus forte qu'elle ne concevait même pas à quel point. Repérée au premier orteil posé dans le domaine, suivie sans même le remarquer tout au long du chemin et ne s'en doutant manifestement même pas. Non, dans ce genre de cas, le couronnement du succès ne serait jamais une victoire retentissante, mais bien celles que sur lesquelles on gardait la main, on en conservait toute la puissance. Et pour ne jamais se laisser prendre, ne jamais omettre l'éventualité que l'adversaire dissimulait sa propre victoire.

Éléonore se faisait parfois peur lorsqu'elle pensait ainsi et c'était d'autant plus vrai depuis son arrivée, car elle se demandait si elle n'allait pas devenir montrueuse. Enfin, tant qu'elle appliquait pas le même principe à ses sentiments ou aux situations qui nécessitaient une véritable humilité… mais elle avait peur tout de même. Peur de se laisser corrompre plus encore alors qu'elle ne l'était déjà. Peur de changer. Depuis qu'Artiste n'était plus là, elle ne savait plus rien faire correctement. Elle avait perdu tout ce qu'il y avait de bien en elle. Elle se détestait.

Comment Coldris arrivait-il à l'aimer ? Lui, à qui elle ne cachait pas ce qu'elle était. Une gamine minable qui ne savait qu'accumuler des succès secrets à des jeux puérils, qui ne savait rien faire toute seule, qui détruisait tout le monde autour d'elle… Et qui le faisait attendre des jours et des jours pour une réponse qui aurait dû être arrêtée depuis longtemps, en l'inquiétant gratuitement. Minable. Elle se détestait. Et elle détestait se rendre compte de ce qu'elle était. Elle ne voulait pas être comme ça. Elle ne voulait pas. Elle voulait seulement essayer d'être quelqu'un de bien. Ces jeux, c'était seulement pour apaiser le flot de pensée. Elle voulait seulement faire le bien, et où elle en était ?! À amener au chaud une enfant qu'elle avait laissé jeter à l'eau. Tout ça parce qu'elle l'avait fait repérer. Tout ça parce qu'elle n'avait pas eu le cran de simplement renoncer à ce défi ridicule. Tout ça parce qu'elle avait décidé de la filer en silence. Tout ça parce qu'elle était ici alors qu'elle n'aurait même pas dû exister. 

Alors elle était sans doute la dernière personne au monde qui soit en mesure de reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit, mais elle voulait au moins prévenir. Au moins prévenir parce qu'elle-même regrettait de ne s'en rendre compte que maintenant… Elle en ferait ce qu'elle en voudrait. 

— Je comprends - parce que malgré tout, oui, elle comprenait qu'on ait envie de crier ses victoires. Elle l'avait fait étant enfant et pour ce qui n'était pas compromettant, c'était vrai que c'était parfois plaisant. Mais plutôt quand il s'agissait de partager sur d'écraser, parce que le bonheur, ça n'existait vraiment que quand il était partagé - Mais à la rigueur, que tu te vantes est une chose mais… pourquoi as-tu enfoncé le garde qui t'a ramené ? Ta présence leur attirait des problèmes, et tu en as rajouté alors que c'était déjà à cause de nous - car elle-même était également coupable, et d'ailleurs, elle n'était pas fière du tout de ce qu'elle avait lâché devant le regard soupçonneux de Valmar. Ç'avait était gratuit et puéril. Comme si c'avait été un exploit de regarder au bon endroit au bon moment ! - qu'ils avaient des ennuis. Pour nous, c'était un jeu. Pour eux, outre les sanctions que tu as tant aimé mentionner, c'est leur métier qui est en jeu, leur capacité à nourrir leurs familles pour ceux qui en ont une - bon, il y avait probablement aussi l'alcool et les autres inconstances mais ce n'était pas la question - et peut-être même plus. C'est la demeure d'un ministre, pas du premier gratte-papier venu. Alors… Alors cela t'indiffère peut-être, mais au moins, tu ne risqueras pas de te rendre compte dans dix ans que tu as probablement détruit des vies et jeté des gamins à la rue.

Et elle, alors ? Avec toute ses grandes idées censées exclure les dommages collatéraux, à combien de personnes avait-elle réussi à attirer des ennuis parce que ses plans de jeune fille n'étaient pas assez complets ? Et elle, avait-elle jeté des enfants à la rue pour quelque semaines à vider son esprit et un peu d'adrénaline ? Et même si c'avait été pour des mois ou des années, cela en avait-il valu la peine ? Non, finalement, elle aurait dû se taire. C'était égoïste de rendre aussi sensible. L'ignorance, ce devait être si doux. Le détachement profond, comme quand elle jouait aux échecs et qu'elle pouvait échafauder toutes les stratégies qu'elle voulait sans pire conséquence que de faire râler un peu son adversaire. La liberté, comme quand elle escaladait un mur ou s'inventait d'autres acrobaties pour jouer avec le feu en face à face, sans dommages collatéraux. Parce qu'Ariste y croyait et qu'il ne pouvait rien lui arriver. 

Mais aujourd'hui, elle ne pourrait plus faire cela non plus. Pas parce qu'on lui disait de ne pas le faire, mais parce qu'elle n'était plus invulnérable et qu'elle ne pouvait pas prendre le risque de faire souffrir l'homme qu'elle aimait. Elle n'avait pas le droit. Son amour la ramenait d'un enfer glacial et vide, tellement vide et cruel. Elle lui devait trop et l'aimait trop pour ne envisager n'importe quel sacrifice pour lui. N'importe quoi d'utile. Non, vraiment, ce mariage n'était qu'un morceau de papier de rien du tout. Rien du tout à côté du bonheur d'être auprès de lui et de le savoir plus apaisé. 

— C'est plus compliqué que cela, répondit-elle à Cassandre depuis le milieu de ses tourments.

Beaucoup plus compliqué. Pour ne pas dire complètement faux. Et n'avoir jamais su obéir ne l'en rendait pas moins consciente. Alors oui, elle tenait à décider par elle-même, mais pas pour se comporter égoïstement : elle voulait vraiment réussir à faire ce qu'il fallait pour ceux qu'elle aimait. Et à ne plus créer de problèmes. C'était difficile. Peut-être en était-elle tout simplement incapable, idiote et faible qu'elle était. 

Toutes deux étaient maintenant près du feu, et en se préparant, Cassandre se décida enfin à lui avouer son prénom. Elle ne nia pas l'avoir appris, en revanche, elle n'avait pas besoin de savoir quel attachement son phénix lui portait via ce dont il l'informait.

— Pas grand chose, répondit-elle 

Et en effet, il s'était arrêté à quelques informations clefs. A vrai dire, s'il y avait un point important pour l'heure, c'était la requête qu'il lui avait faite. Les échecs, donc. Jouait-elle si bien ? Eh bien… À vrai dire, si l'on omettait les parties disputées à sa tante, elle perdait plutôt rarement, ce devait être bon signe. Il paraissait que quand elle avait trois ans, échappant à la surveillance d'Eltinne, elle venait hissait don visage au dessus de la table pour regarder sa tante jouer - preuve qu'elle était déjà un peu grimpeuse aussi. On ne l'avait laissée essayer qu'un peu après la mort de son père. Tante Anne avait suggéré que cela pourrait lui changer les idées. 

Elle se souvenait d'avoir essayé plusieurs fois de jouer avec Louis, mais il trouvait cela aussi terriblement ennuyeux que les leçons. Autre point sur lequel ils ne tomberaient jamais d'accord, parce que pour sa part, elle avait toujours adoré. Et plus encore depuis qu'elle comprenait vraiment l'échiquier qu'elle regardait, qu'elle pouvait réellement visualiser une partie. Elle n'avait jamais pu déterminer combien de combinaisons il y avait - tellement trop pour pouvoir les compter - bien assez, en tout cas, pour ne jamais tomber à cours de stratégies à tenter. Assez pour aider canaliser le flot de ses pensées en pleine insomnie auprès d'un Ariste paisiblement endormi. Mais jouer contre soi-même dans sa tête, ce n'était pas comme avoir un adversaire. 

Il allait falloir trouver des astuces pour ne plus élaborer de plans interdits… Des jeux d'esprits difficiles, réétudier des poèmes par cœur, rafraîchir ses langues rouillées, les perfectionner, trouver d'autres choses à apprendre, résumer des classiques en changeant de langue à chaque phrase, ou, plus difficile, établir une liste de choses qui pourraient canaliser ses pensées d'insomniaque. Coldris pourrait peut-être l'aider à trouver, mais pour ce qui était de son niveau d'échecs… 

— J'ai un peu perdu l'habitude, mais en tout cas je sais comment cela se joue, répondit-elle.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 25 Sep - 11:00

Cassandre marchait silencieusement dans les couloirs du château en suivant Eléonore elle ne savait pas réellement où. La jeune femme semblait réfléchir. A quoi ? Peut-être au comportement stupide et peu correct de la fillette qui l'accompagnait. Même en essayant, elle finissait toujours par refaire des bêtises. C'était plus fort qu'elle. Les impertinences et les imprudences étaient sa spécialité. Elle voulait arrêter d'inquiéter Irène mais finissait toujours par échouer. C'était sans doute sa nature. Sa grande sœur Agathe lui répétait qu'elle avait le diable au corps et qu'elle était mauvaise. Son père renchérissait qu'elle n'était qu'une gamine qui aimait les farces. Qu'il n'y avait rien de mal. Où était la vérité ? Etait-elle gentille ou méchante ? Elle ne savait pas. Elle ne savait pas du tout.

Eléonore reprit la parole pour lui demander pourquoi elle avait enfoncé le garde qui l'avait ramené. La fillette soupire.


"Comme toujours. Par fierté. Je ne voulais pas paraître faible."

Pourtant, Sylvère lui avait dit que si elle ne faisait attaquer, comme un chien, elle ne pouvait que connaître une réponse agressive. Elle comprenait la logique. Mais elle n'arrivait pas à la mettre en pratique. Elle n'était qu'un chien sauvage. Incapable de se contrôler.

"Je suis un chien sauvage. Je ne fais que mordre. Peut-être que ça serait mieux de m'abattre. Au moins, comme ça, j'arrêterais d'embêter les gens."

Au fond, elle ne tenait pas plus à la vie que ça. Mais il y avait toutefois Irène, Grâce... D'autres personnes qui seraient sûrement tristes de constater sa mort. Elle se sentait piégée par toute cette affection. Elle ne pouvait même pas décider de quand t comment sa vie se terminerait.

"Mais si je meurs, je blesserais des gens."

Eléonore lui révélait un aspect de la situation qui lui avait échappé et qui laissa Cassandre sous le choc. Son corps trembla légèrement, mais pas à cause du froid. Bien plus à cause des conséquences de ses actes. Les gardes pouvaient être renvoyés ? Elle avait peut-être causer al destruction de familles avec ses jeux ? Comme le créancier qui l'avait chassé de sa maison ? Elle se recula, subitement livide.

"Non ! Ce... c'est pas vrai !"

Son ventre se tordait de cette vérité douloureuse. Elle avait causé peut-être des choses très méchantes. Comme quand elle s'amusait bêtement sur le chantier de l'église à inventer des histoires de sorcières pour effrayer les ouvriers. Car elle trouvait ça drôle. Parce qu'elle était stupide.

"Simon disait que c'était bien d'ennuyer des gardes. Qu'ils servaient les autorités. Ou c'étaient les laquais du pouvoir."

Simon l'avait manipulé ? Il avait manipulé tous les autres enfants des rues ? Ils croyaient tous que jouer des tours aux gardes, c'était un jeu. Un jeu véritablement amusant qui se renouvelait sans cesse. Elle se rappela alors de l'oncle Matthieu, manipulé enfant par son oncle Clarence qui méprisait les infirmes. Elle secoua la tête. Non, elle n'était pas comme ça. Non, elle ne lui ressemblait pas. Elle soupira. Non, c'était idiot d'essayer de se persuader du contraire. Elle avait joué avec les gardes sous les indications de Simon. Elle avait sincèrement cru que ça ne portait pas tant à conséquences que ça. Ce n'était pas comme condamner les gens au bûcher, amis ça se rapprochait. quoique... Non, causer la possibilité de laisser glisser les gens vers la misère, c'était pire. Les laisser connaître la faim, le froid, les doutes, c'était une vie épouvantable. Terrifiante. Elle avait si mal agi. Elle avait agi pire que l'oncle Matthieu et cette conclusion lui en donnait le vertige.

Devant cette révélation plus que dérangeante, Cassandre suivit Eléonore en silence en éprouvant une forte culpabilité pour les potentielles victimes que ses farces avaient pu causer. Elle finit par reprendre la parole lorsque la jeune femme évoqua son propre rapport à l'autorité et la fillette dit doucement qu'elle était une adulte et pouvait décider elle-même. Eléonore déclara que c'était plus compliqué. Cassandre répliqua, boudeuse.


"Expliquez-moi ce qui est compliqué plutôt que de juste dire que c'est compliqué !"

La fillette se mordit les lèvres en réalisant qu'elle reprenait son naturel. Elle soupira et reprit plus calmement :

"Pardon. Pouvez-vous m'expliquez pourquoi c'est compliqué ?"

Finalement, ils arrivèrent à une chambre et Cassandre entreprit de commencer à se sécher. Elle révéla alors sa véritable identité, ce qui ne surprit pas Eléonore, et la fillette voulut en savoir plus sur ce qu'elle savait à son sujet. Pas grand choses ? Mais quoi au juste ? Elle détestait tant ne pas tout savoir et ne pas tout maîtriser. La jeune femme enchaina sur cette idée de lui apprendre les échecs. Cassandre réfléchit tout en enfilant la robe trop grande pour elle à cette possibilité.

"Je vais rester encore un moment, non, le temps que je sèche ? alors vous pourriez me montrer pour nous occuper peut-être ?"







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Message par Éléonore de Fromart Sam 25 Sep - 17:52

Éléonore se mordit la joue quand, à l'issue de son avertissement, elle entendit sa petite interlocutrice énoncer un raisonnement similaire à celui qu'elle avait sur son propre compte. Déjà la dernière fois… elle aurait dû savoir qu'elle ne devait pas dire cela. Elle secoua la tête, désemparée. Non, bien sûr que non. Elle se détestait tellement de l'exposer à de telles pensées alors qu'elle savait pertinemment ce que c'était. Elle était vraiment horrible. Elle aurait dû garder son raisonnement pour elle. En tout cas, ce n'était pas elle qui était en droit de mépriser une enfant pour si peu. 

— Ne sois pas si dure avec toi-même. Je n'aurais pas dû te parler de cela. C'est seulement… Normalement, cela ne créée pas autant de problème de jouer un simple tour, tu sais. Mais dans une certaine mesure, cela devient plus dangereux, tu comprends ? Cela ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais, tu sais, une nature espiègle.

De toute façon, elle n'avait rien fait de bien méchant, au fond. Éléonore savait bien que ce n'était qu'elle qui prenait trop de choses en compte. On ne savait pas vivre ainsi. C'était drôlement égoïste à penser, mais ce devait être si doux de ne simplement pas s'en soucier. D'ailleurs, il fallait relativiser. C'était seulement ses pensées qui ne cessaient plus de tourner et qu'elle ne parvenait plus à canaliser depuis des mois. 

Quant à l'autorité… 

— C'est difficile pour moi d'y penser. Surtout en ce moment… mais le fait est que non, je ne suis pas censée décider ainsi.

Mais elle était là tout de même. Et Cassandre aussi. Et en effet, il faudrait qu'elle sèche. Mais elle n'avait pas de jeu d'échecs ici, il allait falloir trouver autre chose.

— Vos cheveux, oui. Vos vêtements ne seront jamais secs aujourd'hui, en revanche. Vous pouvez me les passer, je vais les essorer. Vous pouvez garder les miens en attendant, mais je ne suis pas sûre que ça ait grande allure pour rentrer en ville...

Ou plutôt était-elle sûre que ce ne serait pas le cas… seulement, elle n'avait vraiment rien d'autre à lui proposer.
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Message par Cassandre Velasquez Dim 26 Sep - 10:59

Cassandre garda la tête baissée, honteuse de ces choses qu'elle venait de découvrir sur elle-même, et la redressa quand Eléonore sembla regretter ses paroles. Elle répliqua fermement :

"Non, vous n'avez pas à l'être. Comment les gens sont-ils censés comprendre leurs erreurs si personne ne leur dit rien ? Même pour un enfant, même tout petit, on doit le corriger. Sinon on répètera ses erreurs et ça fera que provoquer des catastrophes."

La jeune gemme semblait de plus en plus perdue et avait du mal à s'expliquer sur son rapport à l'autorité. La fillette fronça les sourcils. C'était si agaçant de ne pas comprendre. Et puis, ça pouvait lui faire du bien de dire les choses que son coeur retenait.

"Pourquoi ?"


Cassandre termina de se sécher les cheveux encore humides, vêtue de cette robe un peu trop grande pour elle. peu importe ! Ce n'étaient que des vêtements ! L'important, c'était qu'ils soient chauds. Elle haussa les épaules devant les paroles de son interlocutrice qui qui s'inquiétait de l'allure qu'elle aurait en vile. Comme si elle s'en souciait !

"Ce sont des vêtements, hein ! L'important, c'est que ça protège du froid ! De toute manière, je ne suis pas jolie, alors ça ira bien avec moi."

Coldris avait lui avoir assuré qu'elle ressemblerait à sa mère, elle continuait à douter. Sa grande sœur Agathe répétait tant de fois qu'elle serait moche, comme elle, tout le contraire de leur sœur Sophie. Or, Coldris affirmait que sa mère était belle. Alors, Sophie tenait de leur mère. Alors... Alors, elle n'était pas jolie. En plus, aucun garçon ne la regardait. Alors, ça prouvait bien qu'elle n'était pas jolie.

Désireuse de changer de sujet, Cassandre revint sur les échecs et s'exclama joyeusement :

"Alors, vous m'apprenez à jouer aux échecs ? Il y a une salle de jeu, en bas, je crois, si je me rappelle bien ! Il doit y avoir un échiquier ! On y va ? On y va ?"

La fillette fit son petit visage d'enfant adorable, avec ses yeux suppliants, et poursuivit en minaudant :

'"S'il vous plaît,,; Eléonore !"

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Message par Éléonore de Fromart Dim 26 Sep - 15:02

Oui, il fallait certainement la prévenir de ses erreurs et c'était bien pour cela qu'Éléonore l'avait mise en garde. Cependant, cela ne signifiait pas non plus que cette petite était fondamentalement mauvaise pour un peu d'insouciance. D'ailleurs, certains, en sachant ce qu'ils faisaient, n'étaient pas fondamentalement mauvais non plus, ils avaient juste des préoccupations différentes. Et finalement, il devait être bien mieux que tout le monde ne soit pas si sensible. Ç'avait quelque chose de ridicule, quand elle y pensait : elle n'aurait pas pu exister sans nuire d'une manière ou d'une autre, aussi injuste cela puisse-t-il être. 

En revanche, elle n'avait pas besoin d'être harcelée de la sorte pour autant. Cette insistance à se mêler de ses affaires - d'autant plus qu'elle venait e préciser que ce sujet était désagréable ! - avait quelque chose de fortement irritant. Était-ce vraiment tant demander que de respecter ce qu'elle n'avait pas l'intention de dire ? 

— Pour des raisons qui me concernent, Antoinette, répliqua-t-elle.

Que quelqu'un comme Gabriel cherche à lui tirer les vers du nez passait encore, mais une petite presque inconnue qui en savait déjà sur son compte beaucoup plus que la confiance très limitée qui lui était accordée ne le permettait. Et bien qu'elle ne lui retienne aucune rancune - en avait-onnle droit quand l'on n'aurait même pas dû exister ? - avouer son prénom ne suffirait pas à devenir une confidente si privilégiée. Elle en avait déjà trop fait ce dernier mois. 

— Être jolie, cela dépend de la personne qui te regarde. Il faudrait seulement penser à me les rapporter ensuite. Ici lorsque tu viendras ou bien chez moi, où tu m'as trouvée la dernière fois. Ils appartenaient à mon père, je ne dois pas les perdre.

Éléonore secoua la tête lorsque les échecs revinrent sur le tapis. Il y avait quelque chose de gênant dans la façon que cette petite avait de s'approprier les espaces. Ce n'était quand même pas cette souris, qui était déjà ici relativement clandestinement - détail omis dans l'urgence de la mettre au chaud - qui l'invitait dans une pièce où elle aurait encore moins dû se trouver que celle-ci. Éléonore, quant à elle, prenait déjà bien assez de place où elle n'aurait pas dû. Débarquer ici en pleine nuit, quelle idée ! 

— Non. Non, vraiment. Je préfère m'abstenir et… tu avais sans doute une raison de venir, quelqu'un à voir… le ministre travaille, je crois. Mais j'aime autant éviter de… J'en ai déjà assez fait.
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Message par Coldris de Fromart Dim 26 Sep - 17:04





Léonilde, 61 ans

Cela faisait quelques jours désormais que Mademoiselle Eléonore s’était installée au domaine de Fromart et la vie avait repris son cours.
Le courrier venait tout juste d'arriver. Léonilde était tout d’abord passé déposer celui du vicomte à son bureau, puis celui de Bérénice qu’il avait croisé dans le couloir avant de se rendre dans les appartements de la demoiselle de Tianidre. Il s’apprêtait à frapper lorsqu’une voix attira son attention et retint son coup contre le bois sculpté.

… Il y a une salle de jeu, en bas, je crois, si je me rappelle bien ! Il doit y avoir un échiquier ! On y va ? On y va ?

Ah ! Il reconnaissait cette voix. Que faisait-elle donc ici en compagnie de leur invité ? De la visite ? Il en doutait sérieusement.

Non. Non, vraiment. Je préfère m’abstenir et… tu avais sans doute une raison de venir, quelqu’un à voir… le ministre travaille, je crois. Mais j’aime autant éviter de… J’en ai déjà assez fait.

Hmm. Il fallait croire que cela ne s’arrangeait pas malgré les jours qui s’écoulaient. La première fois, il l’avait trouvé assise sur le lit sans avoir osé bouger. D’ailleurs elle n’avait jamais rien réclamé, pas même de quoi se restaurer. Léonilde avait donc pris l’habitude de lui faire porter ses repas  à horaires fixes. Après tout ce n’était pas ceux qui sautaient leur repas qui manquait dans cette maisonnée ! La grande différence était que ceux-là ne se gênaient guère lorsque leur estomac se rappelait à eux. Dans son cas, c’était tout de même plus préoccupant. D’autant plus que le vicomte lui-même l’avait invité à faire ici comme chez elle. Tout de même… ne pas oser descendre à la salle de jeu pour faire une partie d’échecs ! Elle n’était tout de même pas prisonnière, ici… Était-il possible qu’elle se comporte réellement « comme chez elle » ? Une chose était certaine, il devenait nécessaire de faire remonter l’information au vicomte.

Il se décida enfin à frapper puis à entrer lorsqu’il y fut invité. Il y avait cette drôle de silhouette dégingandée dans cet habit bien trop grand et passé de mode depuis plusieurs décennies dont il ignora le ridicule aussitôt pour mener à bien sa mission.

— Mademoiselle, une lettre pour vous, annonça-t-il  en s’approchant plateau entre les mains.

Une fois la lettre transmise, l’intendant glissa le plateau sous son bras.

— En entrant, j’ai surpris votre échange au sujet de l’échiquier. Si vous préférez jouer ici je peux vous en faire porter un autre.



Coldris de Fromart
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Message par Cassandre Velasquez Dim 26 Sep - 17:56

Cassandre sentit l'exaspération dans l'intonation d4eleonore et comprit que ça ne servait à rien à continuer de poser des questions. C'était si frustrant, mais c'était comme ça. Tant pis. Mais elle aurait tellement voulu comprendre. Ne pas savoir quelque chose, ne pas récolter de nouvelles informations, c'était si frustrant. Elle murmura d'une petite voix :

"Pardon."

Peu après, la jeune femme s'inquiétait que ses vêtements masculins ne soient pas de grande élégance. Ce n'était pas ça qui lui importait. Des vêtements, c'était pour qu'ils soient pratiques.  Qu'ils soient beaux ou pas, c'était du détail. Elle entendit Eléonore raisonner assurer qu'on serait joli  selon la personne qui regardait. Cassandre s'en montrait assez sceptique. Un objet ou une personne était joli ou l'était pas. Pourquoi ça varierait selon les yeux de certaines personnes ?

"Moi, je vous trouve belle, en tous cas. Mais vous... Vous me trouvez jolie ? Ou pas ?"

La dernière fois, Coldris avait plus ou moins éviter la question. Pourtant, elle avait envie de savoir. Est-ce que Agathe avait raison ? Est-ce qu'elle était bien devenue moche elle le lui avait prédit ?

Mais le sujet était quand même délicat et la mettait mal à l'aise. Cassandre préféra reveir à cette idée d'apprendre les échecs. Eléonore semblait ne pas avoir envie. La fillette baissa la tête et se décida à ne pas insister. Elle nota qu'elle avait l'air d'avoir peur de déranger Coldris. Quoique... Il était effrayant celui-là. C'était logique. C'est comme si on allait s'amuser à réveiller un chien féroce. Ce serait profondément stupide. A cet instant, la porte s'ouvrit et Léonilde apparut pour apporter une lettre à Eleonore. La fillette salua poliment en s'appliquant à faire une belle révérence.


"Bonjour monsieur."

L'intendant se permit d'intervenir dans la conversation. Décidément, il savait tout de ce qui se déroulait au domaine celui-là. La fillette  recula et attendit la suite des événements. Qu'est-ce qu'Eléonore allait décider ?
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Message par Éléonore de Fromart Jeu 30 Sep - 9:13

Comme Cassandre en avait fini avec les questions indiscrète, elle en venait aux questions compliquées. Était-elle jolie ? 

— Oui, je crois. Du moins, je ne vous trouve pas laide. Mais mon avis n'a pas vraiment d'importance, en réalité.

Et la voilà qui en revenait aux échecs et insistait. Pourquoi fallait-il toujours se retrouver dans une situation compliquée ? L'arrivée de Léonilde eut le bon goût de détourner la conversation. Éléonore saisit la lettre dans un "Merci" avant de la déposer sur un buffet sans la lire. Pas avec la petite dans les pieds. De toute façon, elle devinait déjà fort bien ce qu'elle contenait, ce n'était pas la première fois qu'elle recevait du courrier. 

Malédiction, il fallut que Léonilde ait entendu les projets de Cassandre et propose de leur envoyer un échiquier. 

— C'est à dire que je n'avais pas spécialement envie de... 

Éléonore croisa le regard de la fillette, puis celui de l'intendant. Elle y tenait vraiment et c'était fichu pour ne pas déranger, maintenant. Elle déglutit.

— S'il vous plaît. Si cela ne vous dérange pas. 

Elle eut un regard hésitant vers les vêtements détrempés de Cassandre. Pouvait-il… non, tant pis, elle se débrouillerait.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 30 Sep - 13:19

Cassandre n'était pas certaine de pouvoir croire Eléonore sur sa réponse quant à sa prétendue beauté. Après tout, ça devait l'embêter de la blesser en lui disant la vérité si elle était réellement moche. La conversation s'arrêta pour laisser entrer l'intendant qui apportait un courrier et se mêla de leur discussion. Il proposa ainsi de faire monter un jeu d'échecs et ressortit.

Une fois installée  devant l'échiquier, Cassandre observa toutes ces cases noires et blanches, puis les pièces. Tout ça elle connaissait. Elle se plut même à toutes les nommer, fière d'étaler ses connaissances. Eléonore lui apprit en premier lieu le déplacement des pièces une à une. Les pions avançaient d'une case sur la colonne, sauf quand ils bougeaient de celle d'origine om ils pouvaient progresser de deux cases. Les évêques, ça avançaient qu'en diagonale, soit sur les cases noires, soit blanches. Les tours ne ne se déplaçaient qu'en horizontale ou verticale et al dame dans toutes les directions. Jusque-là c'était facile. Puis, il lui vint al pièce du cavalier dont les mouvements étaient plus complexes à appréhender. Elle devait mémoriser une forme de L. Cassandre en effectua quelques uns mais devait sans cesse compter les cases pour être certaine de bien comprendre ses mouvements.


"Pfff.... elle est compliquée celle-là ! Pourquoi ils ont inventé une pièce aussi difficile ?"

Quoique... Le cavalier permettait de passer par dessus les pièces. Avec Eléonore ça risquait de pas pouvoir passer. Mais s elle jouait avec Grâce, elle pourrait certainement la déplacer sur des cases plus pratiques, subtilement, sans que celle-ci ne puisse le comprendre. Et puis, elle n'était pas obligée d'expliquer entièrement toutes les règles à sa petite sœur avant de commencer une partie.

Cassandre écouta avec attention quand Eléonore lui proposa de lui apprendre comment capturer le roi. A ces mots, la fillette sentit une farce qu'elle retenait depuis un moment. Elle n'arriverait pas à se concentrer si elle ne le faisait pas. C'était pas possible. Elle s'exclama d'une voix faussement innocente.

"Je crois que j'ai une idée..."

Sur ces paroles, Cassandre attrapa rapidement le roi adverse et le ramena à elle.

"J'ai gagné !" C'était trop facile !

Espiègle, la fillette rit en serrant la pièce dans ses doigts.

"Alors, comment c'était ?

Elle se doutait bien que ça ne marchait pas du tout comme ça. elle avait vu quelques parties au lupanar. Mais c'était trop drôle à faire comme coup !
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Message par Éléonore de Fromart Jeu 30 Sep - 17:23

Cassandre suivait presque trop studieusement ses explications. De la pure théorie - assez théorique pour l'éloigner d'autres considérations. D'abord l'objectif, qui lui était naturellement venu tout d'abord, puis l'échiquier et les mouvements de chaque pièce.
Sans se soucier du fait que Cassandre joue les je-sais-tout.Lee déplacement du cavalier semblait légèrement perturber la fillette, mais dans l'ensemble, elle avait l'air d'être compris. Éléonore faisait répéter chaque mouvement à son élève pour être sûre qu'ils soient compris. Il y avait de grande chance pour qu'elle les inverse encore, mais ça finirait par devenir naturel. Elle lui montra également comment se capturait une pièce. Puis, comme ce développement prenait du temps, elle jugea bon de se rappeler à l'objectif.

— Bien. L'idée demeure donc, à la fin, de faire tomber le roi adverse. Je vais t'expliquer. 

Éléonore fronça les sourcils à l'affirmation de Cassandre, attendant qu'elle développe. Mais elle illustra plutôt son propos en saisissant ce pauvre roi. Il se froncèrent davantage lorsque la fillette clama sa victoire et, comprenant la manœuvre, la noble écarquilla les yeux. 

— Ah... 

Trop facile, oui. Seulement voilà, la terreur de Tianidre n'avait pas dit son dernier mot. Elle demeura quelques instants, comme sonnée, éblouie par tant de talent, cherchant la formulation la plus adéquate. 

— C'était… grandiose. Je… Impressionnant. 

Elle continua à fixer la pièce que la gamine conservait entre ses doigts émerveillée comme si elle venait d'assister à un miracle, surjouant quelque peu pour marquer le coup.

— J'ignorais que l'on pouvait gagner en un seul coup. C'est… prodigieux. Je crains sincèrement de n'avoir plus rien à t'apprendre, je ne serai jamais aussi douée.
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Message par Cassandre Velasquez Jeu 30 Sep - 19:13

Cassandre riait ouvertement, fière de sa plaisanterie, et attendait une réaction de la part d'Eléonore. De la surprise ? De l'agacement ? Ou de l'amusement peut-être ? ce n'était pas si méchant que ça. Ce n'était qu'une taquinerie. Sauf que ce ne fut absolument pas drôle. Elle préféra simuler que le coup serait incroyable et prouvait un grand talent. Déçue, la fillette rendit le roi et le replaça sur l'échiquier. Son regard se porta à observer à nouveau les pièces plus attentivement. Alors, comment on faisait pour capturer le Roi sérieusement ? Probablement, en l'encerclant avec des pièces.

Après un instant de réflexion, elle reprit calmement :


"Pour capturer, le roi, il faut l'empêcher de bouger, non ?"

Elle déplaça la dame et deux fous pour les placer avec prudence sur de bonnes cases. La fillette recalcula plusieurs fois lel positions pour être sûre que la pièce centrale ne pouvait aller sur aucune case.

"Comme ça ?"

Cassandre garda son attention sur la pièce et poursuivit toujours calmement :

"Mais dans une vraie partie, comment on arrive à faire ça ? L'adversaire, il doit protéger ses pièces, non ? Surtout son roi. Alors comment on arrive à passer dessus les pièces ?"
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Message par Éléonore de Fromart Sam 2 Oct - 12:51

Cassandre s'était sans doute attendue à ce qu'elle peste et proteste. C'était manqué. Quoiqu'Éléonore, quelque part,ait apprécié la plaisanterie. Louis aurait certainement fait pareil s'il avait un jour daigné s'intéresser aux échecs. L'avantage fut de couper court aux pitreries et de lancer l'enfant dans ses réflexions. Sur base de ce qu'elle savait, elle simula. 

— Le premier essai était plus efficace, remarqua la noble avec une pointe d'humour.

Ce qui n'était d'ailleurs pas tout à fait faux, parce qu'en l'occurrence, on pouvait sortir aisément de ce problème. Éléonore regarda son roi, flanqué d'une tour adverse a chaque côté, la reine devant lui. Reine qu'elle mangea pour se débarrasser du problème après que Cassandre lui ait demandé comment le mettre en pratique au cours d'une partie - où l'on ne pouvait ni bouger trois pièces en même temps, ni les bouger hors des déplacements permis. 

— Comme ceci, répondit-elle distraitement avant de s'expliquer : En réalité, ce qu'il faut, c'est plutôt maîtriser les cases que d'essayer de le bloquer physiquement. 

Elle redéplaça les pièces pour un véritable échec et mat. 

— Plutôt comme ceci. 

Elle développa son explication, illustra par d'autres exemples, certains bons, d'autres incomplets qu'elle lui expliqua, en profitant pour lui montrer comment se sortir d'un échec, lui demandant ce qu'elle pensait de chaque problème présenté. 

— Quant à savoir comment l'on y parvient en pleine partie, je suppose que c'est précisément la partie qui prend des années à être maîtrisée, et encore : jamais parfaitement. 

Elle même, qui jouait pourtant depuis toute petite, n'était pas infaillible. Coldris non plus, d'ailleurs. Même pas Anne. Et contre des joueurs expérimentés, Cassandre risquait de mettre un certain temps avant de remporter quoi que ce soit
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Message par Cassandre Velasquez Sam 2 Oct - 18:07

Suite à sa petite farce, Eléonore ne la grondait pas. Elle ne fit même pas la moindre remarque dessus. tant mieux. Cassandre préféra étudier la complexité du jeu et surtout comment on faisait pour le gagner. Dans un jeu, la victoire, c'était tout ce qui importait. Autrement, si on perdait, c'était la preuve de sa propre faiblesse. La fillette déplaça quelques pièces, notamment la dame et les tours, c'étaient les plus faciles à se souvenir des mouvements, et réfléchit à un bon moyen pou empêcher le roi de bouger. Elle attendit, anxieuse, la réponse de son professeur et se mordit les lèvres en la voyant prendre la dame aussi facilement avec le cavalier. Elle soupira.

"Mais il est pénible ce cavalier avec ses mouvements traitres !"

Eléonore lui montra d'autres positions pour lui expliquer d'autres échecs et mat. Cassandre étudia avec attentivement chacune d'entre elle et réfléchit, très concentrée, à chaque pièce, pour être certaine de ne rien manquer. Sur cinq d'entre elles, elle réussit à en décrypter trois. Pour les deux autres, Eléonore dut lui répéter ses explications.

"C'est quand même difficile d'arriver à mater de roi..."

Mais elle brûlait l'envie de mieux comprendre et de réussir à le faire aussi bien qu'Eléonore. Elle n'allait quand même pas abandonner pour si peu. Cassandre ressentit aussi l'envie de jouer une varie partie. De voir comment on jouait réellement. La fillette demanda d'une petite voix :

"On peut faire une vraie partie, s'il vous plait, Eléonore ?"
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Message par Éléonore de Fromart Sam 2 Oct - 19:08

Cassandre semblait motivée à comprendre et cela faisait plaisir à voir. Surtout, elle ne semblait pas avoir pris trop froid suite à sa baignade. Éléonore prit le temps de lui montrer quelques cas afin d'illustrer son propos. Oui, difficile, en effet. C'était toute la beauté du jeu. Quant à jouer une vraie partie… Il y avait encore tant de choses qu'elle aurait pu expliquer, seulement cela prendrait semaines et mieux valait déjà la laisser jouer un peu pour ne pas la décourager et lui permettre de visualiser une partie. La matinée n'était pas finie, de toute façon.

— Cela doit pouvoir s'arranger, confirma Éléonore en plaçant machinalement ses pièces en conséquences et en montrant à Cassandre comment disposer les siennes. Vous prenez les blancs, cela implique que vous commenciez. Ouvrez comme vous le sentez, on en reparlera plus tard. Essayez de voir quelles cases vous contrôlerez en bougeant une pièce, conseilla-t-elle. 

Il était trop tôt pour lui demander de projeter quoi que ce soit. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas tout appris d'une traite non plus

— Je ne suis pas sûre d'être la bonne personne pour t'apprendre à jouer, confia-t-elle tout de même. Elle n'était pas un bon professeur.
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Message par Cassandre Velasquez Sam 2 Oct - 19:42

Cassandre s'excitait à l'idée de jouer une véritable partie alors que la jeune femme face à elle lui montrait comment placer les différentes pièces, une à une sur l'échiquier. La fillette s'obligea à se calmer et à reprendre toute la concentration dont elle avait se rendre maître. Il n'était pas question de laisser échapper la moindre faille. Bon... Elle ferait sûrement des erreurs. Surtout face à Eléonore. Mais elle devait donner le meilleur d'elle-même.

Alors, les blancs commençaient la partie.
C'était à elle de commencer.

Cassandre prit un long de réflexion pour observer ses pièces tout en tentant de se appeler des quelques parties qu'elle avait pu voir joué au lupanar. Dans ses souvenirs, il lui revenant que les gens déplaçaient en premier l'un des pions centraux. Elle se décida ainsi à bouger de deux cases le pion devant le roi.

A ce moment, Eleonore se montra pessimiste et déclara ne pas être la bonne personne pour lui apprendre à jouer. Cassandre se redressa et secoua la tête.


"Mais non. C'est votre amoureux qui a dit que m'a demandé de vous apprendre et il ferait pas demandes comme ça à la légère. En plus, il vous appelle Athéna. Et Athéna, c'est la déesse la plus puissante ! Celle qui connaît toutes les meilleures stratégies et qui est d'une intelligence incroyable. !"

La fillette marqua une courte pause et ajouta, malicieuse :

"Et puis, vous êtes l'amoureuse de Coldris ! Or, Coldris, c'est u homme intelligent, bien plus intelligent que la moyenne. Alors il ne pourrait pas tomber amoureux d'une femme qui ne soit pas aussi intelligente que lui. Et c'est pour ça que vous êtes forcément très intelligente et qualifiée pour m'apprendre à jouer les échecs."

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Message par Éléonore de Fromart Dim 3 Oct - 19:01

Cela n'avait aucun rapport avec le coup que la petite venait de jouer, bien sûr, mais Éléonore doutait de plus en plus d'être là personne la plus adaptée pour lui enseigner les échecs. Ce qu'elle lui confia avant de jouer. Cassandre ne se sentait pas d'accord, et Éléonore ne trouva, de prime abord, rien a opposer lorsqu'elle invoqua le choix de Coldris. Oui, seulement, pour ce que Coldris en savait, elle savait peut-être jouer mais d'où aurait-il tenu qu'elle savait transmettre quoi que ce soit ? Et surtout, ce n'était certainement pas un maître incontestable qu'il avait visé, juste quelqu'un qui n'aurait rien de plus productif à faire.

Coldris l'appelait Athéna. Elle en était loin, mais en faisant abstraction quelques détails ce pouvait être un modèle. Elle, elle avait surtout toujours eu les bonnes failles et les bons appuis pour composer. Il fallait dire que l'infiltration sans passages secrets et sans mur bien placé, elle s'y serait nettement moins bien débrouillée.

Fallait-il qu'elle soit vraiment à son niveau pour qu'il puisse l'aimer ? À vrai dire, elle n'y croyait pas trop. On pouvait lui trouver tous les défauts du monde, on ne pouvait nier qu'il jouait au sommet - et elle ne parlait pas d'échecs. Éleonore déplaça sa reine machinalement. Il n'y avait rien de bien glorieux à exploiter des erreurs de débutants, mais c'étaient bien les premières qu'il fallait corriger.

— Je ne sais pas… Que vous a-t-il dit ? Le ministre sait que je me débrouille, il ne m'a guère vue jouer. Et moins encore enseigner… Puis, vous savez, lorsqu'il m'a rencontrée, ce n'est certainement pas de l'intelligence qu'il a dû voir en moi...

Ce qu'elle avait eu l'air stupide… À sérieusement se demander ce qu'il avait pu lui trouver. C'était que la nervosité n'avait rien pour lui faire dire des choses intelligentes… qu'avait-il dû penser.

Elle joua encore en avant de relever son regard interrogateur sur la fillette. Elle n'annonça rien immédiatement - elle préférait le lui laisser remarquer.
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Message par Cassandre Velasquez Lun 4 Oct - 13:43

Tout en réfléchissant à la prochaine pièce à déplacer, Cassandre exposa à Eléonore toutes les raisons pour lesquelles elle ne devrait pas se sous-estimer comme elle le faisait. Coldris lui faisait confiance. Ce n'était pas une petite chose. C'était même un exploit. La jeune femme continua à insister et rapporta que lors de leur première rencontre ne lui avait rien montré de son intelligence. La fillette pouffa.

"Moi, la première fois que j'ai rencontré Alduis, j'ai pensé qu'il était stupide."

En même temps, sa mémoire se rappela de l'apparence fantomatique, en chemise au début de l'hiver, dans la boutique d'Irèe. C'était pour moins bizarre.

"Et c'est pas qu'avec lui. la plupart des gens que j'aime beaucoup, la première fois, je me suis disputée avec elles. Et même que je les supportais pas. Puis, après, on prend le temps de connaître les gens. "

Elle marqua une pause et reprit :

"Imaginez un peu: j'étais à la boutique d'Irène quand un homme en chemise alors qu'il faisait froid dehors entre. Il est.. étrange. L'air fatigué, nerveux. Et il demande.... après sa maîtresse. Sa maîtresse est à l'étage et lui dit de monter. Alduis obéit rapidement. Moi, j'ai suivi. J'étais trop curieuse. et sur le palier, là, j'ai vu Alduis embrasser sa maîtresse. J'ai eu un cri de surprise et il m'a attrapé pour me coller au mur avec un couteau sous la gorge. c'st sa maîtresse qui lui a fait me lâcher et j'ai fui. Après, j'étais en colère contre lui, mauvaise, puis maintenant j'ai appris à le connaître et je l'aime beaucoup. Alors, vous voyez, les premières rencontres, ça veut rien dire !"

Cassandre termina son récit en souriant à Eléonore.

"Vous voyez ? Alors même si votre première rencontre avec Coldris n'était pas terrible, eh bien, il a quand même eu envie de vous revoir et il continue à vous aimer."

La fillette se décida à reprendre l'observation de la partie et se demanda ce que la dame visait pour se déplacer comme ça. Elle ne menaçait aucune de ses pièces à elle. Cassandre se décida à sortir le cavalier pour le poser devant le pion près du roi. au tour suivant, elle pourrait attaquer la dame. Enfin, elle essayerait.

Brusquement, Cassandre aperçut le regard d'Eléonore qui la fixait de manière étrange. Elle se mordit les lèvres. Ce n'était pas normal, ça. Elle le sentait. La fillette baissa la tête et étudia à nouveau le plateau. avait-elle manqué quelque chose ? Y avait-il un piège ? Elle observa plus de cinq minute l'échiquier et tenta de décrypter les déplacements futurs des pièces mais tout s'embrouillait dans son esprit et elle n'arrivait plus à s'y retrouver. Elle finit par relever la tête, un brin mauvaise, agacée de ne pas comprendre, et demanda :


"Où j'ai fait une erreur alors ? Je vois pas !"
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Message par Éléonore de Fromart Lun 4 Oct - 16:02

Alduis ? Stupide ? Lorsqu'elle-même l'avait rencontré, Éléonore aurait pu penser beaucoup de choses d'Alduis mais elle ne l'avait jamais vraiment trouvé stupide. D'ailleurs, il était bien rare que son premier contact avec quelqu'un soit une dispute. Elle ne voyait que deux exemples : l'autre espèce de… de… de… avec lequel elle voyait très mal comment elle aurait pu s'entendre, mais avant tout Gabriel. Gabriel qui avait eu - c'était bien un réflexe d'amant surpris - pour premier geste d'essayer de lui planter un couteau dans le crâne. Et elle qui s'était sentie tellement trahie qu'elle l'avait mis à la porte sans ménagement. Qui eu cru qu'une amitié pourrait en naître. Une telle complicité… gâchée.

Elle regarda sa lettre avec un pincement au cœur - un monstre d'égocentrisme, comme d'habitude, pas vrai ? - tandis que Cassandre lui parlait de la maîtresse de l'imprudent Alduis. Loin de s'offusquer de cette déformation des faits - à moins qu'elle n'ait manqué beaucoup de choses ou que la petite ait mal interprété -, elle fut rassurée que la fillette fasse attention à ne pas mettre son ami en danger.

— Vous savez, je connais Alduis. C'est d'ailleurs en venant le voir que j'ai rencontré son père. Mais il se trouve que je l'ai également surpris avec sa maîtresse.

Cela dit, elle accepta l'argument.

— Vous avez raison… Il a même accepté de m'héberger ici en attendant mon oncle. C'est qu'il ne doit pas trop m'en vouloir. C'est une jolie chambre qu'il me prête, n'est-ce pas ?

Et voilà. Partie terminée. Elle prit le pion qu'elle visait et attendit une réaction.

— Eh bien, la plus grosse erreur à l'instant même serait de tout jeter par terre : à la première pièce qui vole vous apprendrez toute seule. Échec et mat. Regardez.
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Message par Cassandre Velasquez Lun 4 Oct - 16:42

Après le récit que Cassandre confia à Eléonore, elle attendit sa réaction. Allait-elle tout comprendre ? Apparemment. La jeune femme semblait comprendre la subtilité de son double langage et la fillette aurait voulu poursuivre mais Eléonore lui signe calmement de reporter son attention vers l'échiquier.

Elle eut cependant beau réfléchir, elle ne voyait pas le piège qu'elle pourrait manquer. Quand elle avoua avec agacement son impuissance, Eléonore fit un déplacement en déclarant conclure la partie. Cassandre observa et chercha à bouger le roi. En vain !


"Mais... Mais j'ai rien vu !"

Son regard observa la Dame, là où elle se trouvait, puis son déplacement. Son esprit chercha à voir comment elle aurait pu l'éviter.

"Comment je pouvais éviter ça ? Il fallait je bouge le Roi peut-être ?"

Cassandre reporta le regard vers ses ièces, cherchant un meilleure réponse. Ellea vait touché, elle, son cavalier. C'était pas la bonne piste. Alors laquelle ? Sa mai déplaça sa dame pour la mettre devant le pion qui venait d'être mangé.

"Ou alors, je devais bouger ma Dame pour prendre la tienne su tu faisais ce coup ?"

Elle releva la tête, gênée, vers Eléonore, en se mordant les lèvres :

"J'ai bon alors ?"

***

Après ces nouvelles explications, Cassandre médita là dessus, un peu perplexe par la complexité de ce jeu. Son esprit se perdit toutefois et revint vers la conversation tenue quelques minutes plus tôt. La mâitresse d'Alduis... Ellea avit bien envie d'éclaircir ce point et de savoir ce que la jeune femme savait à ce sujet. La fillette réfléchit puis demanda d'une petite voix qui se voulait innocente :

"Dites, la maitresse d'Alduis.. Vous parlez de celle en train de vider les latrines ?"






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Message par Éléonore de Fromart Lun 4 Oct - 18:10

Après avoir essayé d'expliquer ses erreurs à Cassandre en tâchant de se limiter afin de ne pas la perdre, Éléonore se leva pour récupérer la lettre que Léonilde lui avait apportée. Elle n'y tenait plus.

La question de la petite lui arracha un soupir.

— C'est bien possible. Vous la connaissez ?
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Message par Cassandre Velasquez Lun 4 Oct - 18:54

Peu après les explications fournies, Eléonore se leva pour récupérer la lettre que l'intendant était venue lui apporter. Un sourire malicieux orna aussitôt son visage et la fillette espiègle pouffa dans ses mains. Ce ne pouvait être qu'une lettre de Coldris, ça ! Les amoureux aimaient s'écrire sans arrêt, même quand ils se voyaient à la fin d'une même journée. Elle se retint cde faire un commentaire et préféra reporter leur conversation vers un autre sujet. Comme sur Alduis et sa fameuse maîtresse. la jeune soupira. Pourquoi ? Probablement car elle n'aimait pas Alexandre. C'était normal, ça. Il pouvait être si pénible !

La fillette répondit calmement :


"Elle a vécu quelques semaines à la boutique d'Irène. Mais je l'aimais pas du tout. Je la trouvais trop servile, docile, aimant lécher les bottes des gens... Alors j'ai pas été gentille avec elle. J'ai fait un tas de farces pas du tout gentilles. Comme l'envoyer faire une course à l'autre bout de la ville alors qu'on avait pas besoin. Mais c'était mal. Elle m'avait rien fait. au contraire, elle était gentille avec moi et essayait que je me sente bien chez Irène au départ. Mais je l'aimais pas. C'était comme ça."

Elle marqua une pause et reprit :

"J'ai appris il y a peu que c'était l'enfant d'un curé. Enfin, un ancien curé. Il a été révoqué il y a peu car il abusait de ses paroissiennes. Et il a jamais voulu reconnaître sa paternité. Alors je suppose qu'elle doit se sentir mal avec tout ça. Et je sais en c e moment que Coldris l'a puni. D'ailleurs, c'était pour avoir aidé son père, c'est ça ? Je me demande si c'est bête ou gentil de vouloir aider un homme comme ça. enfin, pour les gens de sa famille ou des amis, c'est vrai qu'on est souvent prêt à faire n'importe quoi pour les aider. même s'ils ont commis une grosse bêtise."

Intérieurement, Cassandre pensa aussitôt à Hyriel et à ce qu'il avait risqué. Pour lui, comme pour n'importe lequel de ses proches, elle accomplirait n'importe quoi aider. Même si ça devait la condamner au pire. Elle préféra changer de sujet et poussa un soupira un long soupir alors qu'une pensée dérangeante lui vint à l'esprit.

"Quand on pense que ce curé, il abuse de femme et on le laisse errer comme ça en liberté. Comme si c'était rien. Alors qu'une femme qui trompe son mari, elle finit aussitôt au couvent. C'st tellement pas juste."

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Message par Éléonore de Fromart Mar 5 Oct - 10:36

Alors Cassandre connaissait un Alexandre que la conversation genrait au féminin. Cassandre avait été une véritable peste avec cet Alexandre genré au féminin. Elle triturait le pli de Gabriel entre ses doigts en l'écoutant. Ce n'était pas vraiment ce qu'on appelait de la sympathie, et la petite en semblait bien consciente. Mais c'était comme ça ?

Loin d'approuver, Éléonore s'abstint toutefois de lui faire la leçon. Mieux valait éviter le genre d'arguments qui poussaient la petite à affirmer que le monde se porterait mieux sans elle. Cela ne relevait pas d'un mauvais fond, juste d'un sale caractère…

Comme la noble se taisait, Cassandre enchaîna sur un sujet qui la tendit instantanément. Pourquoi fallait-il que cet espèce de… de… de… Thierry d'Anjou revienne dans la conversation ? Éléonore ne simula cependant pas l'étonnement. Ni quant à la paternité dont Alexandre avait lui-même parlé le jour de leur rencontre, ni quant aux agissements de ce… brrrrr. Elle n'en rajouta pas sur la punition d'Alexandre, qui semblait assez juste mesure pour qu'elle s'abstienne de l'enfoncer. Elle ne confirma rien.

Elle tente vainement de repousser le débat sur ce qu'elle aurait fait à sa place. Oui, elle aurait fait énormément de sacrifices pour aider les siens - même si ses frasques récentes ne le prouvaient pas -, mais abuser de la confiance de la personne qu'elle aimait ? Trahir l'amour de sa vie, c'était pure que de se trahir soi-même. Si c'était une question de vie ou de mort, s'il n'y avait pas d'autre solution.... elle n'avait vraiment pas envie de se retrouver face à ce genre de dilemmes. Mais même si elle n'approuvait ni les moyens, ni le soutien à cette pourriture, elle pouvait comprendre l'intention.

Non, ce n'était pas juste. Quoi que cela dépende tout de même un peu. Mais cela ne changeait rien au fait qu'elle ne tenait pas à y penser. Pas à se rappeler comment cette espèce de… de… de… s'en sortait si bien.

— Je connais l'homme dont vous parlez. Je… J'y étais. À Saint-Eustache. Le jour où… enfin soit, ce sont des images bien laides et j'essaie de ne plus y penser.

Éléonore déglutit. Elle aurait sans doute pu réagir plus tôt quand même. Quoique cela n'aurait pas changé la nature de cet individu…

— Si votre curiosité a vraiment besoin de savoir une chose : quand on lui a arraché sa victime, celle-ci a signalé la présence d'un rat et ce déchet à bondi sur le bureau en demandant qu'on le sauve.
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Message par Cassandre Velasquez Mar 5 Oct - 11:24

Pendant ses explications qu'elle donnait sur Alexandre, Cassandre sentit Eléonore se tendre lorsqu'elle évoqua le lien avec son père. Elle ne pouvait que la comprendre. Quand on savait les actes de cet homme, surtout avec les femmes, et qu'il avait été si peu puni pour des fautes aussi dramatiques, ça ne pouvait que révolter ou aigrir. Elle déclara connaître l'ancien curé en question et la fillette marqua un écœurement quand celle-ci confia avoir été là quand il se permettait d'agresser des paroissiennes. elle l'observa, à la fois intriguée et révoltée.

"Mais... vous étiez là, vous avez vu... Vous n'avez pas témoigné ? Vous êtes une noble ! Votre parole a de la valeur !"

Elle songea alors qu'elle était peut-être noble, mais aussi femme. Son indignation monta.

"C'est parce que vous êtes une femme ? Parce qu'une fille d'Eve, ça n'est pas fiable, c'est ça ? Les femmes, ça ne sert qu'à jouir entre les cuisses, mais c'est pas leur faute aux hommes, non, c'est les femmes qui les tentent et ils sont pas capables de se contrôler."

Ces stupidités professées par l'Eglise sur leur condition la mettait tellement en colère. Et c'était ça le plus dangereux, c'était que ça déresponsabilisait les hommes. On leur disait que la faute venait de la femme, que celle-ci les rendait faible et ils en profitaient.

"C'est tellement pas juste d'être une femme..."

Eléonore lui révéla une information pour le moins intéressante et qui lui rappela aussitôt sa petite protégée. Un sourire narquois se dessina sur son visage.

"Il a peur des rats ? Quelle idée ! Je connais une amie qui les aime beaucoup et sait les contrôler. Et si on le plaçait sous surveillance ? Comme ça, il ne pourrait plus agresser aucune femme !"

En plus, ça pourrait aider Mésange. Elle vivait seule dans les rues, sans savoir ce que le lendemain sera fait. Si elle trouverait à manger. Si des méchants ne risquaient pas de l'agresser. Si elle la confiait à Eléonore, elle pourrait être enfin en sécurité, comme Nico l'était à présent avec Sylvère.
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Message par Éléonore de Fromart Mar 5 Oct - 17:01

Éléonore déglutit quand la petite s'indigna.

— C'est compliqué… se défendit-elle.

Et truqué. Aussi truqué que pouvait l'être la justice. Tout cela parce que quelqu'un était intervenu pour sauver les fesses de ce minable. Oh, Éléonore ne tenait pas forcément à le voir mort, seulement… seulement, ainsi, il pensait avoir gagné et tout ce que cela allait provoquer était une catastrophe. Mais il fallait faire confiance à Coldris quand il disait qu'il ne ferait plus de mal. Et éviter d'alimenter une rancoeur qui ne blessait qu'elle.

Honnêtement, elle ne voulait penser ni à cela, ni à ce qu'il pouvait y avoir de juste ou non dans sa condition. Tant qu'Ariste avait été à ses côtés, être une femme n'avait pas eu tant d'inconvénients. Cela n'avait rien changé non plus pour le poids mort qui avait passé tant de mois au lit. Et sa faiblesse générale ne tenait pas tant à son sexe qu'à son incomplétude générale.

Soit, elle préféra - peut-être un peu lâchement - détourner la conversation sur la peur des rongeurs. Pas la sienne - sans avoir d'affinité particulière avec ces bestioles, elle n'était pas particulièrement effrayée - mais bien celle de l'autre espèce de… Tssssss !

Éléonore fronça les sourcils. Une amie qui savait… contrôler les rats ? Le placer sous surveillance ?

— Qu'avez-vous en tête exactement ? Qui est-ce ?
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